dimanche 15 septembre 2024

Pourquoi le PSG est sur le point de quitter le Parc des Princes

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Après l’affaire Le Graet qui empoisonne le football français, voilà Paris confronté à un autre dossier chaud dans la capitale. En effet, comme tout le monde le sait, le PSG et la Mairie sont dans un dialogue de sourds pour l’avenir du Parc des Pinces.

Le PSG et le Parc des Princes, c’est un mariage qui dure depuis 73 ans. Le stade qui a vu un club naître et vivre le club aujourd’hui propriété de QSI, théâtre de folles soirée, toutes compétitions confondues.

Aujourd’hui, si, on n’en pas encore à l’heure du divorce, la situation est très tendue dans le couple que forme la ville de Paris et le PSG.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a mis le feu aux poudres en refusant catégoriquement de vendre le Parc des Princes au club. Moins de trois mois après l’appel au boycott de la Coupe du Monde, la position de l’élue ne passe pas. Surtout, elle met la situation dangereuse pour les deux parties.

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Pour résumer : le PSG est dans l’obligation d’agrandir le Parc pour continuer à « rêver plus grand ». Pour ça, QSI est prêt à dépenser 500 millions, mais à une condition : que le Parc lui appartienne !

En face, la ville de Paris valide la volonté d’investir pour agrandir le Parc, mais ne veut pas vendre. Kafka doit se retourner dans sa tombe.

2 millions d’euros, un loyer de compromis

Aujourd’hui, il faut savoir que le PSG paye un loyer pour occuper le Parc des Princes. Ce dernier est de 2 millions d’euros par ans.

C’est un loyer que l’OM (qui paye environ 3 fois plus) ou Lille aimerait payer pour alléger leurs comptes. Le PSG l’a fait avec la Mairie de Paris avec un système de compromis qui a rendu le couple heureux depuis 11 ans.

Au cours de la dernière décennie, le PSG version QSI a investi 85 millions d’euros pour remettre le stade au goût du jour. Les loges et les espaces VIP ont été refaits. Le confort des spectateurs aussi fut revu à la hausse. En effet, les investissements ont servis pour améliorer l’hospitalité et l’accueil du Parc des Princes.

Le stade a souffert de sous-investissement, avant l’époque QSI. Il était logique que le PSG face ce lifting. Ce n’est pas la Mairie qui a réglé la note mais le club. La Mairie est toujours restée l’unique propriétaire du stade. D’où ce loyer de « seulement » 2 millions d’euros.

Pour Emmanuel Grégoire (1er adjoint au Maire de Paris), le PSG est déjà « quasi propriétaire du Parc des Princes »

« On veut signer un contrat d’agrandissement sur une durée longue avec un montant de redevance adéquate pour qu’ils puissent récupérer leur mise », explique le premier adjoint d’Anne Hidalgo, dans les colonnes de l’Equipe. Emmanuel Grégoire précise : « Le fait d’être titulaire d’une convention d’occupation du domaine public de durée très longue donne des droits de quasi-propriétaire, il faut le souligner. Aujourd’hui, le PSG est déjà en situation de quasi-propriétaire, de fait. Et hormis la redevance qu’il paie, pas un euro ne vient dans les caisses de la ville de Paris ». Pour l’élu, un début des travaux après les JO permettrait au PSG de bénéficier d’une enceinte agrandie et relookée pour 2028.

Selon plusieurs sources, ces déclarations ne font pas changer d’avis Nasser Al- Khelaïfi, qui n’en démord pas. Pour le président du PSG, la mairie ne veut plus du club.

Le PSG face à un besoin inéluctable

Pour QSI, avoir un stade de 60 000 places est l’objectif inéluctable. Sportivement et économiquement, le club doit passer par cette étape pour continuer de grandir.

Plus que jamais, le Parc a besoin de son club résident pour des raisons sportives et de spectacle. De plus, un PSG sans Parc des Princes ne donnerait pas la même saveur au Championnat de France. L’histoire fait aussi partie du temps.

> LIRE AUSSI : Comment le PSG va augmenter la capacité du Parc et mettre plus de pression sur l’adversaire

Quitter le Parc peut aussi être risqué pour le PSG, déjà accusé d’être un club sans âme. La jurisprudence Atletico de Madrid est forcément dans toutes les têtes. En effet, le Vicente Calderon est un vieux stade. Sa configuration au-dessus de la route lui donnait une architecture particulière.

Cependant, le déménagement du club madrilène a causé sa perte. De quoi donner quelques sueurs froides aux supporters parisiens.

La Mairie, grande perdante en cas de départ du PSG ?

Un jeu de ping-pong qui n’arrange personne même pas la Mairie. En effet, si Anne Hidalgo a rejeté les propositions parisiennes, ce qui a surpris le PSG. La Mairie pourrait payer cher la perte du PSG.

Aujourd’hui, une véritable bataille d’intérêt s’est engagée. Cependant, la Mairie de Paris serait la plus grande perdante dans cette affaire. D’abord, sur le plan économique : un loyer de 2 millions d’euros, c’est pas négligeable pour financer le budget de la Mairie.

Cette perte du loyer du Parc des Princes pourrait être compensée par un nouveau projet immobilier si la Mairie décide d’aller dans ce sens. Mais la démolition du Parc des Princes donnerait une image désastreuse à la Mairie de Paris.

De plus, le symbole d’un départ du PSG passerait très mal pour bon nombre de Parisiens. Et pas seulement les supporters du PSG. Le Parc, c’est comme l’Arc de Triomphe, c’est un symbole qui se regarde avec merveille.

Sur le plan politique, la Mairie aurait un sacré chantier à prendre en main et dans le contexte économique et sportif actuel (proximité de la Coupe du Monde de rugby et des Jeux Olympiques), le moment serait très mal choisi.

(Avec Stéphane Désenclos)

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