Dans le flot de prolongations des joueurs cadres, l’une des plus attendues par les supporteurs était celle d’Antoine Dupont. A 25 ans, le meilleur joueur du monde a décidé de s’inscrire dans la durée avec le Stade Toulousain.
« Love story ». Pour officialiser sa prolongation jusqu’en 2027, Antoine Dupont a utilisé cette expression révélatrice de son amour pour le club, accompagnée d’une photo où il pose avec le maillot du Stade Toulousain alors qu’il n’est encore qu’un petit garçon. Cet amour est réel et n’est pas simplement un outil de communication. Bien avant de signer en 2017, il n’avait, en effet, jamais caché que le Stade Toulousain était son club de cœur. Rien ni personne, même les dirigeants toulonnais qui avaient essayé de le recruter quand il évoluait encore à Castres, ne pouvaient le détourner du Stade Toulousain.
Dupont ne se voyait pas poursuivre sa carrière ailleurs
Double champion de France (2019, 2021) et champion d’Europe (2021) avec les Rouge et Noir, Antoine Dupont est devenu cette année le troisième français désigné meilleur joueur du monde après Fabien Galthié (2002) et Thierry Dusautoir (2011).
Ses prétendants se sont multipliés, il était en fin de contrat en 2023, mais sa prolongation a été l’une des plus simples à obtenir pour les dirigeants car leur demi de mêlée ne se voyait pas poursuivre sa carrière ailleurs. Bien plus que la logique revalorisation salariale qu’il a obtenue (il touchait 462 000 euros nets annuels), d’autres facteurs sont entrés en compte d’autant plus qu’il aurait pu toucher plus ailleurs, comme les arrivées au club de deux de ses meilleurs amis ; Anthony Jelonch et Paul Graou et les prolongations de coéquipiers dont il est très proche Cyril Baille et Julien Marchand.
La campagne du club « Trajectoire 2027, axe 1 consolider ses cadres » a été une réussite puisque le Stade Toulousain a réussi à prolonger tous ses jeunes cadres (Ramos, Ntamack, Dupont, Cros, Mauvaka, Marchand, Baille) qui ont ramené le club au premier plan ces trois dernières saisons. Et Antoine Dupont restera la figure de proue de cette talentueuse génération.
Le journal des transferts du Stade Toulousain
Paul Graou (demi de mêlée, Agen) – En l’absence d’Antoine Dupont, les remplaçants ont déçu. Les dirigeants ont opté pour la venue de Paul Graou qui a été l’un des meilleurs 9 de Pro D2 avec Agen. Il arrive à Toulouse pour les deux prochaines saisons en tant que numéro 2 et retrouvera ses amis Antoine Dupont et Anthony Jelonch avec lesquels il a évolué à Auch.
Pierre-Louis Barassi (centre, Lyon) – Grand ami de Romain Ntamack avec qui il a ouvert un restaurant à Toulouse, Pierre-Louis Barassi n’a pas souhaité prolonger à Lyon. Même si Tim Nanaï Williams reste finalement, il devrait être titulaire aux côtés de Pita Ahki en concurrence avec Pierre Fouyssac qui a fait une grosse fin de saison. Chocobares est blessé, Guitoune est souvent blessé, Tauzin a du mal à confirmer, Barassi, qui a signé trois ans, a un boulevard pour s’imposer.
Arthur Retière (ailier, La Rochelle) – Comme au centre, Toulouse avait besoin de recrues à l’aile, les départs de Kolbe et Huget n’ayant pas été compensés. Suivi par de nombreux clubs dont le Stade Français ou le Racing 92, Arthur Retière a beaucoup d’amis au Stade, son petit frère est au club. Le Rochelais a donc opté pour Toulouse pour les trois prochaines saisons.
Ange Capuozzo (arrière, Grenoble) – Révélation du dernier Tournoi des 6 Nations, Ange Capuozzo était aussi l’un des meilleurs joueurs de Pro D2. Le jeune italien peut évoluer à l’arrière ou à l’aile. Il s’est engagé pour trois ans, va découvrir le Top 14, mais il a un excellent coup à jouer car à l’aile personne ne se détache sauf peut-être Mallia.
Melvyn Jaminet (arrière, Perpignan) – Avec le départ à la retraite de Maxime Médard, Toulouse cherchait un arrière pour concurrencer Thomas Ramos. Ils ont pris celui qui est devant Ramos en Bleus, Melvyn Jaminet. Le Perpignanais s’est engagé pour trois ans, Toulouse a racheté son contrat qui courrait jusqu’en 2024. La concurrence s’annonce rude !