vendredi 8 décembre 2023

Posolo (USAP), héritier de la dynastie des Tuilagi

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Les lignées ne sont pas rares en rugby, mais celle des Tuilagi, à l’image du dernier de la famille Posolo, champion du monde cet été avec les moins de 20 français et fils de l’ancien international samoan Henry Tuilagi, vaut le détour.

La famille Tuilagi rime avec rugby. Il y a eu Henry (ancien joueur de Leicester et de l’USAP), ses frères Freddie (ancien joueur de Leicester, Cardiff, Castres et également charismatique joueur à XIII), Alesana (ex Parme, Leicester, NTT Shining Arcs, Newcastle, Toulon), Sanele Vavae, international samoan qui a fait une carrière honorable dans l’Aude (Narbonne, Caracassonne…), alors que Anitele’a a, lui, écrit les plus belles pages de sa carrière en Angleterre (ex Leicester, Leeds, Sale, Newcastle, mais aussi Dragons au Pays de Galles et Tarbes).

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Désormais, c’est Posolo qui s’y colle. Dans cette famille Tuilagi, l’arbre généalogique s’étend aussi avec le surpuissant centre de Sale, Manu, qui dispute la Coupe du monde avec le XV de la Rose. Robins Tchale Watchou, vice-champion de France en 2010 avec l’USAP, et actuel président de Provale a croisé la route des Tuilagi :

« J’ai bien connu en particulier Henry. Une vraie force de la nature ! Quand je pense à cette famille, c’est générosité et forces de la nature les mots qui me viennent à l’esprit. Tous ces gens ont du cœur. Pour cette famille, le rugby est une religion, mais aussi traduit un sentiment d’appartenance à un collectif. Ce sport est un moyen d’épanouissement et de construction pour eux. Cette famille s’est construite avec le rugby. Ils ont ouvert la voie pour des familles, pour des générations et une nation ».

Perry Freshwater, l’ancien pilier de Leicester et Perpignan est désormais passé de l’autre côté de la barrière. Mais les souvenirs demeurent tenaces : « J’ai joué avec le grand frère Freddie à Leicester, j’ai vu aussi Alesana arriver dans ce club très jeune et déjà bien bâti. J’ai joué avec Henry pendant de nombreuses années. C’est un bon ami. »

« Pour cette famille, le rugby est une religion »

« Je l’ai vu au quotidien torse nu. Je me suis toujours dit cet être humain est hors-norme. On n’est jamais habitué à ce genre de taille et de puissance phénoménale. Il était incroyable à plat ventre à dix mètres. Il envoyait de l’herbe au-dessus du stade (sic). En dehors des terrains, il est très généreux. Il te donne sa chemise si tu as froid. Tuilagi a de la famille aux Samoa. Il pense toujours à eux. Il a sept enfants. Ils sont très bien élevés. Il n’oublie pas ses racines. Pour un îlien, c’est important d’envoyer de l’argent à la famille ».

Et l’entraîneur des avants de l’USAP de trouver un lien important entre tous ces champions unis par le sang :

« Dans le rugby, il y a quelques familles connues comme les Taofifenua. Henry détesterait que j’emploie ce mot, mais avoir autant de « stars » et de grands joueurs dans une même famille, c’est rare. Il y a vraiment du matos (sic). Un point les unit tous : c’est cet esprit familial. Une fois qu’ils t’acceptent c’est à vie. Quelqu’un comme Henry est très attaché aux valeurs comme le respect, la gentillesse et la générosité. Si tu n’es pas aligné là-dessus, cela ne va pas aller avec lui. Mais toute la famille est ainsi ».

Des valeurs intrinsèques humaines et sportives donc très fortes. Elles ont fait qu’ils ont tous connu un parcours sportif remarquable.

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