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Pour son premier Grand Chelem de l’histoire, l’équipe de France a su faire preuve de caractère et de talent pour à jamais marquer les esprits et réussir un fait inédit qui en appellera d’autres grâce à une génération exceptionnelle.
C’est l’histoire d’une équipe qui est rentrée dans la légende du rugby français presque par hasard. Vainqueur du Tournoi des 5 Nations en 1967, le XV de France démarrait l’édition 2008 du côté de Murrayfield, à Edimbourg, face à l’Ecosse et devant 45 000 spectateurs prêts à n’offrir aucun cadeau aux Français.
La troupe de Christian Carrère se présente sans entraîneur et traverse ce Tournoi en auto-gestion avec simplement l’envie de bien faire. Si, à la pause, le match était équilibré (3-3), avec un essai de chaque côté, dont un de Bernard Duprat pour la France, c’est finalement André Campaès qui donne l’avantage, bien aidé par la transformation de Guy Camberabero.
À lireXV de France : Maxime Lucu, 32 ans, la 2ème chance de sa vieLe succès 8-6 avait été fêté comme il se doit. Car si les noms prestigieux ne manquent pas avec Walter Spanghero, Jean Gachassin, Pierre Villepreux, Jo Maso ou encore Claude Dourthe, ce sont les frères Camberabero qui se sont illustrés tout au long du Tournoi pour offrir ce premier Grand Chelem à la France, faisant honneur au petit club de La Voulte.
Le XV de France en auto-gestion
Face à l’Irlande, c’est Pierre Villepreux qui assurait au pied, mais aussi à la main pour permettre à Benoît Dauga de marquer un bel essai devant un stade Yves-du-Manoir conquis. André Campaes offrait un peu plus d’ampleur au score avec un succès 16-6 qui permettait de recevoir, un mois plus tard, l’Angleterre.
Devant plus de 33 000 spectateurs, les Bleus sont à la hauteur. Gachassin marquant l’unique essai de la rencontre sur un coup de pied de recentrage de Campaes. Et si l’Angleterre se plaignait de l’arbitrage de l’Ecossais Laidlaw, la faute à deux essais refusés, la France était heureuse de réussir la belle opération.
Carrère offre le Grand Chelem dans le chaos
D’autant plus que le déplacement à l’Arms Park de Cardiff n’était pas une mince affaire. Sous une pluie battante et un ciel sombre, la France bataille dans le bourbier gallois et doit se dépasser pour refaire son retard. Le Pays de Galles menant 9 à 3 à la pause. Mais les essais de Lilian Camberabero et surtout de Christian Carrère en fin de rencontre allaient faire la différence.
D’autant plus que Rees manquait les points au pied pendant que Guy Camberabero faisait basculer le sort de cette finale pour le Grand Chelem. Si, à la fin, le terrain d’Arms Park était avant tout le théâtre d’une rude bataille, la victoire 14-9 était d’autant plus belle pour le XV Tricolore qui signait l’un des premiers grands moments de son histoire avec ce premier Grand Chelem inoubliable.
Les vainqueurs français
Piliers : Arnaldo Gruarin, André Abadie, Michel Lasserre, Jean-Claude Noble
À lireOscar Jégou : l’heure de la rédemptionTalonneur : Jean-Michel Cabanier
2èmes lignes : Elie Cester, Benoît Dauga, Alain Plantefol
3èmes lignes : Christian Carrère (capitaine), Walter Spanghero, Jean-Joseph Rupert, Jean Salut, Michel Yachvili, Michel Greffe
À lire30 essais, dont 8 pour Louis Bielle-Biarrey, Thomas Ramos encore meilleur buteur… Un tournoi de tous les recordsDemis de mêlée : Lilian Camberabero, Jean-Henri Mir
Demi d’ouverture : Guy Camberabero
Centres : Jean Trillo, Jo Maso, Jean-Pierre Lux, Claude Dourthe
À lireAvant Antoine Dupont et Iris Mittenaere, le top 5 des rugbyman en couple avec des « people »Ailiers : André Campaes, Bernard Duprat, Jean Gachassin, Jean-Marie Bonal
Arrières : Claude Lacaze, Pierre Villepreux
Le Tournoi 1968
1ère journée
Ecosse France : 6-8
À lirePour mettre fin aux blessures, le Stade Français fait appel à l’intelligence artificielle2ème journée
France Irlande : 16-6
3ème journée
À lireSix Nations : le top 10 des plus grands joueurs de l’histoireFrance Angleterre : 14-9
4ème journée Pays de Galles France : 9-14
