mercredi 18 septembre 2024

Pro D2 : Grenoble est-il maudit ?

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Malgré l’évidence de barrages qui, une fois de plus, ne leur ont pas été favorables, les Isérois de Grenoble ne désespèrent pas de revenir en Top 14, cinq ans après l’avoir quitté.

Entre la désillusion d’une finale manquée face à Vannes (9-16), et le sentiment d’être tombé les armes à la main face à Montpellier (1820) en access match, Grenoble a conclu sa saison par deux défaites cruelles, un deuxième access match perdu en deux ans.

Dans un stade des Alpes incandescent, à défaut de gagner leur place en Top 14, les Isérois ont entretenu l’espoir d’y parvenir rapidement à condition de digérer rapidement et surtout de conserver le même état d’esprit. Au cours d’une saison largement impactée par un premier sauvetage après la descente administrative en Nationale, la menace d’un dépôt de bilan, le retrait de points et une montée au front des joueurs pour remettre en cause le management d’Aubin Hueber.

Dans ces conditions, le bilan sportif doit permettre de conserver la même ambition malgré la menace d’un retrait de quatre points et l’incertitude qui entoure un effectif profondément renouvelé. La vingtaine de départs s’explique par les remous qui ont alimenté la chronique du vestiaire grenoblois à partir de février, ils ont tous été numériquement remplacés.

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Un recrutement XXL

Dans Le Progrès, le président Patrick Goffi se félicitait de « terminer premier club de Pro D2 au nombre de Jiff utilisés », ce qui a permis de faire face à l’interdiction de recruter et permet de se projeter avec pas mal de promesses sur la saison prochaine et les suivantes. « Notre objectif sera la qualification et ensuite la montée en Top 14. Eu égard à notre passé récent en Pro D2, il ne peut pas en être autrement. »

Pour y parvenir, le staff devra faire sans huit joueurs alignés dans les deux finales de fin de saison (Goginava, Montagne, Massa, Aptsiauri, Blanc Mappaz, Ezcurra, Hepetema et Farisier) ainsi que sans le si important Trouilloud et Eli Eglaine, blessés de longue durée, le dernier remplacé par Raynaud, le capitaine d’Oyonnax.

Pour compenser, le Mercato a été très actif avec notamment le polyvalent Palmier, capable de jouer à tous les postes de l’arrière, « avec un gros jeu au pied, d’occupation, long, un bon buteur et un coéquipier qui va montrer l’exemple », se félicite Aubin Hueber. L’Australien Hardwick, international namibien, « un gros plaqueur, gratteur et porteur de balle qui va nous amener des choses qui nous manquaient en 3ème ligne, et le Sud-Af Hanru Sirgel seront chargés de dynamiser le jeu des avants au même titre que Ployet (transfuge de La Rochelle) derrière une mêlée renforcée par deux autres SudAf, les piliers Jonker et Thomas, et le talonneur du BO, l’expérimenté Soury.

De quoi donner des munitions au jeune Tshimanga, ou au feu-follet namibien Mouton, et surtout à Hériteau, le centre venu de Clermont, à Rasaku, l’international fidjien à 7 de Bayonne et Kveseladze, le puissant centre géorgien des Black Lions.

À la fin, c’est toujours Grenoble qui perd ?

Battu en finale pour la troisième fois en six ans, Grenoble n’apprend apparemment pas de ses échecs. De là à considérer qu’il existe une malédiction des finales, il suffit de regarder le bilan de ces autres finales que sont les barrages d’accès au Top 14 (4 barrages, 3 défaites en 2019, 2023 et 2024 et 1 victoire en 2018) pour considérer, qu’effectivement, à la fin, c’est souvent Grenoble qui perd.

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Qualifiée pour la finale de Pro D, Grenoble a été la première équipe classée 4ème de la saison régulière à atteindre ce stade de la compétition depuis l’instauration des barrages en 2017-2018, seulement la deuxième depuis 2003.

Le mercato de Grenoble

  • Arrivées : Raynaud (Oyonnax), Jonker (Bath, Ang.), Thomas (Rouen), Pertaia (Chambéry), Soury (Biarritz), Ployet (p La Rochelle), Hardwick (Ealing Trailfinders, Ang.), Sirgel (Lions, Af.Sud), Palmier (Aurillac), Hériteau (Clermont), Lestrade (Bayonne), Kveseladze (Black Lion, Géo.), Mouton (Tel Aviv, Isr.), Rasaku (Bayonne), Tshimanga (Pau)
  • Départs : Halanukonuka (Carcassonne), Vial (Valence Romans), Goginava (Mon-de-Marsan), Montagne (Clermont), Aptsiauri (Lyon), Camilleri (Orléans), Massa (Clermont), Delbois (Massy), Blanc-Mappaz (Lyon), Gray (Bourgoin), Pinheiro-Ruiz (Massy), Dubois (Arcachon), Ezcurra, Barthélémy, Hepetema (Shimizu Blue Sharks, Jap.), Manu (Nevers), Qadiri (Oyonnax), Dridi (Brive), Farissier (Soyaux-Angoulême)

La recrue : Henru Sigrel

Finaliste de la Currie Cup en 2022 avec l’équipe sud-africaine des Griquas, prêté aux Lions cette saison pour disputer le United Rugby Championship et le Challenge Cup, le 3ème ligne devait arriver en France en septembre seulement. A 26 ans, cette première expérience européenne pourrait lui permettre de franchir un cap… tout en l’éloignant des Springboks dont il fut très proche il y a quelques saisons. Très technique, très coureur, Sirgel devrait amener plus de volume de jeu derrière la mêlée.

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Tom Boissy

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