vendredi 24 janvier 2025

Petr Cornelie : « Je sais ce qui m’attends en NBA »

À lire

Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Goupre Entreprendre

Une sélection surprise aux JO avec une médaille d’argent à la clé, un two-way contrat avec les Nuggets qui l’avaient drafté en 2016 en 53ème position, à 26 ans, l’ancien palois récolte les fruits de son travail. Entretien pour Le Quotidien du Sport et France Basket.

N’avez-vous pas peur que la marche entre Pau et la NBA soit trop haute ? Vous auriez d’ailleurs pu signer dans un club d’Euroligue (ASVEL, Monaco, Vitoria) ?

Oui j’aurais pu, mais j’avais envie de vivre cette expérience de la NBA, de pouvoir travailler dans des installations de top niveau, autant que je le voulais, avec un super staff. Même si je ne devais pas jouer beaucoup ou ne pas jouer, ce n’est pas un souci dans la mesure où l’objectif cette saison n’est pas de performer, mais de progresser.

Je suis là pour ça, pour travailler à fond. On verra ce qu’il se passera. En tout cas, je me donne les moyens de réussir. Et, si je progresse, la saison prochaine je pourrai devenir un vrai joueur NBA.

Que travaillez-vous spécifiquement ?

Je travaille beaucoup sur mon physique. Pour performer en NBA, il faut encore que je prenne (sic). Je travaille aussi beaucoup ma défense et mon shoot. Le shoot est une de mes grandes forces, je dois maintenant en faire une arme au quotidien.

Etiez-vous toujours en contact avec Denver depuis que le club vous avait drafté en 2016 ?

On était toujours en contact. Forcément, il y a eu des doutes, mais je n’ai rien lâché. J’ai mis les choses qu’il fallait en place la saison dernière à Pau. J’ai pu travailler comme je voulais le faire avec Jimmy Vérove et Guillaume Alquier et ça a payé.

À 26 ans, drafté en NBA

Vous êtes un rookie en NBA, mais un rookie de 26 ans. Y arrivez-vous avec un état d’esprit différent de vos jeunes compatriotes ?

Je sais ce qui m’attend mais je ne me fais pas d’illusions. Je ne suis pas dans une excitation folle à me dire : « Ça y est, je suis en NBA ! » Toutefois je ne suis pas comme un joueur qui vient d’être drafté et qui pense qu’il va tout exploser. D’autant plus que j’ai déjà connu le monde pro.

Je me concentre sur mon travail. De toute façon, ça passe par là. Et aujourd’hui savoir si je vais jouer, si je vais avoir du temps de jeu, ce n’est pas mon état d’esprit.

La seule interrogation au moment de choisir mon club, c’était où vais-je pouvoir travailler et progresser un maximum et il était évident que ce serait aux Nuggets. Il ne faut pas oublier non plus que la G League est aussi une ligue de développement.

Cela fait un peu penser comme le championnat Espoirs. Il faut le prendre comme un avantage pour progresser. Quoi qu’il arrive, cette expérience, ce choix de venir en NBA, n’aura été que positif et m’aura permis de progresser car j’aurai donné le meilleur.

Aux Nuggets pour progresser avant la NBA

Au sein d’une des meilleures équipes NBA !

C’est une grosse équipe avec un gros effectif. C’est aussi l’opportunité d’apprendre avec une équipe qui se bat pour le titre. Dès les entraînements, ça joue déjà pour gagner ! J’ai la sensation d’être dans la même situation qu’au Mans quand j’étais espoir pro et que j’avais 19 ans.

De quels joueurs êtes-vous le plus proche dans l’équipe ?

Je parle beaucoup avec Zeke Nnaji et Markus Howard. C’est intéressant de savoir comment ça s’est passé pour eux. Je connaissais aussi Vlatko Cancar avec qui j’avais fait une Summer League. En plus, c’est un Européen.

Contre quel joueur avez-vous hâte de jouer ?

Contre LeBron et les Lakers, c’est sûr ! Ce sont les favoris pour le titre, mais la saison va être longue…

Retrouvez la version longue de cet entretien dans le magazine France Basket, en vente ici, ou chez votre marchand de journaux.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi