vendredi 11 octobre 2024

Montpellier  : du sifflet au staff, Ruiz, l’exemple d’une révolution

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

De plus en plus d’arbitres passent de l’arbitrage au staff d’un club ou d’une sélection. Un simple phénomène de mode ou une réelle révolution ? L’exemple de Ruiz au MHR donne une réponse.

Même si l’intronisation d’arbitres au sein de staffs est un phénomène aussi récent que restreint, il existe. Romain Poite (voir encadré) a, à son tour, sauté le pas. Il a pris la direction de Toulon. Jérôme Garcès (48 ans) a intégré depuis fin janvier 2021 le staff de l’équipe de France pour préparer le Tournoi des Six Nations.

Avec pour mission dixit Fabien Galthié de « régler nos problèmes d’arbitrage ». Celui-ci avait pris sa retraite d’arbitre en 2019 à l’occasion de la finale de la Coupe du monde au Japon entre l’Afrique du Sud et l’Angleterre (32-12). Depuis sa prise de fonction, les Bleus gèrent bien mieux leur problématique d’indiscipline.

Alexandre Ruiz, lui, a opté pour le projet du MHR depuis l’été dernier en qualité d’entraîneur en charge des rucks, des attitudes au contact et de la discipline. L’expérience a été si probante qu’il vient de prolonger de trois ans jusqu’en 2025 passant même entraîneur adjoint. Et de recevoir les compliments de Philippe Saint-André : « Nous sommes très heureux de prolonger l’aventure avec Alexandre. Alex est un élément très important dans notre projet. Après cette première saison, il a beaucoup évolué et prend de plus en plus de place dans le staff. Nous sommes très contents de continuer avec lui ».

Ruiz prend du galon à Montpellier

Quand il était arrivé en terre héraultaise, Ruiz ne nous avait pas caché sa motivation : « Cela fait 19 ans que j’arbitre et 15 que j’entraîne en même temps. Je n’ai jamais caché cette volonté d’entraîner. J’ai fait mes armes avec des jeunes, des cadets, des juniors, des Reichel B, des équipes réserves jusqu’en Fédérale, des équipes premières en Fédérale 3 et Fédérale 1.

Quand il y a eu la volonté de Philippe (Saint-André), Olivier (Azam) et Jean-Baptiste (Elissalde) de me proposer un poste, j’y ai réfléchi beaucoup. Quand le train passe une fois, il ne repasse pas forcément ensuite. J’ai saisi cette belle opportunité ». Avec brio. Le demi de mêlée Benoît Paillaugue a pu noter la transformation et l’impact sur les troupes :

« Sa présence a apporté beaucoup de précision sur les petits détails de jeu. Montpellier a beaucoup moins été pénalisé que les saisons précédentes. Nous, joueurs, avons été beaucoup plus attentionnés aussi. On a été beaucoup plus disciplinés. On a pu également mieux comprendre la manière dont fonctionne un arbitre. Cela peut s’avérer être très utile quand le match est très compliqué. C’est une grande plus-value apportée à l’équipe. Alex a fait du très bon boulot. Cela porte ses fruits. D’autres clubs vont opérer la même démarche comme Toulon. C’est la marque que le rugby moderne évolue et grandit ».

Quel que soit le nom évoqué et la renommée de ces anciens arbitres, un besoin est clairement identifié : le degré de performance.

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