jeudi 28 mars 2024

Pourquoi les New York Knicks ont une place à part dans le basket américain

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Avec seulement deux titres de champion NBA, les New York Knicks ne devraient pas être, à première vue, la franchise la plus excitante. Il existe cependant une euphorie autour de ce club qui, huit ans après a, enfin, retrouvé les play-offs.

Les Lakers sont connus pour leurs 17 titres de champion de NBA et leurs stars telles que Kobe Bryant ou encore Shaquille O’Neal, les Bulls le sont pour Michael Jordan notamment… Mais peut-on en dire autant des Knicks, est-ce que la légende autour de cette franchise s’est formée grâce à des stars ?

Forcément, des noms ressortent. Le plus connu, sans doute, Patrick Ewing. Le pivot américain aura passé près de 15 saisons à New York collectant plus de 21 points de moyenne et faisant évoluer sa franchise en l’emmenant à plusieurs reprises en demi-finale ainsi qu’en finale.

Partir chez les Knicks pour marcher sur les pas de Pat Ewing, oui certes cela donne envie, mais au-delà des stars et du club, qui on le rappelle n’a remporté que deux fois la NBA (en 1970 et 1973, une éternité !), les Knicks possèdent d’autres avantages pour attirer des stars. En effet, quoi de mieux que vivre à New York ?

Pour les occidentaux, cela représente un rêve et la Big Apple reste tout de même la ville la plus connue des Etats-Unis. « La ville de New York est une ville tant unique, médiatique et sportive, qu’attractive et touristique » nous explique le Twitter officiel des Knicks France. Il y a un contexte historique important avec notamment le mémorial du 11 septembre, la Statue de la Liberté ou encore Ellis Island, sans oublier Times Square.

La vie à New York assure un confort et permet aux joueurs de profiter de leur vie hors basket. De plus, New York « est une ville avec une valeur marchande incroyable, la valeur de la franchise peut en témoigner, car chaque année c’est celle qui vaut le plus cher selon Forbes, en dépit des résultats calamiteux de ces dernières années ».

Une salle mythique

Concernant la salle, le Madison Square Garden, c’est encore une fois un mythe, un monument. « C’est la Mecque du basket, mais pas que ». Ainsi, au-delà d’être une salle de sport connue pour sa chaude ambiance lors des jours de matches, c’est également une salle de concert.

Le Madison Square Garden alterne entre 19 000 personnes pour soutenir les Knicks et 20 000 pour assister aux concerts. Interrogé sur le mythe que représente les Knicks, l’actuel numéro 11 de la franchise, le Français Frank Ntilikina, est formel : « C’est un club mythique en raison de l’atmosphère qui règne à New York, avec la mentalité des New Yorkais. A New York, le basket est très populaire. Les New Yorkais sont vraiment derrière leur équipe. Il y a cette passion qu’on ne retrouve pas dans toutes les villes américaines. Pendant les playoffs, on l’a vraiment ressenti.

On a pu expérimenter le Madison Square Garden en configuration playoffs. L’atmosphère a été grandiose. L’équipe s’est améliorée année après année et a réussi à se qualifier pour les playoffs, mais ce n’est pas une fin en soi. »

Une pensée confirmée par l’ancien basketteur et actuel journaliste de Canal George Eddy :

« Historiquement, le basket et la ville de New York sont liés depuis toujours. Il y avait déjà du basket semi-pro dans les années 20. C’est le basket des grandes villes sur le playground.

Ce sont les racines de la popularité du basket à New York. New York, c’est toujours en tête de tout aux Etats-Unis. C’est un peu comme Paris en France, si vous voulez réussir il faut réussir à Paris, c’est pareil à New York : ça retentit sur tout le pays avec la médiatisation, les plus grands journaux, les plus grandes télés… Il y a une sorte de concentration, d’attention, tout est amplifié. »

New York a tout de même vécu des saisons mémorables et historiques. Ainsi, on pourrait citer la saison 1998/1999. Après une saison régulière compliquée où ils finissent à la 8ème place de leur Conférence, les Knicks terrassent le Heat de Miami au 1er tour et iront même en finale où ils s’inclineront contre les Spurs.

A l’époque, New York était la première équipe de l’histoire à finir 8ème de la saison régulière et à atteindre la finale. Lorsque l’équipe a remporté ses deux titres en 1970 et 1973, Georges Eddy décrit cette période comme « un engouement exceptionnel ».

Les Play-offs 8 ans après

Certes, il y a eu des confrontations historiques avec les Bulls et les Pacers entre 1985 et 2000, ce n’est pas pour autant le plus gros rendez-vous de l’année. Ainsi, il est nécessaire d’évoquer le derby contre les Nets de Brooklyn. Leur première rencontre remonte à 1976.

C’est une rivalité qui perdure et qui pourrait revenir sur le devant de la scène. D’un côté le retour des Knicks pour la première fois en play-offs depuis 2013 (battus 41 par Atlanta au 1er tour), de l’autre une équipe de All Stars chez les Nets.

Les Knicks sont donc bien plus qu’une franchise NBA. Une belle ville, une salle mythique, des légendes qui y sont passées : tous ces éléments font que les joueurs souhaitent y évoluer durant leur carrière.

1985 et 2000, ce n’est pas pour autant le plus gros rendez-vous de l’année. Ainsi, il est nécessaire d’évoquer le derby contre les Nets de Brooklyn. Leur première rencontre remonte à 1976. C’est une rivalité qui perdure et qui pourrait revenir sur le devant de la scène.

D’un côté le retour des Knicks pour la première fois en play-offs depuis 2013 (battus 4-1 par Atlanta au 1er tour), de l’autre une équipe de All Stars chez les Nets.

Les Knicks sont donc bien plus qu’une franchise NBA. Une belle ville, une salle mythique, des légendes qui y sont passées : tous ces éléments font que les joueurs souhaitent y évoluer durant leur carrière.

Mathieu Souesme

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