mardi 23 avril 2024

Randle, le joyau des Knicks qui a emmené NY aux play-offs

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Elu meilleur progression de l’année, le natif de Dallas Julius Randle donne enfin la pleine mesure de son potentiel à New York. A 26 ans, il est même parvenu à ramener les Knicks en play-offs pour la première fois depuis 2013 !

Les Lakers étaient très optimistes au moment de drafter Julius Randle à la 7ème position en 2014.

« Julius (Randle) n’a que 19 ans. Ce n’est pas forcément évident en le voyant, mais il est vraiment bien développé, costaud, fort et athlétique. Durant ma carrière, je n’ai jamais regardé un rookie et dit :

« Ce gars va nous amener au sommet. » Cela n’apporte rien d’avoir des attentes trop élevées. Son jeu de jambes est très rapide et je pense que s’il y a un aspect passé inaperçu à Kentucky, c’est qu’il est très rapide, avec un excellent premier pas et qu’il adore le contact. »

Au moment de la conférence de présentation du gamin, les mots du manager général Mitch Kupchak sont forts. A l’époque, la franchise la plus titrée de NBA compte bien faire de Randle, Ingram & Co les successeurs de Kobe Bryant. Malheureusement, blessures et contreperformances auront raison de l’avenir de Julius Randle sous la célèbre tunique jaune.

En 2014, alors qu’il sort d’une très belle saison ponctuée de 24 doubles-doubles avec l’université de Kentucky, Julius Randle déclare le 14 juin rêver de jouer avec Rajon Rondo à Boston. Les Celtics ont alors le 6ème choix de la draft. Pourtant, le 17 juin, après un work-out, il se dit tout à coup fan des Lakers qui ont eux le 7ème choix…

De trublion à patron

Prometteur, mais souvent brouillon avec les Angelenos pendant quatre saisons, Julius Randle prend un peu plus de consistance à New Orleans lors de la saison 2018/2019 (21,4 points, 8,7 rebonds, 3,1 passes de moyenne). Au moment de débarquer à New York, à l’été 2019, son statut est difficile à cerner.

Leader offensif ? Joker en sortie de banc ? Future monnaie d’échange ? Sur le terrain, le numéro 30 met tout le monde d’accord et devient petit à petit le boss de New York. Jusqu’à inscrire son nom dans la liste des quelques rares Knicks à bénéficier du statut d’All-Star aux côtés des Amar’e Stoudemire, Carmelo Anthony (6x), Tyson Chandler ou encore Kristaps Porzingis.

Symbole d’une formation new-yorkaise que personne n’attendait à ce niveau, Julius Randle est devenu pour sa deuxième campagne au Madison Square Garden l’élément moteur de sa franchise. Avec 24,1 points, 10,2 rebonds et surtout 6 passes décisives de moyenne, l’exWildcat de Kentucky est devenu un créateur sous les ordres de Tom Thibodeau, loin de l’image de joueur unidimensionnel qui lui collait à la peau depuis ses débuts sur les parquets NBA.

Randle, un arsenal offensif diabolique

Toujours aussi à l’aise au rebond, Randle a développé de belles capacités de passeur, mettant à profit ses qualités d’attaquant pour créer des espaces pour ses partenaires. L’amélioration de son tir longue distance (41,1% à 3 points) a aussi rajouté une corde à l’arc de l’ailier fort, lui permettant de se bâtir un arsenal offensif diablement complet.

Tonique et explosif, le gaucher de New York est l’intérieur moderne par excellence. Si les observateurs ont un temps cru que sa taille le gênerait dans sa carrière (2m03), le natif de Dallas a su au contraire la transformer en atout. Randle se situe effectivement entre deux postes, celui d’ailier et d’ailier fort mais, dans une Ligue qui demande toujours plus de polyvalence à ses acteurs, cette versatilité sur le terrain lui sied à merveille.

Randle, le basketteur au double poste

« Pour être honnête, je ne pense pas que je réalisais tout ce que ça voulait dire d’être l’option numéro un en NBA. Dans ces cas-là, vous êtes la tête du serpent, et ce n’est pas juste des mots, ça veut vraiment dire quelque chose : que les autres équipes ont un plan de jeu pour essayer de vous stopper. Que la pression est sur vous, à chaque action, et que vous devez trouver comment aller aux endroits que vous préférez sur le terrain. Ça veut dire que si vous n’exécutez pas comme vous devez le faire, ce n’est pas juste une mauvaise soirée individuellement parlant, vous perdez probablement aussi.

Il y a beaucoup de petites choses qui arrivent avec un gros rôle comme ça. Et je ne sais pas si j’étais prêt pour toutes ces choses. Et il y avait un autre problème en y repensant, c’est que je voulais tellement prouver que j’étais une première option que j’ai perdu de vue d’autres responsabilités que j’avais pour l’équipe.

Par exemple, j’étais censé être un de nos leaders, quelqu’un qui pouvait établir une identité pour cette équipe, qui pouvait montrer l’exemple et montrer ce que ça demandait de gagner dans cette ligue. Quelqu’un qui pouvait jouer à un haut niveau, mais aussi élever celui des autres autour de lui. L’équipe avait besoin de mon scoring l’année dernière, mais elle avait encore plus besoin de mon leadership. Et je ne leur ai pas donné. »

Encore un tout jeune adulte à Los Angeles, Julius Randle a également compris qu’il ne pouvait pas être performant en mangeant n’importe quoi et n’importe comment. Mieux vaut tard que jamais !

« La nourriture est déterminante pour mes matchs »

« A L.A, en tant que jeune de 19 ans, je mangeais tout ce que je voulais. Je mangeais tous les fast-foods, les sucreries, ce n’était rien pour moi. Maintenant, je suis très conscient de ce que je mange. Le chef Adam Lajara cuisine pour moi.

Chaque jour, il me prépare le meilleur type de nourriture et d’ingrédients possibles que ce soit de la viande pour les protéines ou des légumes et options pour les glucides. Ce n’est pas seulement ce que vous mangez qui est important, mais aussi la façon dont vous cuisinez vos aliments. Les ingrédients sont très importants, comme le type d’huile que vous utilisez, et j’essaie d’éviter le sucre autant que possible.

Je peux définitivement sentir la différence maintenant. La nourriture est déterminante dans la façon dont je me réveille, le type d’énergie que j’ai, comment je me sens avant les matches » déclarait l’ancien de Kentucky dans les colonnes de GQ. On appelle ça la maturité, non ?

Adrien Cornu

France Basket revient sur l’ascension de Randle avec les Knicks.

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