Alors que plusieurs clubs de Top 14 s’intéressaient à lui, Maxime Lafage, le demi d’ouverture de Bayonne a choisi de rester en Pro D2, à Vannes, pour poursuivre sa progression.
Expliquez-nous pourquoi vous avez choisi le RCV alors que des rumeurs vous annonçaient un temps du côté de Toulouse, Agen ou Colomiers?
Parce que j’ai rencontré le président, et le manager, et que j’ai senti un bon feeling. Cette dimension humaine m’a convaincu et me fait penser que je vais me régaler au moins humainement dans un club qui continue de progresser, avec un projet ambitieux et des infrastructures en plein développement. J’ai eu envie de m’attacher à cette histoire-là.
De Colomiers à Vannes, en passant par La Rochelle et Bayonne, quel regard portez-vous sur votre carrière?
Je n’aurais jamais imaginé pouvoir évoluer dans des clubs aussi emblématiques du rugby français. Mais je ne suis pas encore parvenu à maturité, je n’ai pas produit mon meilleur rugby. J’arrive à un âge (28 ans, Ndlr) où, en tant que numéro 10, je sais que je vais pouvoir prendre de plus en plus de plaisir si je fais les choses comme il faut.
Maxime Lafage convaincu que Vannes peut jouer les premiers roles
Quelles ambitions pouvez-vous avoir avec le RCV cette saison?
Collectivement, nous avons le potentiel pour jouer les premiers rôles. C’est bien pour ça que je suis venu, parce que je suis très ambitieux.
Monter en Top 14, vous savez ce que c’est, pour l’avoir vécu avec Bayonne, arrivez-vous avec quelques secrets à partager avec vos nouveaux coéquipiers?
La Pro D2 est un marathon où il faut être performant dans la durée avant d’être en capacité d’accélérer encore en fin de parcours. Il faut être bon au bon moment, lors des derniers
matches, ceux qui comptent double. Il ne sert à rien de partir trop vite, l’essentiel est de monter en puissance pour parvenir à son top lors des derniers matches.
Vous arrivez en Bretagne, qui n’est pas une grande terre de rugby, vous attendez-vous à vivre votre métier de manière différente ?
Je suis souvent venu jouer à la Rabine et l’engouement que j’y ai perçu me laisse croire que la passion est là même si la culture rugby est moins présente que dans le Sud-Ouest. Le club est ambitieux, la pression sera là. Si elle est peut-être moins présente au quotidien, c’est à nous, joueurs, de nous la mettre pour ne pas se relâcher et garder le niveau d’exigence requis pour une équipe de haut de tableau.
Propos recueillis par Frédéric Denat