9ème après une 12ème et 13ème place, Montauban n’a pas réussi à faire mentir le dicton jamais deux sans trois. L’USM arrivera-t-elle à retrouver les phases finales comme en 2017 et 2018 ? C’est bien parti en tout cas…
Ah, qu’ils semblent loin les podiums de 2017 et 2018. A l’USM Sapiac, depuis trois ans, les saisons se suivent et se ressemblent.Au fil des mois, le nouveau cycle du mois d’août laisse place à la désillusion du mois de mai. Après s’être maintenu en 2019 et en 2020 (12ème en 2019, 13ème en 2020), Montauban avait mis les moyens pour rêver à nouveau lors de la dernière intersaison.
Le duo Frédéric Dubois/Jean-Marc Bouilhou laissait place à David Brynes pendant que, dans le même temps, de nombreux mouvements venaient redynamiser un effectif quelque peu endormi. De quoi vendre du rêve à un public qui en avait besoin. Malheureusement, les Montalbanais ont une nouvelle fois dû faire face à la vérité.
Jusqu’à susciter l’envie chez les dirigeants d’un énième nouveau cycle. Il semble d’ailleurs que cette fois, les Montalbanais aient fait les choses bien. Après une dernière pige en tant qu’adjoint sous les ordres de Pierre Mignoni, David Gérard débarque du LOU dans la peau de l’entraîneur principal.
Une nouvelle ère à Montauban pour viser plus haut que le maintien
« Le contexte et le fait que tout soit à faire m’ont séduit. Je ne dirai pas qu’il y a tout à construire car du travail a permis de se préparer, mais tout est à fignoler. Il y a encore de la place pour quelqu’un qui a des idées neuves, c’est important pour moi » explique David Gérard.
« C’est un club qui me ressemble, où j’ai déjà joué et qui me permet de revenir dans une division qui me tient à cœur. Le fait qu’on me laisse les rênes du sportif était important dans mon évolution. Je suis très heureux de la confiance qui m’a été donnée ».
Outre le fait qu’il connaisse très bien le club et sa région, c’est plein d’idées et d’intentions que l’ancien international français a posé ses valises dans le Tarn-et-Garonne.
« Je veux qu’on joue au rugby. Aujourd’hui, tu ne peux pas exister en Pro D2 si tu ne joues pas. Pour cela, il nous faudra des ballons donc une conquête très forte et un mur hermétique qui nous permettra de gagner de nombreux matches.
Je ne vais rien inventer, je veux simplement qu’on joue un rugby d’émotion et que ça se ressente. Je veux que quand les Montalbanais viennent au stade, ils aient l’impression de ne faire qu’un avec leurs joueurs ».
« Aujourd’hui, tu ne peux pas exister en Pro D2 si tu ne joues pas »
Pour ce faire, l’ancien 2ème ligne va pouvoir compter sur une charnière new-look composée de deux recrues sur lesquelles l’USM Sapiac mise beaucoup : Anthony Méric et Wharenui Hawera.
Natif de Montauban, le premier s’apprête à vivre une saison charnière pour la suite de sa carrière. « Je vais essayer de lui donner une chance de grandir encore plus dans son rugby et dans son jeu » explique David Gérard.
« A 26 ans, il reste sur beaucoup d’années passées dans la peau de la doublure d’un autre demi de mêlée. Il est temps pour lui de montrer qu’il peut être un titulaire indiscutable dans une équipe de Pro D2 ».
Parmi les autres facteurs par lesquels passeront le retour en grâce de l’USM Sapiac, la ri gueur sera primordiale. Parfois absente ces dernières saisons, l’exigence sera de retour avec David Gérard.
« J’ai beaucoup appris à Lyon. L’exigence est ce que je retiendrai en premier de Pierre Mignoni. Maintenant, sans le copier car on a tous nos personnalités et nos façons de voir les choses, j’ai envie de m’en inspirer. Pour moi, c’est cette exigence qui fait de Pierre l’un des tous meilleurs managers français. »
Les Montalbanais peuvent être rassurés. Avec David Gérard, le club se trouve entre de bonnes mains.
Adrien Cornu
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