Jeune espoir du basket français, l’ancien nancéien Lucas Ugolin (21 ans) a conclu sa première saison en Betclic Elite avec le CSP Limoges. Il tire un bilan de cette première année et se projette sur celle qui arrive.
Quel bilan tirez-vous de cette première année dans l’élite ?
Le début de saison a été un peu compliqué parce que je ne jouais pas. Le coach était très exigeant. Je n’en avais jamais eu un comme cela avant. Donc la transition entra la Pro B et la Betclic Elite a été difficile.
Qu’est-ce qui vous a permis de trouver du temps de jeu ?
Le travail, la patience et le mental. Je suis quelqu’un qui a toujours eu le mental pour sortir de ce genre de situation même si parfois j’ai failli craquer. Mon père et ma mère m’ont toujours dit que si je n’étais pas sur le terrain, ce n’était pas grave, mais qu’il fallait travailler pendant l’entraînement et en dehors car un jour ça payerait.
Et ça a payé puisque la fin de saison s’est mieux passée.
Oui, la fin de saison a été meilleure. J’ai passé une première étape, et c’est ce qui m’a permis de jouer, même si j’ai profité des blessures et des départs.
Et collectivement ?
Il y a eu des hauts et des bas, c’était les montagnes russes, mais on va essayer de ne tirer que le positif : on a gagné de gros matches et on a fait un Top 16 dans la BCL (Basketball Champions League, Ndlr). La fin de la saison n’est pas top (2 victoires sur les 10 derniers matches, Ndlr), mais on va vraiment essayer de ne retenir que le positif.
Vous sentez-vous pleinement intégré au groupe ?
Oui bien sûr. Mais l’équipe va beaucoup changer la saison prochaine (seuls trois joueurs, Lucas Ugolin, Nicolas Lang et Mathieu Wojciechowski restent, Ndlr).
Vous avez disputé autant de matches que la saison précédente avec Nancy (Pro B), mais inscrit moins de points (167 contre 211), fait moins de passes décisives (12 contre 36), mais plus de rebonds (62 contre 42). Avez-vous un rôle différent à Limoges ?
Ici, mon rôle était de rentrer et de mettre de l’intensité et de faire ce que le coach demandait. Ça, c’était la saison dernière, la prochaine, je ne sais pas du tout (un nouveau coach a été nommé, le Grec Ilias Kantzouris, Ndlr).
« La NBA fait rêver tout le monde ! Tout le monde a envie de jouer en NBA. C’est mon objectif »
Et ce rôle vous plaît ?
C’est un rôle auquel je suis obligé de passer. Mais c’est sûr que j’aimerais avoir un rôle de joueur majeur. C’est mon but.
Quelles différences avez-vous constatées avec la Pro B ?
La Betclic est plus physique, plus athlétique et plus dure, même si en Pro B ça se tape beaucoup aussi.
Limoges a célébré les 30 ans de sa victoire en finale de Coupe d’Europe des Clubs Champions. Avez-vous conscience du poids du club ?
Oui je m’en rends compte. Ça me fait plaisir d’être tombé dans un club comme cela. Cela se sent beaucoup au niveau des supporteurs qui nous portent et ça aide.
Limoges termine 15e à deux défaites de la descente. Sans le recul du passage de l’élite de 18 à 16 clubs, le club serait descendu. Cela rajoute-t-il une pression pour la saison prochaine ?
Personnellement non. Et puis je ne pense pas que l’on devrait avoir une pression supplémentaire. On va essayer de faire mieux que la saison dernière, de bien jouer et de ne pas faire des erreurs comme on a pu le faire. Pas besoin de penser au classement. On joue, on essaye de gagner des matches et on verra le résultat.
Ilias Kantzouris remplace Massimo Cancellieri en tant qu’entraîneur.
Ça a l’air d’être un bon coach et c’est ce que l’on m’a dit aussi. On verra en début de saison prochaine.
Vous êtes parti à Los Angeles avec la France Select Team pour disputer deux rencontres face à l’Arménie (deux victoires). Comment vous êtes-vous senti dans ce groupe France ?
J’en connaissais quelques-uns, donc je me sentais bien. J’ai aussi découvert de nouvelles personnes et on s’est bien entendu. Je me sentais plutôt bien dans l’équipe. En match, il a fallu s’adapter car on n’a pas toujours le même rôle dans les différents clubs. Il faut être polyvalent.
La NBA vous fait elle rêver ?
La NBA fait rêver tout le monde ! Tout le monde a envie de jouer en NBA. C’est mon objectif. J’ai fait l’Adidas Eurocamp et ça s’est bien passé. C’était une grosse expérience et je ne savais pas que j’allais le faire au début. C’est un plus, ça m’a permis de progresser et de découvrir de nouveaux jeunes joueurs européens. En plus, je finis dans le 5 majeur donc ça fait plaisir.
Avez-vous une idole ?
Je n’ai jamais trop eu d’idoles, mais j’aime beaucoup LeBron James et KD (Kevin Durant, Ndlr). Ils sont polyvalents et ils savent tout faire. J’aimerais être polyvalent comme ils le sont. J’essaye un peu de reproduire ce qu’ils font.
Quelles sont vos ambitions aussi bien en club qu’avec l’équipe de France ?
Avec le CSP Limoges, ça va commencer dès l’année prochaine. On va essayer de tout donner pour, c’est un peu audacieux, mais être champion. Et en sélection nationale, c’est déjà d’être dans l’équipe de France et il faudra bosser pour cela.
Propos recueillis par Killian Tanguy