mardi 17 septembre 2024

Paris 2024 / Patrick Montel : « Les Jeux les plus spectaculaires de l’histoire »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

L’ancien célèbre commentateur de France Télévisions entre 1983 et 2019, a trouvé refuge sur RTL pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Avec une passion chevillée au corps qui ne le quitte pas. (photo : DR)

Patrick Montel (71 ans) en est à sa 13ème olympiade couverte. Objectivement, il ne pensait pas en être. Puis la lumière est venue de RTL : «Que je couvre les Jeux pour RTL a relevé du miracle, confie celui-ci. Je ne m’y attendais pas. Cela a été un Noël avant l’heure. Je n’avais pas de réelle existance en dehors du fait que j’avais réussi à arracher une accréditation sur le fil. Mais sans pouvoir travailler. Je n’avais pas réussi à avoir une d’accréditation pour Radio Montel. J’ai ensuite été « hébergé » par un autre média pour finalement m’accorder cette accréditation. Que ce soit pour Radio Montel ou pour ce média qui m’hébergeait, je n’avais le droit de rien faire. Juste regarder. C’était déjà très bien. RTL m’a donné ce droit de travailler. C’est encore autre chose. RTL m’a donc offert une vraie accréditation avec un vrai travail. Il n’en est pas un pour moi car c’est ma passion. J’avais réussi à arracher un rôle d’observateur. Grâce à RTL je l’ai transformé dans un rôle d’acteur. C’est très différent… ». 

« Paris a innové en faisant de la ville un stade. Cela a été une idée géniale ! »

Celui qui a été nommé au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur le 13 juillet 2023, a même eu le plaisir de croiser certaines personnes qu’il connaît bien dans les couloirs du Stade de France : « J’ai croisé pas mal de gens que je connais et que j’aime bien. Ils étaient contents sincèrement que je sois là. Mais je n’avais pas besoin de cela en plus. J’étais déjà très heureux ainsi. Chacun vit sa petite vie. Aujourd’hui j’ai coupé un peu avec la télévision ». Toutefois on a pu entendre encore sa voix mythique sur les ondes de RTL, depuis la tribune de presse Thierry-Roland, son mentor, lors de cette finale mémorable du 100 mètres couronnant Noah Lyles en 9s79 pour cinq millièmes devant la révélation jamaicaine Kishane Thompson. 

Mais quand il se replonge dans ses souvenirs, ce Parisien de naissance se remémore sa première expérience vécue aux Jeux olympiques en 1984 à Los Angeles. Il ne manque d’ailleurs pas de dresser un certain parallèle avec ces Jeux à Paris quarante ans plus tard : « Los Angeles avait montré une dimension plus marketing, plus show dans cette volonté de montrer les Jeux. A cette époque, ils avaient créé une fracture, une fissure par rapport à tout ce qui s’était passé avant. Les Jeux du spectacle pur ont vraiment commencé en 1984. Paris 2024 s’est inspiré pas mal de Los Angeles 1984. On y a sans doute produit les Jeux les plus spectaculaires de l’histoire. Paris finalise un peu tout cela aussi. Je me souviens très bien de la cérémonie d’ouverture à Los Angeles. Cela avait été exceptionnel. Même si elle s’était passée à l’intérieur d’un stade. Paris a innové en faisant de la ville un stade. Cela a été une idée géniale ! ». 

« Dans les transports en commun, les visage des gens ont changé. Les Jeux, ont donné l’espace de quinze jours, du bonheur aux gens »

A quelques heures de la cérémonie de clôture Patrick Montel savoure. Il ajoute en se délectant : « Je garderai beaucoup d’images de ces Jeux. Mais ce qui me restera le plus fort en moi c’est de constater le bonheur des gens. Moi qui suis Parisien, et qui prends les transports en commun très régulièrement, je sais à quel point généralement les gens peuvent tirer une tête pas possible. J’ai pris pendant les Jeux ces mêmes transports en commun. Et là j’ai vraiment vu des gens heureux partageant leur joie. On peut parler avec n’importe qui n’importe quand. Les gens vous regardent. Les Jeux, ont donné l’espace de quinze jours, du bonheur aux gens ». 

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Et quand les Jeux de Paris 2024 s’achèveront, la « voix de l’athlétisme » continuera à faire vivre Radio Montel. Un projet qui lui tient à cœur : « Radio Montel est un média que j’ai créé il y a quelques temps pour interviewer des gens à qui on ne tend jamais le micro. C’est Monsieur et Madame tout le monde qui font du sport. Quand j’ai quitté France Télévisions, j’ai été meurtri. C’était comme une histoire d’amour qui se terminait. Et quand une histoire d’amour s’achève tu as du mal à digérer. Puis le Covid est arrivé. J’ai eu l’idée d’aller au contact des gens physiquement et non plus derrière une caméra. Je me suis rendu compte finalement que ces gens avaient des choses à dire. Et que personne ne leur donnait la parole ! J’ai voulu passer tous mes week-end sur un trail, un marathon, un triathlon pour récupérer le ressenti de ces gens. Ils ont moins de filtre. M’intéressant aux efforts de longue durée, dans ce cas tu libères des choses, tu rentres dans des états différents liés à la fatigue. Tu te confies plus facilement que si tu produis un effort plus bref et violent. Cela a marché d’enfer. Les gens sont fiers et contents. Cela génère une communauté. Elle dépasse aujourd’hui les 400 000 personnes. Il y avait une demande et personne n’avait pensé à cela ». Inusable Patrick Montel !

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