Espoir français au poste d’intérieur, Maxime Raynaud (2m13) a fait le choix de l’université de Stanford pour poursuivre sa progression. En NCAA, le jeune garçon de 18 ans se rapprochera de son rêve de NBA tout en suivant des études d’astrophysique. Il s’explique pour le QDS et France Basket.
Pourquoi le choix de Stanford ?
La perspective de pouvoir continuer ma progression en basket tout en suivant un cursus scolaire qui m’intéresse beaucoup était très séduisante. Sur le plan scolaire, ce que propose Stanford est unique au monde. Les discussions que j’ai eues avec les coachs ont confirmé mon choix. Je n’ai pas hésité longtemps.
A Nanterre, vous avez côtoyé Victor Wembanyama. Tous les projecteurs sont braqués sur lui en ce moment, quelle était votre relation ?
En dehors du basket, « Vic » est d’abord un ami. C’est quelqu’un qui tire tout le monde vers le haut. J’estime avoir eu de la chance de jouer avec lui. Malgré le fait que nous occupons le même poste, nous avons toujours été dans l’entraide et non pas dans la comparaison.
Comment vous décririez-vous comme joueur ?
Par la taille (2m13), je pense qu’on peut m’associer plus à un poste 4/5. Après, au niveau du profil, je suis mobile, je shoote assez bien et j’ai quelques bons mooves donc je me définirais plus comme un joueur polyvalent. Si je devais désigner mes principaux axes de progression, je dirais qu’il faut que je travaille mon dribble et mes options en sortie de dribble.
Maxime Raynaud favorable à la réforme de la limite d’âge mais s’interroge sur le montant important des salaires pour les jeunes
Etes-vous favorable au passage de la limite l’âge pour jouer en NBA de 19 à 18 ans ?
Sur le plan du basket pur, je pense que ça ne pose pas de problèmes. Si un jeune est prêt à jouer en NBA à 18 ans, qu’il joue. C’était le cas d’un joueur comme Zion Williamson par exemple. Selon moi, les problèmes liés à cette réforme concerneraient peut-être plus l’aspect financier et les fortes sommes d’argent que pourraient gagner les jeunes dès 18 ans. Personnellement, j’estime que si le jeune est bien entouré et qu’il est prêt, go ! Cependant, attention aux dérives. A mon avis, s’il y a réforme, elle doit être très encadrée et ne concerner que les plus gros espoirs.
Que vous inspire la création de la GLeague Ignite Team ?
Certains joueurs, surtout américains, essayent de trouver des options autres que la NCAA. Forcément, en NCAA, ils ne sont pas rémunérés. Comme pour la limite d’âge, je pense que pour une petite minorité de très grands talents très bien entourés, ça peut être intéressant. Je comprends que certains souhaitent être rémunérés. Ça reste le choix de chacun, il faut respecter ça.
N’avez-vous pas été proche de céder aux sirènes de l’argent ?
A mon âge, choisir un club en fonction du salaire qui m’y sera offert n’est pas la meilleure chose. Je cherchais avant tout un bon cadre d’entraînement où il serait possible de faire les études auxquelles j’aspire. Ça éliminait pas mal d’options. L’équation est simple : est-ce que je préfère aller dans un club européen ou en G-League ou je serais payé cher, mais où je risque de me griller ou estce que je préfère poursuivre ma progression en NCAA pour ensuite aller en NBA ? Je respecte les deux choix. Personnellement, j’ai fait le deuxième.
Quel avenir voyez-vous pour la NCAA ?
Je pense que la NCAA continuera d’exister tant que les universités existeront. Est-ce qu’il y aura de nouvelles réformes en faveur de la rémunération des joueurs ? Je ne sais pas, mais je pense que ce sera inévitable. Les jeunes joueurs sont de plus en plus médiatisés, ils rapportent de plus en plus d’argent à la ligue. Pourquoi ne seraient-ils pas récompensés ?
Propos recueillis par Adrien Cornu
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