Le centre de 26 ans, Nathan Decron a prolongé son contrat avec le Section jusqu’en 2027, de quoi lui offrir la possibilité d’être la première génération paloise à qualifier la section pour une phase finale.
Quel sentiment vous a laissé votre troisième saison paloise ?
Une grande frustration quand même car nous échouons à la 9ème place sans phase finale et sans qualification pour la Champions Cup alors que les deux objectifs étaient proches. Malgré tout, je retiens du positif car après avoir terminé avec 50 points pour ma première saison ici, puis 52, nous sommes à 60 cette année donc la progression est constante et évidente même si elle ne suffit toujours pas pour accrocher le Top 6.
Que vous manque-t-il pour ça ?
Ce Top 14 est d’une difficulté sans nom ! Pour espérer se qualifier dans ce que je considère être le meilleur championnat du monde, il faut faire preuve d’une grande régularité et ne surtout pas avoir de trous comme nous en avons traversés un en janvier avec deux matches perdus à la maison contre Castres et La Rochelle. Pour le reste, ça se joue aussi aux points de bonus. Il faut parfois savoir perdre par un petit point ou gagner par plus de cinq points d’écart.
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« On travaille très dur pour être la première génération du club à accéder aux phases finales »
Que vous inspire le recrutement palois ?
Il est axé sur le cinq de devant ce qui n’est pas illogique pour continuer à progresser dans un secteur clé. Si je ne doute pas de la plus-value que ces nouveaux vont apporter, c’est le but, il va falloir les intégrer vite dans le projet de jeu, le quotidien, dans la vie de groupe. Quand il y a plus d’une dizaine de recrues, ce n’est pas évident. C’est à nous, les anciens, de les aider à s’imprégner de leur nouveau cadre de vie.
La Section n’a jamais semblé aussi proche du Top 6… et en même temps la marche n’a jamais semblé aussi haute !
Si j’ai resigné trois ans, ce n’est pas pour jouer la 9ème ou 10ème place tous les ans ! Je sais aussi à quel point il est difficile de sortit du lot avec le 11ème budget. On travaille très dur pour y arriver et être la première génération du club à accéder aux phases finales. J’ai terriblement envie de jouer les phases finales !
Si vous ne deviez retenir qu’un moment de la saison passée, quel serait-il ?
Je n’étais pas à Bordeaux, mais cette victoire 20-10 à Chaban-Delmas face à l’UBB nous a montré que nous étions capables de faire de grosses performances quand on le décidait tous ensemble. Si on parvient à avoir cet état d’esprit, cette base commune de fonctionnement sur le long terme, on prendra forcément plus de points et on basculera du bon côté.