lundi 14 octobre 2024

Version Mola ou Novès ? Quel est le meilleur Stade Toulousain ?

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Avec 23 Boucliers de Brennus et six titres européens, le Stade Toulousain est l’un des plus grands clubs de l’histoire. Une pléiade de grands joueurs a porté ses couleurs. Mais, au final, quelle est la meilleure équipe de l’histoire du Stade Toulousain ? La génération actuelle est-elle unique ?

Le premier des 23 titres de champion de France du Stade Toulousain a été décroché en 1912. Cela fait donc 112 ans que les Rouge et Noir ont remporté leur premier titre. L’histoire a commencé de belle manière et elle s’est poursuivie de la même façon avec de nombreux trophées qui ont rejoint la vitrine du club. Quels que soient les joueurs, quelles que soient les catégories, le Stade Toulousain a toujours pratiqué le même jeu offensif et avec des générations de joueurs extraordinaires, souvent des éléments issus du centre de formation.

C’est le cas de la génération actuelle qui brille de mille feux sur les terrains français et européens avec deux titres européens (2021, 2024) et quatre Boucliers (2019, 2021, 2023, 2024) en cinq ans sous la houlette de ses deux stars Antoine Dupont et Romain Ntamack, deux joueurs dont la notoriété a dépassé le monde du rugby comme Sébastien Chabal ou Frédéric Michalak avant eux.

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Novès le bâtisseur

Cette génération dorée qui forme l’ossature de l’équipe de France a également mis fin à l’une des plus mauvaises périodes du club puisqu’avant de gagner en 2019, le club n’avait plus remporté de trophées depuis 2012 malgré la présence de joueurs de talent comme Gaël Fickou, Yoann Maestri ou Louis Picamoles. Mais malgré les excellents résultats de la génération actuelle, il est difficile de la désigner comme la meilleure de l’histoire du club.

C’est l’avis de Jean Abeilhou, journaliste à France Télévisions qui a suivi et commenté de nombreux matches du Stade Toulousain et qui a vu passer un nombre incalculable de talentueuses générations du Stade Toulousain :

« Il est toujours difficile de comparer. Contrairement à aujourd’hui, à la fin des années 80 ils étaient amateurs, ils ne s’entraînaient pas du tout de la même façon et ils avaient aussi d’excellents résultats avec trois Boucliers (1985, 1986, 1989). Cette génération a ramené le Bouclier à Toulouse puisqu’avant 1985 le club ne l’avait plus gagné depuis 1947. »

« Dans les années 90, aux prémices du professionnalisme, le Stade Toulousain a enchainé quatre titres d’affilée (1994, 1995, 1996 et 1997), ils ont aussi remporté le premier titre européen de l’histoire du club (1996). Toutes les générations du club ont été exceptionnelles avec quelques périodes difficiles comme dans tous les clubs. Mais ces périodes sont rares à Toulouse. Les talents sont intergénérationnels, l’intelligence collective aussi ».

« S’ils jouaient aujourd’hui les Charvet, Spanghero seraient aussi bons que les joueurs actuels »

A Toulouse, le jeu aussi est intergénérationnel. Le système est identique des équipes de jeunes aux professionnels. Quand les joueurs arrivent en équipe 1, ils se fondent dans le collectif car ils connaissent les différents systèmes de jeu. De tout temps, Toulouse a sorti des cracks de son centre de formation et a souvent été le fournisseur officiel des équipes nationales :

« De sacrés joueurs ont porté ce maillot. Jérôme Cazalbou ou Christophe Deylaud ont aussi eu beaucoup de titres (7 Boucliers de Brennus et une Coupe d’Europe pour Cazalbou et 5 Boucliers et une Coupe d’Europe pour Deylaud, Ndlr). Denis Charvet, Erik Bonneval, Thomas Castaignède, Ugo Mola étaient aussi des joueurs exceptionnels. Charvet à 25 ans était une star du rugby mondial, Walter Spanghero aussi, il avait une gueule. S’ils jouaient aujourd’hui, ils seraient aussi bons que les joueurs actuels, ils se prépareraient pareil. »

Il y a eu tellement de belles équipes au Stade Toulousain et de beaux joueurs qui ont porté ce maillot mythique qu’il est vraiment difficile de comparer les époques, mais la génération de la fin des années 90 avec un certain Didier Lacroix en 3ème ligne, Ugo Mola à l’arrière Emile Ntamack à l’aile, une charnière indispensable avec Jérôme Cazalbou et Christophe Daylaud était vraiment impressionnante.

Elle a remporté quatre Boucliers consécutifs (1994, 1995, 1996 et 1997) puis un autre en 1999. Elle mérite vraiment le titre de meilleure équipe du Stade Toulousain de l’histoire. En attendant, peut-être, de se faire dépasser un jour par la génération actuelle.

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