samedi 20 avril 2024

Pro D2 : l’USON Nevers espère créer la surprise pour accéder à l’Élite

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Après avoir échoué aux portes des phases finales en 2020/2021, l’USON Nevers compte bien reprendre sa marche en avant en 2021/2022. Les ingrédients ? La fougue des jeunes pousses du centre, l’expérience des recrues et le retour du public bouillant du Pré Fleuri.

Certains échecs rendent plus forts. Le poncif peut paraître cliché, certes, mais se marrie parfaitement avec la situation de l’USON Nevers. Perturbés par de nombreuses blessures fin 2020, les Nivernais n’ont pu faire mieux qu’une 7ème place de Pro D2 en 2020/2021. Pour le manager Xavier Péméja, en place depuis 2016, les regrets sont nombreux.

« C’est un regret parce qu’on n’est pas passés très loin. C’est comme ça. Les nombreuses blessures n’ont cessé de remettre le groupe en question. On a eu de gros problèmes de discipline en début de saison. Ça nous a coûté beaucoup de points au pied.

Ça allait bien mieux en deuxième partie de saison. Malgré tout, on termine dans les cinq meilleures défenses, dans les cinq premiers au nombre d’essais marqués, tout n’est pas à jeter » confie le coach.

« La perte de Sean Reynolds nous a fait mal. Ça nous a obligés à avoir un jeu un peu moins d’occupation. Il faut qu’on rééquilibre tout ça. On s’est peut-être un peu trop offert dans des zones de terrain où il ne fallait pas. On va essayer de rééquilibrer tout ça. »

Loin de baisser les bras, le technicien nivernais voit plus loin :

« On a aussi eu des problèmes au niveau de notre jeu. Nous sommes l’équipe qui se fait le plus de passes. Malheureusement, on a été plombés par énormément de turn-over. Si on se compare aux meilleurs, on a beaucoup de chiffres qui se ressemblent.

La différence se fait au nombre de ballons perdus et à la vitesse des sorties de balle. C’est le secteur dans lequel nous devons travailler en priorité. »

L’USON Nevers a recruté malin

Pour ce faire, l’USON Nevers fait confiance à de nombreuses jeunes pousses du centre de formation. Afin de les accompagner, le club a misé sur le recrutement de joueurs d’expérience.

Respectivement arrivés de Montauban et de Northampton, le demi d’ouverture néo-zélandais de 28 ans Aviata Silago et le 3ème ligne sud-africain de 29 ans Shaun Adendorff auront la lourde tâche de guider la jeune garde nivernaise vers les phases finales.

« Notre effectif est très jeune. J’estime que c’est un point fort si plusieurs cadres sont là pour encadrer tout ça. En ce sens, l’expérience d’Adendorff et de Silago va être importante » explique Xavier Péméja.

Après le demi de mêlée Guillaume Manevy en 2020, l’ailier Andrzej Charlat fait lui aussi son retour dans le club qui l’a formé. A 26 ans, l’ancien d’Aix est en mision et compte bien emmener son club de cœur en Top 14 pour la première fois de son histoire en Pro D2.

« Ce sont des joueurs qui ont su s’exporter et faire leurs classes ailleurs. Ils savent où et pourquoi ils viennent. C’est très important. Un de mes objectifs est de créer une identité avec ce groupe pour travailler et réussir ensemble » confie Xavier Péméja.

Adendorff et Silago en chefs de meute

Au stade du Pré Fleuri, les Nivernais pourront également compter sur le retour de leur public. Un apport fondamental pour Xavier Péméja :

« Ça a été un gros manque la saison dernière. Quand il est plein, le Pré Fleuri fait un bruit énorme. Pour les joueurs, ça change tout. Je suis persuadé qu’avec notre public, on n’aurait pas perdu contre Perpignan et contre Grenoble » lâche le natif de Montauban.

« On va me dire que c’est pour tout le monde pareil. Ce n’est pas vrai. A Nevers, c’est particulier. Quand il y a 7000 personnes dans les tribunes, ça fait un vacarme pas possible. Du fait de l’identité locale du club, un vrai lien existe entre les joueurs et le public. »

Si c’était déjà le cas l’an dernier, les objectifs sont clairement affichés côté Nevers : le top 6 ou rien. Après un Mercato d’appoint réussi, Xavier Péméja y croit dur comme fer.

« Ce groupe a de la qualité, le staff travaille très bien, le président donne des moyens de travail adaptés à la Pro D2. Ça donne envie de réussir. C’est un projet et une vision commune, je ne vois pas pourquoi on n’y arriverait pas. » Nevers ne botte pas en touche.

Adrien Cornu

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