Eliminé prématurément en huitièmes de finale en 2019 et 2020, le Real Madrid a renoué avec le dernier carré de la Ligue des Champions en 2021. Affaibli par le départ de certains cadres, le club madrilène compte plus que jamais sur ses historiques pour redevenir galactique.
Une page se tourne au Real Madrid. Revenu dans la capitale espagnole avec l’intention de regagner la Ligue des champions, Zinedine Zidane a échoué dans sa quête européenne.
S’il est parvenu à remporter la Liga en 2020, le coach français n’aura pas réussi à faire mieux qu’une demi-finale en C1 cette année, compétition qu’il a remporté trois années consécutives (2016, 2017, 2018), lors de son premier passage sur le banc madrilène.
Un départ difficile à encaisser pour les Merengue, également orphelins de leur défense centrale des dernières saisons. Arrivé au Real en 2005, Sergio Ramos a mis un terme à une collaboration longue de 16 ans, pour s’engager avec le PSG.
Son passage à la Casa Blanca restera gravé de titres et de succès : en 671 matchs, le défenseur central espagnol a remporté la Ligue des champions quatre fois (2014, 2016, 2017 et 2018) et la Liga à cinq reprises (2007, 2008, 2012, 2017 et 2020).
Benzema survivant de l’été 2021 du Real Madrid
Une perte considérable à laquelle vient s’ajouter celle de Raphaël Varane. Recruté en 2011 alors qu’il n’avait que 18 ans, l’international français (79 sélections) a formé l’une des meilleures charnières de l’histoire avec Ramos.
Mais comme ce dernier, le champion du monde 2018 a décidé d’ouvrir un nouveau chapitre dans sa carrière, du côté de Manchester United.
Zidane, Ramos et Varane partis, le staff madrilène a eu du boulot pour remplacer trois hommes majeurs de ces dernières années.
Pour succéder à “Zizou” sur le banc, les dirigeants ont misé sur un coach déjà connu dans la capitale espagnole. Alors qu’il était sous contrat avec Everton où il entraînait depuis décembre 2019, Carlo Ancelotti a accepté de revenir au Real.
Lors de son premier passage à Madrid entre 2013 et 2015, le technicien italien de 63 ans avait remporté la Ligue des champions en 2014. Outre ce sacre en C1, l’entraîneur passé par le Bayern Munich, Naples ou encore le PSG affiche son meilleur ratio de point par match avec les Merengue (2,36).
Mais l’équipe n’est plus la même qu’il y a six ans et Ancelotti devra composer avec un effectif vieillissant où, à défaut d’avoir réussi à recruter Mbappé, David Alaba est la seule recrue significative.
Benzema en leader, Hazard attendu au tournant
Encore excellent la saison dernière, Karim Benzema est actuellement l’un des meilleurs numéro 9 du monde. Auteur de 23 buts et 9 passes décisives en Liga, l’attaquant français a été aussi rayonnant en Ligue des champions où il a trouvé le chemin des filets à six reprises.
Récompensé par un retour en équipe de France, l’avant-centre tricolore sera de nouveau le leader de l’attaque madrilène. Recruté à l’été 2019 pour animer l’aile gauche, Eden Hazard peine à s’imposer depuis son arrivée dans la capitale espagnole.
Souvent blessé, l’ailier belge n’a disputé que 30 matchs de Liga et onze rencontres de C1 en deux saisons. Quant il a été titulaire, l’ancien joueur de Chelsea n’a pas eu l’influence escomptée. Sous contrat jusqu’en 2024, le prochain exercice sera primordial pour Hazard, qui doit retrouver du rythme.
Carlo Ancelotti pourra également compter sur le retour de prêt de Gareth Bale. Ce dernier s’est relancé à Tottenham la saison dernière avec 16 buts et 3 passes décisives en 34 matchs.
Avec l’Inter Milan et le Shakhtar Donetsk dans le groupe D, le Real Madrid retrouve deux équipes qu’il a déjà affronté en phase de poules lors de la dernière édition.
Si la défaite surprise contre les Moldaves du Sheriff Tiraspol jeté un grand froid, elle ne doit pas faire oublier que les Madrilènes ont commencé leur saison européenne par un succès à Milan.
Bruno Biache
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