AFRIQUE DU SUD – ECOSSE (17H45)
Éliminée en poules en 2019, l’Écosse espère, cette fois-ci, se qualifier en quarts de finale face à l’Afrique du Sud et l’Irlande. Mais, avec une équipe sans son patron défensif, Stuart Hogg, le XV du Chardon sera dans l’obligation d’être régulier pour espérer l’exploit.
L’Écosse sur courant alternatif ! Malgré de meilleures prestations depuis son élimination au 1er tour au Mondial 2019, au Japon, le XV du Chardon a obtenu des résultats en dents de scie, tout en terminant troisième du Tournoi des Six Nations, derrière les deux monstres, l’Irlande et la France. Les hommes du sélectionneur écossais, Gregor Townsend, ont produit des rencontres marquantes, dont celle contre l’Angleterre (23-29) dans le temple de Twickenham.
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Ils ont aussi déjoué, comme face à l’Irlande (7-22), à Edimbourg, au stade de Murrayfield. Ce même XV de Trèfle que retrouvera l’Ecosse, en dernier match de phase de poules de la Coupe du monde. Un choc qui sera sûrement décisif pour la 2ème place du groupe B. « Le match entre ces deux nations celtes sera une bataille sur le terrain. Dans ses derniers résultats, l’Irlande a, de loin, un meilleur bilan. Je m’attends, néanmoins, à voir beaucoup de pression du côté de l’Irlande contre l’Écosse », explique Mark Palmer, journaliste spécialiste rugby au Times.
Avant ce duel 100% celtique, le XV du Chardon aura affaire à la puissance des Sud-Africains, champions du monde en titre. Et il aura tout intérêt à être constant contre la Roumanie et le Tonga. Face à ces équipes, les Ecossais seront dans l’obligation d’engranger des points pour viser la qualification en quarts de finale. En cas de mauvais résultats, ils seront, alors, condamnés à la 3ème place.
« Peu de supporteurs écossais s’attendent à un exploit de leur équipe. Après, on ne sait jamais, le XV du Chardon a bien réalisé de gros résultats, contre l’Angleterre ou encore l’Argentine. Passer en quarts de finale serait un énorme exploit », souligne Mark Palmer.
« Se qualifier en quarts serait un énorme exploit »
Dans le cœur de l’équipe, Gregor Townsend devra miser sur le talent de Finn Russell. Jouant pour la nation depuis neuf ans, le demi d’ouverture est la clé du jeu écossais. S’il joue à son niveau, l’équipe sera forte. En effet, Finn Russell sait tirer profit du meilleur de ses coéquipiers. Or, le sélectionneur écossais sera privé de son patron défensif, Stuart Hogg.
L’arrière a pris, à la surprise générale, sa retraite internationale, en juillet. Le jeune Ollie Smith serait son plausible remplaçant. Cet arrière de 23 ans, ne comptant que cinq sélections, a déjà endossé le numéro 15 à merveille. « Ollie (Smith) est puissant et habile. Cet arrière a également un excellent jeu de pied. Il pourrait probablement devenir titulaire », décrit le journaliste rugby du Times. Le brassard a aussi changé de bras.
Le troisième ligne Jamie Ritchie a été choisi comme nouveau capitaine de la sélection écossaise. A 27 ans, il devrait apporter de la stabilité. « Il dirige ses coéquipiers avec une autorité tranquille. Si l’équipe atteint les quarts de finale, cela sera grâce à Jamie Ritchie. Avec son leadership, il peut jouer un rôle important », explique Graham Bean, journaliste rugby à Scotsman.
L’Écosse aura toutes les capacités nécessaires pour espérer un exploit dans le groupe de la mort, face à l’Afrique du Sud et l’Irlande. Ce qui pourrait être sa septième qualification en quarts de finale depuis 1987.
Calendrier
- 10 septembre, 17h45 : Afrique-du-Sud Ecosse (Orange Vélodrome, Marseille)
- 24 septembre, 17h45 : Ecosse Tonga (Allianz Riviera, Nice)
- 30 septembre, 21h : Ecosse Roumanie (Stade Pierre Mauroy, Lille)
- 7 octobre, 21h : Irlande Ecosse (Stade de France, Saint-Denis)
La bonne année pour performer ?
Malgré des performances encourageantes, l’Ecosse n’y arrive pas en Coupe du monde et reste sur plus de 30 ans sans demi-finale. Mais les derniers matches internationaux, dont les victoires dans le Tournoi des 6 Nations, redonnent de l’espoir et une raison de croire que cette année est la bonne pour l’Ecosse. Seulement, la tâche s’annonce difficile avec la présence de l’Afrique du Sud et de l’Irlande dans son groupe.
1991
Malgré 22 Tournois des 6 Nations remportés, l’Ecosse n’a jamais gagné de Coupe du monde. En 1991, elle n’est pas passée loin d’aller en finale (défaite 9-6), Gavin Hastings ratant une pénalité face aux poteaux en demi contre l’Angleterre alors que le score était de 6 partout.
Le saviez-vous ?
L’équipe nationale d’Ecosse, également appelée XV du Chardon, est la première nation à avoir disputé un match international. C’était contre l’Angleterre à Edimbourg le 27 mars 1871. A l’époque, les équipes comptaient 20 joueurs de chaque côté, bien loin des 15 joueurs actuels, et les remplacements n’étaient pas autorisés.
Les plus du XV du Chardon
- L’Ecosse peut se montrer redoutable dans les gros matches, comme en témoigne le dernier Tournoi des 6 Nations qui a vu le XV du Chardon battre l’Angleterre (29-23) et le Pays de Galles (35-7).
- L’Ecosse possède de grandes individualités, à l’image de Finn Russell, futur demi d’ouverture de Bath, ou Hamish Watson le 3ème ligne d’Edimbourg.
- De nombreux joueurs écossais ont une riche expérience internationale, ayant participé à plusieurs éditions du Tournoi des Six Nations et d’autres compétitions de haut niveau. Cette expérience sera inestimable lors des moments de pression lors de la Coupe du monde.
Les moins du XV du Chardon
- Une inexpérience des grands rendez-vous en Coupe du monde. Depuis 1991, l’Ecosse n’a jamais atteint les demi-finales.
- L’Ecosse est capable de réaliser des très grands matches, mais aussi des contre-performances marquantes à l’image de son maître à jouer Finn Russell. Il faudra qu’elle soit constante pour espérer quelque chose.
- Si l’Ecosse a dans ses rangs des grands joueurs, cela peut se retourner contre elle avec une grosse dépendance de ces éléments et un banc qui n’est pas au niveau.
Kévin Thubé