LFP : Vincent Labrune doit-il démissionner ?

Discret sur les droits TV, inaudible voir silencieux sur les incidents inadmissibles entre l’OM et l’OL, le patron de la LFP, Vincent Labrune s’est montré particulièrement discret depuis trop longtemps.

Y-a t-il un capitaine dans l’avion de la LFP ? C’est à se poser la question de savoir qui commande dans la puissante LFP gouverné par le surprenant Vincent Labrune. Depuis deux ans, le puissant patron du football professionnel a multiplié sa discrétion sur des sujets clés. Une façon de ne pas se mouiller ou du moins de ne pas braquer les Présidents de L1, dont il dépend.

Après le crash Médiapro, il avait négocié un peu à contre courant le nouvel appel d’offre avec Amazon et apporté de l’argent frais avec CVC. Problème, sur le long terme, l’opération est un vrai handicap pour les finances françaises.

Sans oublier que les nombreuses affaires dans les stades et les vives polémiques après OM-OL ont remis en lumière la fébrilité de la LFP.

Labrune et la délicate gestion de CVC

Il est pour certains l’homme qui a sauvé le foot français, pour d’autres, il a mangé dans la main d’Amazon et de CVC pour trouver de l’argent frais. Nul doute que Vincent Labrune est au centre du jeu depuis son élection surprenante à la tête de la Ligue de football professionnelle.

Le deal du siècle comme son entourage aime à le dire avec CVC aurait conforté les finances du football français. Rien n’est moins certain. Car le deal avec CVC donne quelques sueurs froides sur les termes du contrat.

Les Espagnols ont refusé par l’intermédiaire du Real toute ingérence d’un fond d’investissement avec un format qui mange les finances du football professionnel. L’accord avec la LFP est clair, CVC récupère 13% du montant des recettes de la LFP ainsi que de sa société commerciale. Dès lors, que la LFP gagne 1 milliard d’euros ou moins, c’est bien 13% de ce montant qui est pondéré par le fond d’investissement.

Sur ce sujet, il y a un hic. Puisque le fond d’investissement grignoterait 104 millions d’euros sur les 800 millions d’euros des potentiels droits TV.

Droits TV, la stratégie très risquée du patron de la LFP

Il a eu ce qu’il voulait, une négociation de gré à gré. C’est dit-on dans son entourage « son terrain ». Vincent Labrune entre désormais sur le rectangle vert de la finance du football français. Désormais, c’est avec tous les candidats aux droits TV que le puissant patron de la LFP va négocier.

Les acteurs sont nombreux : DAZN, BeIN Sport, CANAL+, Amazon, cette négociation bilatérale doit permettre d’atteindre l’objectif d’un milliard d’euros visé par Labrune.

Reste à savoir si le patron de la LFP pourra mettre son objectif dans le marbre du ballon rond. Car la tâche est coriace. Alors que les derniers incidents entre l’OM et l’OL ont jeté un coup de froid.

D’autre part, la stratégie de Vincent Labrune réside dans une dispersion de l’offre télévisuelle de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Les diffuseurs ont prévenu, ils ne feront pas de folies. C’est justement le problème qui se pose à l’unique responsable de cette situation. Labrune sera le comptable des prochains droits TV de la Ligue 1.

La stratégie est risquée et elle pourrait décevoir les Présidents et rendre instable les prochaines années du foot tricolore. À Labrune de mener des négociations intelligentes et qui accompagnent le développement du foot français.

OM-OL, l’étrange silence de Labrune

Ls vieux démons du football ont ressurgi sur une terre qui l’aime passionnément. Pourtant, Marseille a connu une nouvelle déconvenue et entraîne avec elle tout le football et ses responsables.

Le caillassage du bus lyonnais et les chants racistes entendus en tribune visiteuse ont glacé pendant des jours une France du football fatiguée de ces événements à répétition. Fabio Grosso aurait pu perdre un oeil voir la vie. Les condamnations ont été unanimes. L’une d’elle a été bien tardive.

Celle de Vincent Labrune aurait été immédiate si quelqu’un d’autre avait été à sa place. Au lieu de cela, l’ancien président de l’OM a préféré prolonger son silence et laisser les autorités gérer l’incident. Un silence coupable qui a eu don d’agacer les observateurs du foot français.

Le Président de la LFP sera attendu au tournant dans les prochaines semaines pour les droits TV et il ne pourra plus se cacher aussi sur les décisions à prendre avec le K-O d’OM-OL.