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Paul Costes est l’un des derniers joyaux de la formation toulousaine. Le jeune centre toulousain (21 ans) impressionne à chacune de ses sorties. Ses anciens entraîneurs et des spécialistes du poste de centre sont sous le charme.
Jean-François Béchu : « Mon rêve était de le mettre en 3ème ligne »
« Il s’est présenté pour un essai en provenance du PUC. Il était âgé de 11 ans, mais il avait déjà un caractère bien trempé, il savait ce qu’il voulait. C’est un gentil garçon, un boute-en-train, il faisait partie des quatre-cinq meneurs du groupe. Le courant est immédiatement passé, à tel point qu’il avait un essai de programmé au Stade Toulousain il voulait l’annuler. Avec son père, on l’a convaincu de faire l’autre essai, il l’a fait puis est revenu à Colomiers. »
« On avait un bon groupe, on privilégiait un jeu en mouvement, un peu comme au Stade Toulousain. Il était super à l’aise, il avait déjà des qualités techniques au-dessus de la moyenne, on se doutait qu’il allait devenir professionnel. On a eu un gros dilemme tous les deux car mon rêve était de le mettre en 3ème ligne, son père poussait aussi pour qu’il soit 3ème ligne, mais il n’a pas voulu. »
« Il pouvait jouer en 12 et en 13, je le considérais plus comme un 12 car il avait plus d’espaces. Sa vision du jeu, ses qualités défensives nous faisaient beaucoup de bien. Il a progressé dans les passes après contact, la façon de se gérer en défense, il est moins foufou, il fonce moins tête baissée. C’est un grand passionné et comme il a un entourage solide et bienveillant je ne suis pas surpris par sa réussite. Et ce n’est pas fini, n’oubliez pas qu’il n’a que 21 ans. »
À lire30 essais, dont 8 pour Louis Bielle-Biarrey, Thomas Ramos encore meilleur buteur… Un tournoi de tous les recordsSon formateur à Colomiers
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Éric Blanc : « J’ai peur que son gabarit soit juste pour le niveau international »
« Tous les amoureux du rugby aiment Paul Costes. Paul est tonique, dynamique, il s’engage sans retenue, il s’investit. Paul est audacieux, c’est un centre qui a des mains. Il est dans un club qui lui ressemble. Il a été élevé à la mamelle du Stade Toulousain, il est totalement intégré dans l’équipe. Costes est légitime dans cette équipe, mais j’ai peur que son gabarit soit juste pour le niveau international où il y a des golgoths qui débarquent au milieu du terrain avec une puissance athlétique et physique très importantes. »
« C’est compliqué aujourd’hui de prendre des auto-tamponneuses. Il ne s’échappe pas, va au contact, mais il est assujetti à ce rugby physique que l’on voit aujourd’hui au niveau international. C’est dur d’exister totalement en permanence. Il a un gabarit des années 80-90 à la Franck Comba, à la Thomas Castaignède. A cette époque-là, il aurait pu parfaitement s’exprimer au niveau international. »
À lireAvant Antoine Dupont et Iris Mittenaere, le top 5 des rugbyman en couple avec des « people »« Il est aussi confronté à Toulouse à une concurrence exacerbée. Paul serait titulaire dans la plupart des autres grands clubs français. Il faut enchainer les matchs et jouer les plus importants. En phase finale, à Toulouse, il y a beaucoup de grands joueurs en costumes cravates dans les tribunes. Ils étoffent leur palmarès mais, si tu ne joues pas les matchs importants, c’est difficile même s’il est difficile de quitter Toulouse. On a l’impression que les joueurs s’entendent très bien, peu de grands joueurs quittent le club. »
Ancien 3⁄4 centre, consultant L’Equipe TV
Philippe Boher : « Il a franchi un cap quand il a été sélectionné avec les U20 »
« Je l’ai dirigé en U20 développement. On voyait déjà qu’il était très prometteur. Il s’est rapidement affirmé et a fait un super Tournoi des Six Nations. Il a immédiatement affirmé son caractère, il était déterminant, faisait basculer les matchs. Dans le rapport de forces, il était costaud, ne se laissait pas faire. Il avait beaucoup de caractère, il est très fort dans la prise d’initiatives, d’informations. Il a prouvé qu’il méritait d’être en équipe de France. La grande force de Paul, c’est qu’il monte son niveau d’exigence à chaque fois que le niveau augmente. »
« Humainement, c’est un garçon qui apporte de la joie dans un groupe. Il est joueur, blagueur, il aime titiller ses coéquipiers. Il a franchi un cap quand il a été sélectionné avec les U20. Avant, c’était un jeune qui vivait un peu sur ses acquis. Il est dans un club qui sait accompagner les jeunes vers le haut niveau, vers l’équipe première, il est arrivé naturellement. Je pense qu’il peut jouer 12 ou 13 tout dépend de la stratégie mise en place. »
À lirePour mettre fin aux blessures, le Stade Français fait appel à l’intelligence artificielle« Avec nous, il était plutôt 12 et associé à Nicolas Depoortère. Il faut qu’il continue de se développer physiquement, athlétiquement. Offensivement, il est très fort, défensivement, il régule bien la ligne arrière en défense, mais il peut encore plus devenir un leader défensif. »
Son sélectionneur en U20
Érik Bonneval : « Il est parfaitement adapté au jeu toulousain »
« Il a explosé la saison dernière, mais on le sentait arriver. Sur chacune de ses entrées, il était impactant. C’est un joueur qui a des appuis explosifs, qui va vite, qui attaque les intervalles. Il est parfaitement adapté au jeu toulousain. Il aime provoquer l’adversaire, le prendre en défaut. Dans ses axes de progression, il faudrait qu’il varie ses attaques car il a tendance à vouloir toujours passer les bras et les adversaires ont parfaitement étudié son jeu, ils commencent à le pister. »
« Les défenses s’adaptent. Il faudrait qu’il donne le ballon un peu avant pour surprendre. Il a pleins de qualités pour faire autre chose que passer les bras en permanence. Costes ne fait pas partie des plus gros physiques du rugby international, mais il va au combat, il défend bien, il fait tomber vite ses adversaires, il les prend bas. »
À lireSix Nations : le top 10 des plus grands joueurs de l’histoire« Il a été appelé dans le groupe France, ça montre qu’il a marqué des points auprès du sélectionneur. Paul fait partie des gamins qui ont du talent et qui travaillent pour améliorer leur jeu. C’est plus un 13 qu’un 12 où il faut être épais. Paul a un bel avenir devant lui, il est dans la rotation du Stade Toulousain et quand il joue il ne déçoit pas, il a les qualités pour s’imposer. »
Ancien trois-quarts centre du Stade Toulousain
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