vendredi 20 septembre 2024

Mouhammadou Jaiteh (Monaco) : « Je n’ai rien à prouver à personne en France »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Parti par la petite porte de Limoges en 2018, le pivot international français Mouhammadou Jaiteh revient à 28 ans en France (il s’est engagé deux ans à Monaco) par la grande porte après avoir joué à Turin, Saratov, Gaziantep et ces deux dernières saisons à Bologne dont une dernière saison en Euroligue. ENtretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Dans quel état d’esprit revenez-vous en France ?

Je suis parti de Limoges par la petite porte, mais je ne rentre pas en France pour montrer. Je n’ai rien à prouver à personne.

Alors que vous avez finalement explosé à l’étranger, n’est-ce pas paradoxal de revenir en France ?

Revenir à Monaco, c’est différent de revenir entre guillemets en France. Je reviens dans un club qui a fini 3ème de l’Eurolique. Il n’y avait que deux clubs potentiellement qui étaient mieux que Monaco après la dernière saison !

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« Ma priorité, c’est de gagner l’Euroligue ! »

Les critiques ont-elles toujours été faciles à vivre ?

Je suis passé par des moments plus ou moins difficiles, mais tout ça m’a permis d’engranger de l’expérience et surtout de comprendre les différents cheminements pour réussir à exprimer son potentiel et son talent.

Il y a beaucoup de stars à Monaco, Mike James, Kemba Walker… Est-ce impressionnant quand on arrive ?

Si j’ai signé à Monaco, c’est que je suis dans le même objectif et dans la même ambition que tous ces joueurs-là. Je n’y aurais pas signé s’il n’y avait pas ce genre de joueurs. La saison dernière, je jouais avec Milos Teodosic et Marco Belinelli à Bologne ! J’ai déjà joué avec de gros CV. Je voulais être dans un club ambitieux et ça implique forcément de gros noms.

Vous n’avez jamais été champion de France. Est-ce le premier objectif ?

J’ai perdu deux ans de suite en championnat italien, en finale. En France, j’ai fait aussi une finale. Ça fait trois finales que je perds. J’ai envie de pouvoir remporter des trophées. Tous les trophées sont ma priorité, mais ma priorité absolue, c’est de gagner l’Euroligue !

Il y a 10 ans, vous étiez élu meilleur joueur de Pro B. Vous étiez alors annoncé comme un des meilleurs prospects français. Finalement, vous n’avez pas été en NBA (il avait retiré son nom de la draft 2013, Ndlr). Est-ce encore dans un coin de votre tête ?

Tant que je jouerai, j’aurai toujours ce rêve-là de pouvoir y goûter et de voir ce que c’est.

L’occasion s’est-elle représentée d’aller en NBA ?

Oui l’occasion s’est représentée (il a notamment joué deux matches de Summer League en juillet 2017 avec les Sixers, Ndlr) et j’ai retenté plusieurs fois de manière privée, sans l’annoncer tout haut.

Si Monaco n’était pas de nouveau champion de France, ce serait un échec ?

L’effectif a été construit pour être champion. Si on ne l’est pas, c’est qu’on n’aura pas rempli nos objectifs. A nous d’être professionnels et surtout de savoir qu’on peut perdre contre n’importe qui si on se relâche. Le championnat français est relevé. Il est sous-estimé d’ailleurs et on ne peut pas se permettre de se relâcher, peu importe l’équipe.

Vous semblez avoir pris beaucoup de recul sur votre carrière alors que certains vous avaient un peu enterré.

Je me soucie très peu de ce que certains peuvent dire, ils n’ont pas de pouvoir sur moi. Après, dire que je suis tombé bien bas, le bas dans lequel j’étais correspond au très bon de beaucoup de joueurs actuellement en Pro A. Il faut donc relativiser. Quand je lisais dans des articles le « has been », ça correspond à une très bonne saison pour beaucoup de joueurs en Pro A ! Les chiffres et les statistiques ne mentent pas.

Les JO arrivent. Cela fait-il aussi partie de vos objectifs ?

C’est un objectif qui est très clair, qui est dans un coin de ma tête.

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