samedi 21 septembre 2024

Paris 2024 / Pourquoi le pentathlon moderne est une des plus belles épreuves des Jeux

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DE NOTRE ENVOYE SPECIAL AUX JEUX OLYMPIQUES, STEPHANE DESENCLOS

Deux heures pour suivre cinq disciplines. Du saut d’obstacle, de l’escrime, de la natation, de la course à pied et du tir. Qui dit mieux ? Personne. Et c’est pourquoi le pentathlon moderne est l’une des épreuves les plus attractives des Jeux Olympiques. Même si elle est sans doute aussi une des plus méconnues. 

Elodie CLOUVEL of France celebrates her silver medal during the Paris Olympic Games 2024 – Women’s Modern Pentathlon – Day 4 at Chateau de Versailles on August 11, 2024 in Versailles, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

Imaginez deux secondes : 22 500 personnes amassés sur un « U » de gradins Installés dans le parc du château de Versailles. Au milieu : un parcours d’obstacles de 10 sauts (chevaux tirés au sort 20 minutes avant pour les athlètes), une scène pour l’escrime (montée en 5 minutes après le CSO), une piscine et enfin, un parcours à pied de 600 mètres à faire 5 fois, avec un pas de tir (4 passages, l’athlète ne repart que lorsqu’il a touché les 5 cibles).

L’escrime (des duels de 30 secondes opposant la 16ème à la 15ème, puis la gagnante contre la 14ème, etc… permet de prendre des points bonus. La scène est installée en 5 minutes sous les yeux des 2 500 spectateurs.
Une distance de 200 m à parcourir dans un bassin de 25 m, sous les yeux des spectateurs. Le classement au temps permet de prendre des points précieux.

Un scénario orchestré à la perfection

Le tout orchestré à la perfection pour maintenir le suspens jusqu’au bout et ne pas transformer l’épreuve en simple addition de performances. L’équitation, l’escrime et la natation servent à amasser des points pour définir les conditions de la course finale (3000 mètres de courses à pied, interrompus par 4 séances de tir). Si vous avez 14 points d’avance sur le second (ce qui était le cas d’Élodie Clouvel sur la Hongroise), vous partez avec 13 secondes d’avances, etc… De votre siège, vous voyez tout, puisque la course finale se déroule sur la piste (qui a servi pour le CSO).

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Le résultat final se joue uniquement sur celle qui passe l’arrivée en tête. Une fois que le départ est donnée (par exemple, l’Italienne Elena Micheli, double championne du monde en titre, est partie avec 33 secondes de retard sur la Française), plus de calcul. Il reste juste à contempler la bataille que se livre les athlètes. Inutile de dire que dans ce combat, l’adresse au tir (après 600 mètres courus à vive allure, en plein soleil) est primordiale. C’est comme ça par exemple que la Hongroise Michelle Gulyas (médaille d’or) a fait son retard sur la Française, mais c’est aussi grâce à ça qu’Elodie Clouvel a tenu ses adversaires à distance, notamment la Coréenne Seungmin Seong, médaille de bronze. 

Le clou de l’épreuve : 5 fois 600 mètres de course à pied, entrecoupés de 4 arrêts sur le pas de tir. Tant que tu n’as pas atteint tes 5 cibles, tu restes bloqué. (Ici Elodie Clouvel)

Cinq sports, du suspense, du spectacles, et surtout de formidables performances sportives fournies par les athlètes, dans une ambiance et dans un cadre extraordinaires. Que rêver de mieux pour finir les Jeux ?

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