Directeur général de Provale depuis 2019, Mathieu Giudicelli se bat avec ses équipes pour améliorer le quotidien des joueurs. Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Pour lutter contre le nombre croissant de blessures, vous avez soumis l’idée de limiter le nombre de matches. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le calendrier est de plus en plus important, une nouvelle compétition, la Nations Cup arrive. Elle se tiendra tous les deux ans à partir de 2026. Avec ces cadences infernales, on demande aux instances de prendre des mesures pour le bien-être des joueurs. Nous demandons qu’ils ne disputent pas plus de six matches consécutifs.
Pourquoi six matches ?
On s’est appuyé sur une étude anglaise réalisée à Bath qui explique qu’au-delà de six rencontres consécutives les risques de blessures sont accrus. Il pourra bien sûr y avoir des dérogations si le 7ème match est une rencontre de phase finale ou qu’elle est très importante. En contre-partie, le joueur aura ensuite une semaine de repos complète.
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« Les clubs pourraient avoir un nombre de joueurs plus important dans leurs effectifs »
Quand cette mesure pourrait-elle être mise en place ?
La mesure n’a pas encore été validée, nous avons sollicité World Rugby car les six rencontres consécutives ne concernent pas uniquement le Top 14, mais aussi les rencontres internationales sinon ça n’aurait pas de sens.
Votre proposition a-t-elle reçu un écho favorable ?
Oui. La LNR est aussi soucieuse de la santé des joueurs, elle met aussi les moyens pour la santé mentale des joueurs, elle a donc prêté une oreille attentive à notre proposition. On travaille en bonne intelligence avec les clubs. Les clubs pourraient avoir un nombre de joueurs plus important dans leurs effectifs, entre 10 et 20% de plus peutêtre.