Arrivé l’hiver dernier chez Intermarché-Circus-Wanty en provenance d’AG2R Citroën, le Français Lilian Calmejane s’affirme sous ses nouvelles couleurs et retrouve tout simplement le plaisir. Entretien pour Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment se passe votre début d’aventure chez Intermarché-Circus-Wanty ?
J’ai terminé un premier bloc avec les Classiques ardennaises mais, pour un début, je retiens le positif. Quand on a dessiné mon planning et mes objectifs, ça passait par pas mal de courses World Tour et notamment Paris-Nice. Je me suis battu avec mes armes. J’ai montré mon meilleur visage en étant dans les échappées. En finissant 16ème du général, c’est anecdotique, mais cela montre que j’avais de bonnes jambes. Je suis content de mon début de saison. J’ai pu aider mes coéquipiers. C’est le principal sans réels entraînements.
Qu’étiez-vous venu chercher en signant dans votre nouvelle équipe cet hiver ?
On me fait confiance. J’ai un calendrier qui m’offre de belles courses. On a la volonté de jongler avec d’autres courses pour aller chercher des résultats. Je n’ai pas encore eu le gros résultat que je cherchais, mais je n’étais pas loin comme à Majorque (4ème du Trofeo Serra de Tramuntana, Ndlr) ou le Tour de Romandie (7ème de la 1ère étape, Ndlr). J’ai travaillé dur pour garder mon niveau quand je me suis fracturé le poignet en début de saison et j’ai pu enchaîner. Maintenant, une saison, c’est long. Ça va me sourire et j’aurai forcément un beau résultat.
Lilian Calmejane a la confiance de son team
Toutes les promesses sont-elles là chez Intermarché-Circus-Wanty pour briller ?
J’attendais juste d’être à 100% impliqué dans mon travail et d’être heureux d’aller en course, en ayant la confiance d’un groupe et d’une équipe. C’est le cas. Je peux m’épanouir. C’est important. On fait un sport difficile et si, en course, on n’est pas à 100% épanoui et heureux, c’est difficile de donner son maximum pour l’équipe. C’est un milieu où l’on gagne peu et c’est souvent les mêmes qui le font. C’est difficile d’être reconnu pour son travail de l’ombre.
Je suis content de le ressentir ici. Ce n’était pas forcément le cas par le passé. Avec les années, on arrive à relativiser. Le vélo reste une passion pour moi. Avec les années, je sais, qu’à 30 ans, ça va passer vite.
« Louis Meintjes peut rêver grand sur le Tour »
Etes-vous heureux d’avoir intégré un vrai collectif ?
Quand on a une équipe solide, mais sans gros leaders qui se partagent les victoires comme Pogacar, Evenepoel, Roglic, Vingegaard, van Aert ou encore van der Poel, si on veut faire des résultats, il faut savoir se donner au maximum pour également recevoir. On ne peut pas articuler notre course sur une seule carte. On doit être à l’écoute de l’autre pour optimiser nos chances et faire les meilleurs résultats possibles. On l’a montré en ce début de saison. On prépare maintenant la suite.
Qu’attendez-vous de la suite de votre saison qui doit passer par le Tour de France ?
La sélection n’est pas encore actée. Je fais partie du groupe de prétendants. Je dois encore prouver que j’ai ma place dans ce groupe. La préparation change un peu. On va aller en altitude pour se préparer. Après, ce sera le Dauphiné ou le Tour de Suisse pour les coureurs qui iront sur le Tour.
Quels seront les objectifs ?
On visera les étapes et le général avec notamment Louis Meintjes qui peut rêver grand. L’an passé, il fait 7ème du Tour en étant malade sur le dernier chrono. C’est un coureur de top niveau mondial. C’est un accomplissement. On a une équipe taillée pour les étapes avec des coureurs expérimentés, déjà vainqueurs par le passé. On a aussi Biniam Girmay qui revient de blessure. C’est un talent qui peut rivaliser. On a un joli Tour devant nous. On est un peu plus petits que certains, mais on a l’état d’esprit d’être ambitieux. On a peur de personne !