samedi 20 avril 2024

Sarah Michel : « Bourges est toujours le meilleur club français »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Joueuse aux deux poumons, à 32 ans, l’internationale française, qui a dépassé cet été les 100 sélections, clame haut et fort qu’il ne faut pas enterrer Bourges, même sans Euroligue cette saison. Entretien pour Le Quotidien du Sport et France Basket.

2ème de l’Euro, 3ème des JO, le bilan n’est-il pas, au final, mitigé ?

C’est sûr qu’à l’Euro on aurait voulu faire mieux. Par contre, aux Jeux, une médaille, c’est déjà beau, surtout après s’être retrouvé dans une poule très compliquée. Peut-être aurait-on pu espérer la médaille d’argent mais, au final, le Japon n’a perdu que deux matches contre les Etats-Unis, ce qui n’est pas notre cas. On a d’ailleurs perdu deux fois contre le Japon, ce n’est donc pas illogique.

Avez-vous été surprise du départ de Valérie Garnier ?

On n’était pas au courant de la décision même si on savait qu’elle était en fin de contrat. Valérie était en poste depuis un moment, peut-être que les dirigeants ont voulu changer de cycle pour redonner un nouvel élan à cette équipe de France.

Bourges sans coupe d’Europe, une première depuis 25 ans

Bourges ne jouera pas l’Euroligue cette saison. Une première depuis 25 ans. Est-ce simplement un accident ?

La formule de qualification était compliquée sur un match avec Schio, Valence… Ça reste une déception car on vient à Bourges pour jouer l’Euroligue, mais la saison ne s’arrête pas à cet échec.

Depuis son dernier titre en 2018, Bourges domine moins le championnat. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne sais pas si notre domination est moins présente, on a quand même enchaîné 19 victoires de suite la saison dernière avant d’avoir pas mal de blessés ! Effectivement, on n’a pas remporté le championnat avec une formule… inédite. On n’aurait pas préféré que le 1er de la saison régulière (Bourges, Ndlr) soit sacré car on aime les playoffs, mais on savait que sur un match tout était possible. Avec cette formule, Basket Landes a été au rendez-vous.

La concurrence a également progressé, non ?

Il y a plus de grosses équipes et ce n’est pas évident de dire qui va décrocher le titre quand on regarde les effectifs. Tout le monde peut perdre partout !

Avoir perdu la MVP du championnat Alexia Chartereau qui a rejoint Lyon c’est aussi un coup dur.

Des joueuses partent, d’autres arrivent, c’est le sport. On avait déjà connu ça avec Céline (Dumerc). Je pense que l’équipe est assez équilibrée, l’ossature n’a pas trop changé.

Bourges sera-t-il votre dernier club alors que vous avez prolongé jusqu’en 2024 ?

(rires) Certainement. Partir pour un autre club français, je n’en vois pas trop l’intérêt. Pour moi, Bourges est toujours aujourd’hui le meilleur club français.

N’avez-vous pas eu envie de tenter une expérience à l’étranger ?

A un moment, j’ai voulu. Les circonstances ont fait que ça ne s’est pas fait. Je ne serais de toute façon pas parti n’importe où.

« Je ne mettrai pas à chaque match 20 points, mais au moins je ne lâche jamais rien »

On dit souvent qu’on a le meilleur championnat en Europe, pourtant on n’est plus en mesure de gagner l’Euroligue…

Les moyens des clubs français sont quand même moins importants que certains clubs russes ou turcs, c’est donc plus compliqué pour attitrer certaines joueuses.

Aimez-vous cette image de joueuse qui ne lâche rien ?

C’est comme ça que je me suis construite. Je ne mettrai pas à chaque match 20 points, mais au moins je ne lâche jamais rien.

Vous qui avez débuté en région parisienne comment expliquer qu’il n’y ait pas un grand club féminin dans la région ?

C’est dommage car pas mal de joueuses sont issues de région parisienne. Après, il faut trouver la structure, les moyens financiers, avoir un centre de formation… Dans une grande ville, c’est également compliqué d’exister pour le sport féminin.

Souhaitez-vous toujours être prof des écoles après le basket ?

J’ai fait la formation pour. Après, est-ce que je ferai ça, je ne sais pas encore. Je verrai les opportunités qui s’offrent à moi.

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