MVP de la finale de la Leaders Cup remportée par Vichy, Sébastien Cape retrouve à 30 ans une Pro B à laquelle il n’avait goûté qu’une saison en 2017/2018 avec Caen. Et ce n’est qu’un début ! Entretien pour France basket et Le Quotidien du Sport.
En cas de montée, Vichy est-il prêt pour la Betclic Elite ?
On est un petit budget de la Pro B (le 13ème avec 2,31 M€ et la 15ème masse salariale avec 0,63 M€, Ndlr) donc est-ce qu’en Pro A ce sera suffisant ? Ce sera au club de prendre sa décision. Mais nous, en tant que joueurs, en tout cas, notre objectif c’est d’aller gagner les play-offs.
La victoire en Leaders Cup est-elle le meilleur souvenir de votre carrière ?
A titre individuel, sans doute parce que je finis MVP. Après, à titre collectif, la montée avec Caen, de N1 en Pro B (en 2016/2017, Ndlr), on avait fini champions, on avait vécu une super saison, reste le titre le plus fort.
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« On a l’un des meilleurs coachs en France »
Qu’est-ce qui fait la force de cette équipe de Vichy ?
Notre insouciance. Tout le monde a quelque chose à prouver. On a tous envie de montrer qui on est. On a des jeunes joueurs qui sont très talentueux et qui ont un avenir radieux. Ilias (Kamardine) a par exemple un talent hors norme. On a aussi la chance d’avoir un coach (Guillaume Vizade futur entraîneur du Mans, Ndlr) qui est peut-être un des meilleurs coachs en France en ce moment. Tout le monde sait quel est son rôle, quelle est sa place. On a un grand collectif. C’est comme ça qu’on a gagné la plupart de nos matches, à l’usure. Tout le monde est impliqué pour servir le collectif, ce qui n’est pas toujours évident à trouver dans le monde professionnel.
Vous sortiez de la meilleure saison de votre carrière avec Rennes. Aviez-vous à cœur de montrer que vous valiez mieux que la Nationale 1 ?
Bien sûr, déjà à moi-même. Ma première saison en Pro B (en 2017/2018 avec Caen, Ndlr) n’avait pas été exceptionnelle. J’étais plus jeune et pas forcément dans un cadre qui me permettait de m’exprimer. J’avais à cœur de prouver déjà à moi-même et aux gens que je pouvais jouer.
Vous êtes-vous dit à un moment que vous ne seriez « qu’un » joueur de Nationale 1 ?
J’avais l’impression de faire les saisons qu’il fallait pour retourner en Pro B et je n’avais pas les opportunités. Je n’ai jamais lâché et je suis content d’avoir finalement réussi à revenir en Pro B.
2,31 M€ de budget
Ce trophée de MVP de la Leaders Cup l’avez-vous pris comme une revanche après ne pas avoir percé à Pau où vous avez été formé ?
Je l’ai pris comme une fierté parce que j’ai rarement été sur le devant de la scène. C’était enfin mon moment… Vu le scénario du match, il a fallu aussi sortir cette performance (24 points et 11 passes, Ndlr) sinon on n’aurait sans doute pas gagné (Vichy était à moins 7 à deux minutes de la fin, Ndlr). Je ne l’ai pas forcément pris comme une revanche parce que je n’ai pas l’impression d’avoir besoin de prendre une revanche sur qui que ce soit. Mais c’était enfin mon moment à moi (sic).
Commencez-vous à rêver de l’élite que ce soit à Vichy ou ailleurs ?
Forcément, j’y pense. L’objectif en signant à Vichy était de faire deux années en Pro B pour montrer à tout le monde ce que je valais. Aujourd’hui, je pense à la Betclic Elite comme j’y pensais déjà quand j’étais en N1. Tant que je jouerai au basket, je chercherai toujours aller au niveau supérieur.
Un club vous fait-il rêver ?
Monaco ! (sourire) En France, c’est le top. C’est Tony Parker qui dit que si les rêves ne font pas rigoler les gens, c’est qu’ils ne sont pas assez grands. Moi, mon rêve, c’est Monaco !