PAR HUGO LE VAY, A SAN ANTONIO
Alors que son équipe, les Trail Blazers de Portland, s’est inclinée sur le parquet des Spurs de San Antonio de Victor Wembanyama (118-105), Rayan Rupert s’est confié sur sa progression dans le jeu, sa place dans l’effectif des Blazers et ses objectifs en NBA.
Vous venez d’entamer votre deuxième saison en NBA. On vous sent beaucoup plus à l’aise dans le jeu et avec votre rôle avec Portland. Sur quoi avez-vous travaillé spécifiquement cet été ?
Cet été, ce sur quoi je devais travailler était assez clair. Il fallait vraiment continuer à développer mon adresse à trois points, notamment sur les catch-and-shoot. J’avais déjà un bon pourcentage l’année dernière, que ce soit en G League ou en NBA, mais il fallait continuer à progresser là-dessus. Ensuite, je me suis concentré sur mes décisions quand j’attaque le panier. Je devais être capable de prendre les bonnes décisions et de finir proche du cercle. J’ai beaucoup travaillé en défense également. J’ai une grande envergure, donc il fallait vraiment l’utiliser pour gêner les adversaires, particulièrement les meneurs. »
On vous sent plus à l’aise depuis que vous avez justement travaillé là-dessus. Le jeu s’est un peu ralenti pour vous ?
Oui, clairement. Que ce soit offensivement ou défensivement, je pense que j’ai vraiment passé un cap. L’année dernière, j’avais un peu de mal avec la vitesse du jeu. Les gars étaient beaucoup plus athlétiques et j’avais du mal à vraiment être agressif comme j’ai pu l’être quand j’étais plus jeune ou quand je jouais en Australie. Là, cette année, je retrouve un peu ça. Je me sens beaucoup plus à l’aise en défense. Pour l’attaque, ça dépend des matches, mais dès que j’ai des opportunités, notamment loin du ballon, j’essaie d’apporter le plus possible.
« J’ai vraiment été bon au camp d’entrainement »
Nous avons pu observer cette progression, notamment le 30 octobre dernier contre les Clippers de Los Angeles. Vous aviez été décisif en fin de match en inscrivant trois tirs à trois points. Que vous a dit votre entraineur Chauncey Billups après ce match ? Est-ce que cela vous a permis de prendre de la confiance ?
Franchement, la confiance était déjà bien. J’avais fait un très bon camp d’entrainement et de bons matches de pré-saison, donc j’attendais juste une opportunité. Je me suis tenu prêt. Ils étaient tous contents. Ils n’étaient pas forcément surpris parce qu’ils savaient que j’étais prêt. Ils m’ont juste félicité. Mais en NBA, il y a tellement de matches que tu n’as pas vraiment le temps de cogiter. Que tu fasses un bon match ou un mauvais match, tu dois directement passer au suivant.
Pouvez-vous nous dire ce que les Blazers attendent de vous, afin de vous faire monter dans la rotation et de vous donner plus de temps de jeu ?
J’étais un peu dans la rotation en ce début de saison. Je ne pense pas que c’était forcément prévu de leur côté, mais j’ai vraiment été bon au camp d’entrainement. Le but, c’est de gratter de plus en plus de minutes. Après, je me concentre sur ce que je peux contrôler. On avait quelques blessés aussi, ce qui m’a permis d’avoir pas mal de temps de jeu. Mais voilà, mon objectif, c’est vraiment de saisir chaque opportunité qui se présente et d’apporter tout ce que je peux.
« Le but, c’est de gratter de plus en plus de minutes. »
Vous parlez beaucoup de ce camp d’entrainement. Pouvez-vous nous raconter un peu plus en détail comment ça s’est passé, ce qu’on vous a dit là-bas ?
J’étais juste focus. Franchement, je mettais toute mon énergie à défendre tout terrain sur tous les meneurs. J’essayais aussi d’être agressif vers le cercle. D’ailleurs pour l’instant, mes pourcentages de réussite près du panier sont bien meilleurs que l’année dernière, donc je dois continuer sur cette lancée. C’était vraiment une question de défendre dur et de faire toutes les petites choses sur le terrain.
Actuellement, je ne suis pas le porteur de balle de l’équipe. Quand je suis sur le terrain, je joue généralement avec deux porteurs de balle, donc j’essaie d’apporter sans ballon. J’essaie d’apporter le bon espace, les bons déplacements. C’est vraiment là-dessus que je me focalise pour l’instant, comme au camp d’entrainement finalement.
Après une année en NBA, vous avez pu affronter certains des meilleurs joueurs de la ligue. Avez-vous une idée du genre de joueur que vous voulez être ?
D’abord, je sais que je dois m’imposer en NBA avant d’aspirer à un grand rôle. Ça va se faire petit à petit. Donc je dois d’abord vraiment être capable de défendre, sanctionner à trois points, être agressif vers le panier. J’espère m’installer dans ce rôle-là et petit à petit évoluer vers un profil de « two-way player » (bon des deux côtés du terrain, ndlr).
Cette année, les Blazers ont la possibilité d’activer la dernière année de votre contrat pour la saison prochaine. Est-ce quelque chose dont vous avez déjà parlé, et vous voyez-vous sur le long terme à Portland ?
Non, franchement, on n’a pas encore parlé de ça. Mais oui, bien sûr, l’objectif est de m’imposer dans cette équipe, rentrer dans la rotation et grandir. On est une équipe jeune, l’objectif c’est de grandir avec tous les autres jeunes joueurs ici.