11ème en 2019 et 2020, 8ème la saison passée, l’USC Carcassonne compte bien poursuivre sa marche en avant. Même si le départ est poussif, le club vise désormais le top 6 !
Après une année compliquée et tronquée par la Covid, où Carcassonne s’est retrouvé touché avec la perte de nombreux joueurs, ce qui n’a pas rendu l’entraînement efficace, car la préparation collective a été moins présente, le recours à des petits groupes de travail a ainsi cassé la préparation qui aura été laborieuse d’où ces résultats en dents-de-scie pour les joueurs de Christian Labit en 2020/2021.
La défense en match était plus que poreuse sur la continuité de la saison. Plus les matches et la saison avançaient, plus la défense s’étiolait. C’est pourquoi le manager s’est tourné vers le rugby à 13 !
Carcassonne attend plus cette saison
« J’ai pris Aurélien Colony, ancien entraîneur (de l’équipe de France à 13, Ndlr), qui nous arrive du rugby à 13. J’espère qu’il arrivera à nous transmettre cette force défensive et collective dont on avait besoin, pour éviter de souffrir défensivement dans certains moments des rencontres. J’ai donc tenté par cette arrivée de pallier à nos moments de faiblesses ».
Dans cette envie de continuité, il était essentiel de conserver la plus grosse partie possible de l’ossature du groupe. Il est important d’avoir des joueurs qui puissent travailler dans la durée avec un manager déjà en place.
Mais,pour pouvoir passer ce petit cap qui permettrait à l’USC de progresser et de devenir un acteur majeur, un recrutement qualitatif était nécessaire. Pour Christian Labit, il était obligatoire de « réussir à recruter les joueurs que nous avons pris, d’un niveau supérieur pour la plupart, qui vont nous apporter ce petit plus qui nous manquait. Elle était là la priorité, recruter qualitativement, chose qui a été faite selon moi.
Rajouter de la qualité devant en plus du groupe déjà existant qui a fait de belles choses la saison passée ne pourra être qu’une plus-value et nous aidera à nous faire franchir ce cap. C’est en tout cas dans cette logique que nous avons bâti l’équipe ».
Plus de jeu !
La progression passera également par le jeu. Encore une fois la continuité est de mise. En fin de saison dernière, les hommes de Labit ont réussi à proposer un jeu chatoyant, c’est ce qu’il vise pour la saison prochaine, tout en restant lucide sur les forces et faiblesses de son effectif :
« J’aime faire du jeu. La saison passée, nous avons réussi à en faire en fin de saison car nous avions les hommes pour cela. Nous allons adapter notre jeu aux hommes qu’on a.
Je n’ai pas envie de m’emballer en disant que nous allons faire du jeu dans les 22 mètres, qu’on va sauter sur tous les ballons, cela serait prétentieux et puis ce serait faire offense aux joueurs de notre effectif si ça n’est pas leur qualité. Nous avons pris la décision de réduire le niveau d’âge du groupe, nous voulions produire plus de jeu et avoir des joueurs frais pour pouvoir répéter ce jeu grâce à un gros volume.
On a recruté et appelé des gars qui savent faire des passes et produire du jeu. On va essayer de s’orienter vers un mélange : garder notre ADN d’équipe costaude devant, qui a toujours fait notre force et c’est ma façon de voir le rugby, mais on va y rajouter plus de volume de jeu, notre jeu sera donc plus complet ».
L’objectif sera de faire mieux que la saison précédente, d’accrocher une place dans les six premiers.
« On finit au classement 8ème mais 7ème ex-æquo. Forcément, j’aimerais faire comprendre aux garçons que notre club doit viser les phases finales chaque année. Qui dit faire mieux cette année, veut dire faire mieux que 7 donc accrocher l’une des six premières places. L’objectif est clairement affiché, rater les phases finales sera un réel échec ». Les joueurs sont prévenus.
Thomas Berthelot
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