mardi 11 février 2025

Maxime Raynaud (Stanford) : « Revenir en France, ce serait un échec »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Goupre Entreprendre

Coéquipier de Victor Wembanyama à Nanterre, Maxime Raynaud (20 ans, 2m15) dispute sa 3ème saison dans la prestigieuse université de Stanford où il suit un double cursus informatique-mathématiques. Il espère rejoindre son illustre acolyte en NBA la saison prochaine. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Vous avez franchi un palier cette saison, comment l’expliquez-vous ?

Le fait que ce soit ma 3ème saison me permet d’être plus prêt physiquement et mentalement, d’avoir plus d’expérience pour comprendre mieux les systèmes. Un certain niveau de confiance s’est aussi installé entre moi, le coaching staff et mes coéquipiers qui fait qu’on me met dans des dispositions très favorables pour performer.

Votre Euro U20 vous a-t-il aussi donné de la confiance (26 points contre Israël en finale) ?

Complètement. L’Euro U20, c’est le résultat des deux ans que j’ai passés ici. Ça a été un gros boost de confiance et une prise de conscience de moi et de mes coachs que je pouvais toujours dominer quand j’étais sur le terrain.

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« J’aime bien les Celtics »

L’idée est-elle de faire une dernière année à Stanford ou d’aller à la draft dès cette année ?

J’essaierai sûrement de faire quelques workout et peut-être de mettre mon nom. Je ne sais pas si je le laisserai ou si je reviendrai pour une 4ème année.

Pour l’instant, vous êtes assez loin dans les mock drafts…

A part les quelques-uns qui sont annoncés très, très haut, généralement c’est beaucoup de politique, donc je ne m’inquiète pas trop. Beaucoup de scouts viennent. Des choses sont en train de se passer.

Au départ, vous vous imaginiez à la NASA. Depuis, la NBA est-elle devenue l’objectif numéro 1 ?

La NASA, c’était plus un rêve de gosse de quelqu’un qui ne savait pas encore ce qu’il faisait, qui répétait ce qui avait l’air d’être une voie royale. Mais, maintenant, professionnellement, c’est de jouer en NBA et de faire du basket ma vie dès la saison prochaine si je peux.

A quel niveau devez-vous encore travailler ?

J’ai besoin d’être un meilleur real protecteur dans le sens où par moments je fais un match avec 3 contres et 2 interceptions et par moments je vais avoir des matches où je ne suis pas du tout efficace à ce niveau-là. Pour le reste, je shoote à 30% à 3 points, essayer de monter pour être à 35% et toujours rester efficace au poste.

Etes-vous allé voir jouer Victor Wembanyama ?

Je n’ai pas pu contre Golden State. C’est un de mes regrets. Mais on est toujours en contact. Au niveau basket, il est très en avance, mais je suis mon chemin qui est différent.

Maxime Raynaud regarde Wembanyama

Vous épate-t-il ?

C’est impressionnant et je suis très heureux pour lui. Ça faisait deux ans que j’en parlais avec mes coéquipiers, je leur disais : « Vous allez voir, le petit Français qui arrive, il va tous vous défoncer ! ». L’ego américain leur faisait croire que ça n’allait pas se passer comme ça, mais ça se passe exactement comme ça ! (rires).

Rêvez-vous de jouer en NBA avec Victor ?

Ce serait super cool ! (sourire) Commencer le basket en région parisienne ensemble et finir en NBA ensemble, ça pourrait être une belle histoire.

Une franchise vous fait-elle rêver ?

Les Celtics. Historiquement, ils ont eu énormément de réussite et j’aime beaucoup. En plus, Boston est une ville assez incroyable.

Si vous n’étiez pas drafté, seriez-vous prêt à revenir en France ?

Ce serait une forme d’échec dans le sens où j’ai envie de jouer en NBA, mais il faut aussi voir le développement sur le long terme et s’il faut que je passe quelques années en France ou en Europe pour qu’ensuite je reparte là-bas ce ne serait pas un souci. Maintenant, il faut toujours garder un cap et une mentalité vers ses objectifs et j’ai plus envie de garder la NBA comme objectif unique.

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