Les Lionnes ont réussi là où l’UBB a échoué ces dernières saisons. Avec leur titre de championnes de France, les Bordelaises ont montré le chemin aux garçons.
Les dirigeants de l’UBB ont créé la sensation lors de l’intersaison en s’attachant les services du très convoité Damian Penaud. Avec l’ailier des Bleus, ils se donnent plus de chances d’atteindre leurs objectifs de titre, eux qui n’ont pas réussi à dépasser les demi-finales ces dernières saisons. En attendant que les garçons ramènent le Bouclier, les supporteurs ont pu vibrer avec les filles, auteurs d’une grosse saison. En battant Blagnac en finale (27-23), elles sont devenues championnes de France.
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Ce succès permet aux filles de se faire une place et un peu de notoriété dans le sport bordelais où règnent en maîtres les Girondins et l’UBB. Les Lionnes ont tout pour gagner en notoriété, elles sont accessibles et proposent du beau jeu :
« En gagnant le championnat, les filles ont acquis une petite notoriété parmi les équipes bordelaises. Il y a une certaine volonté des dirigeants de créer des liens. Le mardi soir, on s’entraîne sur les installations de l’UBB mais, pour l’instant, les relations s’arrêtent là, mais il y a des discussions » explique François Ratier l’entraîneur.
« Le mardi soir, on s’entraîne sur les installations de l’UBB mais, pour l’instant, les relations s’arrêtent là, maisilyades discussions »
Travail, abnégation, sérénité ont été les maîtres mots de cette équipe pour décrocher son premier titre de champion de France. Cette saison, les Bordelaises auront comme objectif de conserver leur titre, elles vont découvrir la pression, les attentes autour d’elles qu’a suscitées le titre. Elles seront attendues sur tous les terrains.
Pour conserver ce titre, les dirigeants ont misé sur la continuité avec un effectif stable et des jeunes qui montent, à qui on donne leur chance. Elles seront encadrées par quelques stars comme Gabrielle Piquer qui apporte son expérience. Même si le championnat est compliqué et pas très visible pour le grand public, le coach espère atteindre les objectifs :
« La structure du championnat est compliquée, il s’arrête, reprend plus tard, etc. La Ligue anglaise par exemple est plus lisible avec un début et une fin. Nous, on joue à Chaban, on n’a pas de problèmes d’infrastructures mais, globalement, le rugby féminin manque de visibilité en France, a peu de médiatisation, c’est très dommage car avec les résultats de l’équipe de France et les excellentes joueuses qui sont dans le championnat, le rugby féminin français mériterait mieux. »
Ratier a révolutionné le Stade Bordelais féminin
Après avoir entraîné des équipes masculines, François Ratier s’éclate désormais avec les féminines du Stade Bordelais. Les filles sont à l’écoute, elles ont gagné le Bouclier, mais elles ont encore soif de victoires et de titres et sont rapidement passées à autre chose après les célébrations du titre et avec un grand professionnalisme comme les dirigeants qui ont permis au club d’atteindre le sommet du rugby français.
Depuis sa création en 2006/2007, le Stade Bordelais féminin a bien grandi. Les dirigeants ont construit le club avec patience et sagesse avec une montée dans l’élite, une première qualification pour les playoffs en 2020 et pour les demi-finales en 2021 avant d’arriver à ce premier titre national alors que l’équipe disputait sa première finale. Elles ont parfaitement géré leur match et mieux appréhendé émotionnellement l’évolution d’un match qui était serré. Elles rivalisent aussi désormais avec des équipes qui la dominaient largement il y a peu :
« Nous devons continuer à progresser pour rester dans le haut du tableau. L’objectif, c’est de rester au sommet le plus longtemps possible. J’ai dit aux filles qu’elles ne défendaient pas un titre, mais qu’elles allaient essayer d’aller chercher un titre. La formulation est importante, elle met moins de pression sur le dos des joueuses. » Pour revivre une belle saison, le Stade Bordelais va rester avec ses valeurs. Il a l’effectif, le jeu pour aller chercher un deuxième titre consécutif et entrer définitivement dans le coeur des Bordelais. En attendant que l’UBB en décroche un bientôt. Ils ont sous les yeux le meilleur exemple à suivre pour aller au bout.
