L’ancien joueur et vice-président exécutif de la NBA, il a également entraîné les Knicks et les Grizzlies dont il a été président et directeur général Stu Jackson est un des représentants de Counterpoint Sports Group (CSG), fonds d’investissement qui a repris l’Elan Béarnais. Il confie ses attentes et ses espoirs avec excitation autour du club.
Pouvez-vous revenir sur la reprise du club par CSG ?
Concernant le projet, le processus et l’intérêt ont vraiment accru depuis l’an dernier. Counterpoint Sports Group s’y est attaché pour plusieurs raisons. Ce club a une très longue histoire et jouit d’une grande tradition. On a également été séduits par le soutien des supporteurs envers cette équipe.
On a par ailleurs senti un engagement et une volonté fortes de la part du maire de la ville et des collectivités pour que les choses aillent dans le bon sens. De par leur attitude, ils ont démontré qu’ils voulaient que le club continue à évoluer et à progresser. On sent qu’ils souhaitent que le club retrouve le degré d’excellence qu’il a connu par le passé. Il y a donc vraiment eu un intérêt mutuel entre toutes les parties pour en arriver-là.
Personnellement, comment appréhendezvous cette nouvelle grande étape pour le club ?
Pour moi, c’est un nouveau grand challenge. Dans ma carrière, j’ai toujours aimé en relever. Je suis très excité par la situation de Pau et le potentiel de ce club. L’Elan Béarnais est un défi à relever de grande qualité.
Combien d’argent Counterpoint Sports Group a injecté dans ce projet ? On parle d’un budget de 7 M€ la saison prochaine…
Je ne suis pas en mesure d’avancer des chiffres précis. Ce qui est certain, par contre, c’est que le budget sera revu à la hausse par rapport à ce qui existait jusqu’à maintenant (le budget était de 4 785 000 € en 2020/2021, Ndlr).
Allez-vous vous implanter sur le long terme ?
C’est notre but. Notre projet ne se cantonne pas qu’à faire grandir l’équipe de basket. On a également cette volonté d’améliorer les choses d’un point de vue plus social. Nous allons disposer d’un terrain à côté du Palais des sports qui va nous permettre de construire notamment un hôtel avec restaurant. En accord avec la ville nous allons aussi rénover le Palais des sports.
On veut rendre ce lieu très agréable pour les joueurs et les fans. Tout cela ne se fait pas en quinze jours (sourire). D’où notre implication sur le long terme. On veut aussi que le centre de formation soit d’une grande qualité en s’appuyant sur des programmes de top niveau. On désire vraiment mettre l’accent là-dessus de sorte que nos meilleurs jeunes viennent renforcer l’équipe professionnelle.
Quelles sont vos relations avec le maire de Pau François Bayrou ?
On ne se serait pas engagé dans une telle entreprise si nous n’avions pas reçu le soutien du maire. Il a été un acteur majeur, un atout indéniable pour nous. Il a été d’une grande aide. Mais, en même temps, il s’est toujours tenu à sa ligne directrice concernant le club. Sans son soutien, les choses n’auraient pas été réalisables.
« On va devoir savoir écouter et apprendre. Et surtout rester vrai par rapport à l’identité du club »
Pourquoi pas mal d’Américains investissent-ils de plus en plus dans le basket français ?
Il y a plusieurs raisons à cela. Le basket n’est plus désormais un sport qu’américain. C’est un sport universel. Tous les acteurs de ce sport ont maintenant une vision globale et internationale des choses. Des investisseurs à travers le monde recherchent de belles opportunités. En cela nous ne sommes pas différents. Les championnats français, espagnol, italien, sont aussi parmi les plus compétitifs au monde. C’est donc forcément une opportunité en or à saisir que d’investir dans un club qui a, qui plus est, une tradition très importante.
Comment s’appellera le club la saison prochaine ? La consonance sera-t-elle américaine ?
Il n’y aura pas de changement à ce niveau-là. Ce sera l’Elan Béarnais Basketball Club. Il n’y aura donc pas d’appellation américaine. Certes, nous reprenons le club et Counterpoint Sports Group en est son représentant, mais on respecte les racines du club. On connaît le lien fort qui existe entre ce club et la ville. On reste très attentif à cela comme on l’est auprès des supporteurs. Nous n’avons certainement pas les réponses à tout. On en connaît certainement bien davantage sur les franchises américaines (sourire). A Pau, on va devoir savoir écouter et apprendre. Et surtout rester vrai par rapport à l’identité du club.
Eric Bartecheky sera-t-il toujours le coach de l’équipe ?
Absolument. On l’a prolongé (pour deux saisons supplémentaires). Il présente beaucoup de compétences. Depuis qu’il est là, les résultats du club sont bien meilleurs. Ce n’est pourtant jamais simple de reprendre une équipe en main en plein milieu de saison. Eric a réussi cela. Il a fait améliorer le rendement global de ses joueurs en les galvanisant. L’équipe a bien fini la saison en jouant bien. Il faut lui rendre aussi ce crédit ainsi qu’aux joueurs.
Quelles sont les ambitions pour la saison à venir ?
On va déjà chercher à se qualifier en play-off (le club a fini 11ème, Ndlr). C’est le but à court terme. Rentrer dans le top 8 serait déjà une bonne première étape. Avec l’équipe que nous mettons en place c’est un objectif raisonnable.
Et le titre de champion de France ?
Nous avons le plus grand respect pour le niveau des équipes françaises. Les formations du haut de tableau ont passé plus de temps ensemble que la nôtre. Décrocher un titre de champion de France ne se réalise pas en quinze jours. Cela demande énormément de compétences à tous les étages. Bien entendu qu’on espère les résultats les meilleurs possibles. Mais on ne peut pas fixer un calendrier précis sur la date d’un tel titre à obtenir.
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