Au terme d’une saison quasi parfaite en Nationale, le Stade Niçois va découvrir la Pro D2. Le club désormais présidé par Jean-Baptiste Aldigé espère poursuivre sur la dynamique de la saison dernière.
Cette saison, la Pro D2 n’accueille qu’un seul promu et l’heureux élu est le Stade Niçois. C’est au terme d’une folle finale d’accession face à Narbonne (39-30) que les Azuréens ont obtenu le droit de découvrir l’étage supérieur après quatre années de Nationale et un travail de fond et de restructuration méticuleux fait par les dirigeants et le staff du manager Alexandre Compan :
« On a beaucoup œuvré pour voir Nice en Pro D2, que le club puisse se construire. Le rugby a toute sa place dans la 5ème ville de France. Il y a beaucoup d’attentes, les projecteurs sont braqués sur nous. Il y a de plus en plus de supporteurs qui nous suivent, les partenaires aussi. Tout cela nous donne de la force pour travailler encore plus. »
Si Nice n’était pas forcément favori pour la montée, elle l’a amplement méritée, l’équipe avait été largement renouvelée, mais elle a dominé le championnat avec un jeu attrayant, des joueurs comme l’ailier Andrzej Charlat (16 essais) insaisissables.
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Un effectif renouvelé, mais un système de jeu conservé
Au fil de la saison, le club a attiré de plus en plus de spectateurs, malgré la forte concurrence locale en termes de sports, et une fois la montée acquise, les dirigeants ont travaillé pour préparer la saison de Pro D2 en renforçant l’équipe sur des postes bien précis :
« Le rugby passe par les postes de base 1, 2,5,8,9,10,15.Onaessayéde se renforcer là, on voulait garder l’équilibre collectif que l’on a trouvé la saison dernière tout en apportant une plus-value. La Pro D2 est un championnat long, avec un temps de jeu plus important, plus de contacts, pour exister il faut avoir un effectif plus étoffé que celui que l’on avait en Nationale » explique le manager avant d’ajouter :
« L’an dernier, on avait de la qualité, moins de quantité, mais on s’en est bien sorti avec une bonne préparation et peu de blessés. On a cherché à apporter encore de la qualité au groupe de l’an dernier car la Pro D2 c’est un autre niveau, on a pris des joueurs qui connaissaient ce niveau. »
Le Stade Niçois sera le petit Poucet du championnat, mais le manager Alexandre Compan ne compte pas renier ses principes de jeu, il estime que c’est en jouant que son équipe obtiendra des résultats :
« Je préconise un rugby de mouvement, je ne vais pas me renier car on monte et que l’on sera le petit Poucet, je vais demander à mes joueurs qu’ils continuent à produire du jeu, ce n’est que dans cette optique que l’on prend des points, il ne faut pas être sur la défensive. Il faut faire preuve de pragmatisme, on veut un beau maintien. Si les choses sont faites correctement et dans l’ordre on pourra viser plus haut. »
Dans quelques années, on retrouvera peut-être le rugby niçois dans l’élite mais, pour l’instant, l’objectif est de pérenniser le club en Pro D2.
Le rugby peut-il s’imposer à Nice ?
Nice est une ville très sportive avec de nombreux sports de haut niveau, mais elle est l’une des rares grandes villes de France à ne pas avoir d’équipe de rugby dans l’élite. Le rugby peut devenir un sport important à Nice car il y a dans la région un réservoir important de jeunes joueurs à exploiter.
651
En 2023, le Stade Niçois a fini pour la première fois premier club en nombre de licenciés de la région (766 affiliés et licenciés dont 651 licenciés). Il devançait le RC Toulon, 635 licenciés et Marseille, 619. En 2012 (année de fondation du club), ils étaient 476 affiliés et licenciés (517 en 2020, 642 en 2021 et 729 en 2022). Cela montre que le rugby à Nice a de l’avenir.
Le mercato de Nice
- Arrivées : Auradou (Narbonne), Chartier (Aix), Daly (Connacht, Irl.), Dufau (Chambéry), Erasmus (Nevers), Gonzalez (Toulon), Ménoret (Nevers, p), Ross (Waratahs, Aus.), Idoumi (p La Rochelle), Simon (France 7), Taufua (Lyon)
- Départs : Bolenaivalu, Grundlingh (Rennes), Le Huby, Ormaechea (retraite), Sonzogni Argiro, Vincent (Monaco)
La recrue : Christiaan Erasmus
C’est à Nevers que le Stade Niçois est allé chercher son nouvel ailier sud-africain. A 29 ans, Christiaan Erasmus connait bien la France où il est arrivé à l’âge de 19 ans en provenance des Cheetahs. Il a évolué à Niort, Aubenas, en Fédérale 2 puis Fédérale 1, grimpant les échelons jusqu’à la Pro D2. A Bourg en Bresse puis à Nevers, il a montré des grosses qualités dans le jeu courant, dans la finition. C’est un ailier qui est très rapide, mais qui participe aussi au jeu collectif de son équipe. Il a le style pour s’adapter au style de jeu offensif mis en place par l’entraîneur niçois.
