L’Australien Ricciardo n’a jamais perdu de vue l’envie de devenir champion du monde. C’est désormais chez McLaren après deux saisons passées chez Renault qu’il va essayer d’atteindre sa quête ultime.
Son transfert a été officiel dès le mois de mai. Daniel Ricciardo a décidé, avant même le début de la saison 2020, de ne plus conduire une Renault en 2021 pour piloter la McLaren MCL35M. Dans un communiqué, l’écurie de Woking a confirmé le recrutement pour trois ans de l’Australien venu remplacer Carlos Sainz en partance, lui, pour Ferrari.
Le natif de Perth entame un nouveau chapitre dans sa riche carrière. Fin 2018, blasé qu’il était de voir le traitement accordé à Max Verstappen, il avait quitté Red Bull pour Renault. Bien conscient d’un certain recul dans la hiérarchie des équipes, il gardait confiance dans un futur plus radieux et en l’aptitude du constructeur français à pouvoir redistribuer les cartes au niveau du classement des constructeurs.
Il s’était donné deux ans pour relever ce défi. Un premier temps de passage conclu à la 9ème place au classement des pilotes en 2019 lui a fait vite assimiler que ses attentes ne seraient pas optimales et comblées. Malgré un énorme salaire, et avec le report des courses en raison de la crise sanitaire, l’Australien a pris les devants.
Ce dernier n’a pas attendu le début de saison et a décidé de miser sur McLaren. Il rejoint une écurie qui a battu la sienne, Renault, dans cette course effrénée à la 5ème place : « Le recrutement de Daniel est une progression dans notre plan à long terme et donne une nouvelle dimension excitante à notre équipe, avec Lando (Norris) à ses côtés », s’est réjoui Zak Brown. Certes Daniel Riccardo va devoir quasiment repartir de zéro dans sa nouvelle écurie.
« Il faut être dans la meilleure équipe au moment opportun »
Cependant, si ce pilote expérimenté parvient à capitaliser ce qu’il a très bien accompli en 2020 (5ème au championnat du monde des pilotes, 14 fois dans les points en 17 courses et 2 podiums), il faudra compter avec lui. L’intéressé était en tout cas très excité à l’idée de piloter cette MCL35M :
« C’est fou de penser qu’il s’agit déjà de ma onzième saison en Formule 1. Cela va très vite. Même si cela me semble long, je me sens encore, disons jeune et énergique. Et maintenant je peux bénéficier de toute cette expérience. Lando et moi avons dix ans d’écart (31 contre 21). En ce qui concerne Mc Laren néanmoins il est beaucoup plus âgé que moi. Notre entente sera excellente sur la piste et en dehors.
Nous apportons tous les deux une dynamique similaire, mais de générations différentes. Cette combinaison sera assez cool et j’espère que nous serons tout aussi compétitifs ».
« Daniel Ricciardo a chez Renault au cours de sa deuxième saison donné son meilleur. Il a pleinement justifié son recrutement. Il a beaucoup apporté à cette écurie. A l’instar de ce qu’il a fait chez Renault, Daniel Ricciardo aura besoin d’une saison pour s’installer et se sentir chez lui avant de délivrer le maximum lors de la seconde » envisage Thomas Sénécal (Canal+). C’est pourtant désormais un Daniel Ricciardo dans la peau d’un leader qu’il débarque chez Mc Laren.
Ricciardo veut toujours être champion du monde !
L’Aussie nourrit de grands espoirs sur sa collaboration au volant de sa nouvelle monoplace désormais équipée du moteur V6 Mercedes. Mais alors qu’il conduisait encore une Renault à l’orée d’une deuxième saison après une première en demi-teinte, il se montrait ambitieux comme jamais :
« Quand j’ai commencé en F1 (en 2011 lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Ndlr) mon ambition n’était pas que d’entrer dans ce milieu. Mais en le quittant ce serait génial de devenir champion du monde. Je travaille dur et je ferai tout ce que je peux pour y arriver. Si tout devait s’arrêter aujourd’hui, je serais déçu au plus profond de moi.
Car ce serait comme si j’avais laissé quelque chose d’inachevé derrière moi. Je suis convaincu que j’ai encore cette capacité à pouvoir devenir champion du monde. C’est ma quête ultime. Le jour où vous me verrez ne plus y croire, je quitterai probablement ce sport.
Je crois encore que cela peut arriver. C’est parfois frustrant de constater que ce sport est beaucoup régi par le fait d’être dans le bon équipement à la bonne saison. Mais j’ai signé pour cela. Cela fait aussi partie de la beauté de la Formule 1. Le challenge consiste donc à vous placer dans la meilleure équipe possible au moment le plus opportun. La plupart du temps, c’est une partie d’échecs qui s’opère.
J’aimerais que chacun puisse partir sur le même pied d’égalité et qu’on voit qui est vraiment le meilleur. Mais cela ne fonctionne pas ainsi. Et je suis certain que le meilleur parviendra toujours à s’élever pour arriver au sommet ». Un discours qu’il n’a pas dû changer d’un iota depuis qu’il s’est engagé chez McLaren. Bien au contraire !