A 27 ans, Quentin Lespiaucq franchit un gros cap dans sa carrière en signant à La Rochelle. La concurrence avec Pierre Bourgarit, sa découverte du club, l’ancien talonneur palois nous parle de tout, en toute simplicité. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Rugby magazine.
Après sept saisons à Pau, vous arrivez à La Rochelle. Vous aviez plusieurs propositions, qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur de La Rochelle ?
C’est l’une des meilleures équipes européennes, la meilleure sur la saison dernière, souvent présente dans les phases finales. Par rapport à ma vision du rugby, c’était le club parfait pour progresser. Un club très ambitieux, qui est compétitif chaque année dans toutes les compétitions et jouent les titres. Je vais découvrir les phases finales de Top 14 et de Champions Cup.
Quentin Lespiaucq, un petit rêve à La Rochelle
Vous vous retrouvez en concurrence avec Pierre Bourgarit, l’un des meilleurs talonneurs français. Comment appréhendez-vous cette concurrence ?
Bien. Cela pousse chacun à donner le meilleur de lui-même. De toute façon, quel que soit le club, la concurrence est notre quotidien. A La Rochelle, tous les postes sont concurrentiels. L’effectif a été bâti pour aller loin dans toutes les compétitions donc il faut plus que 15 joueurs de haut niveau. Je vais profiter de son expérience.
« Marcel Deflandre est un petit chaudron, les joueurs m’ont dit que, quand on rentrait sur le terrain, les sensations étaient indescriptibles »
Auriez-vous pu quitter Pau plus tôt ?
Jusqu’à présent, je n’avais pas eu trop d’opportunités pour quitter Pau. Là, à 27 ans, j’ai pensé que c’était un moment charnière dans ma carrière pour aller plus haut. On dit souvent que c’est à partir de cet âge-là que l’on vit les meilleurs moments de sa carrière, qu’un joueur arrive à maturité. Je voulais sortir de ma zone de confort.
A Pau, j’étais devenu un meuble. Je voulais donner un second souffle à ma carrière, connaître de nouveaux outils, une nouvelle façon de travailler. Quand un club comme La Rochelle vous contacte, vous ne réfléchissez pas trop, c’est une occasion qui peut ne pas se représenter. J’arrivais à un moment de ma carrière où je me posais beaucoup de questions.
J’étais en fin de contrat, je voulais prendre ma décision rapidement afin que l’incertitude ne pollue pas ma saison. La Rochelle m’a contacté tôt. J’ai dit oui et j’ai eu sept mois pour préparer mon départ du club, mon installation à La Rochelle.
Vous êtes arrivé depuis quelques semaines, vous commencez à connaître le club. Qu’est-ce qui fait le succès de La Rochelle selon vous ?
Au-delà de la qualité de l’effectif, ce sont les installations. C’est l’un des meilleurs centres d’entraînement de France. Tout est pensé pour la performance du joueur, qu’il puisse se concentrer uniquement sur le terrain. Il y a aussi le soutien populaire, depuis mon arrivée j’ai pu me rendre compte que dans la ville tout tournait autour du rugby.
Le stade Marcel Deflandre est un petit chaudron, les joueurs m’ont dit que quand on rentrait sur le terrain les sensations étaient indescriptibles, j’ai hâte de vivre ça. Le public rochelais est un public de supporteurs.