Le pivot de l’US Ivry, Simon Ooms compte les jours avant l’historique Danemark-Belgique du 13 janvier prochain pour la première participation des Loups Rouges à un championnat du monde. Avec le rêve ultime de retrouver la France…
Comment êtes-vous passé du handball amateur belge à la StarLigue ?
Il y a six ans, c’est un match disputé avec la sélection belge contre la France qui m’a permis de me faire repérer, avec d’autres compatriotes, et de signer à Cesson-Rennes en 2017. Nous avions fait un bon match, perdu seulement d’un but, cela nous avait ouvert pas mal de portes. Je finissais mes études en génie civil, j’ai saisi cette opportunité. Depuis, je n’ai plus quitté la France.
Vous êtes resté un an à Rennes, un an à Sélestat, qu’avez-vous trouvé à Ivry qui vous pousse à y rester depuis quatre saisons ?
C’est le club qu’il me fallait, et dans une ville, Paris, qui me plait beaucoup. Je me sens bien dans cet environnement. Je me suis fait des amis au sein du club, comme Léo Martinez ou Milos Bozovic, et j’apprécie beaucoup l’ambiance sympa qu’il règne dans ce club.
Quelles ambitions avez-vous cette saison ?
Un maintien ambitieux ! On ne veut pas parler de classement mais, avec nos résultats du début de saison et la dynamique de la remontée, dans un championnat où tout le monde peut battre tout le monde, on aborde tous les matches pour les gagner.
En janvier, la Belgique disputera les championnats du monde pour la première fois de son histoire. Qu’est-ce que ça représente pour l’international que vous êtes ?
C’est tout simplement historique. Je pense que c’est la seule chose à dire (rires) ! On se prépare à vivre cet événement à fond, excité à l’idée de jouer les meilleures nations du monde dans un stade plein (à Malmö pour le 1er tour de groupe, Ndlr). On commence face au Danemark, ça s’annonce très costaud.
SImon Ooms rêve de Belgique-France
Comment gérez-vous cette perspective dans le cadre de la saison en StarLigue ?
Disons que cela nous oblige à faire un peu plus attention que d’habitude à la gestion des blessures qui peuvent intervenir. A titre personnel, j’ai pas mal de petits bobos que je vais devoir guérir pour me présenter en forme au mois de janvier. Sans rien négliger des matches de championnat, avec Ivry, je fais l’impasse sur les matches de la sélection en fin d’année (les qualifications pour l’Euro 2024, Ndlr) pour mieux me préparer et me soigner.
Quelles chances de qualification vous accordez-vous dans le groupe H avec le Danemark, le Bahreïn et la Tunisie ?
On a nos chances. Il y a des surprises dans chaque championnat du monde, on peut en être une en 2023. On a joué la Tunisie avec Ivry, on sait que Bahreïn c’est costaud, on ne présente plus le Danemark… On peut être ambitieux.
Avec le rêve de retrouver la France au second tour ?
Ce serait une merveilleuse occasion de prendre notre revanche… et de boucler la boucle en même temps, six ans après. Mais nous n’en sommes évidemment pas là. Nous, les Belges, on reste humbles…
Allez-vous retrouver en Suède des joueurs à votre poste qui vous ont fait rêver ou que vous prenez en exemple ?
Gamin, j’adorais le jeu de Marcus Ahlm, le pivot suédois de Kiel. Il avait un peu le même profil que moi, capable d’être efficace en attaque comme en défense. Je l’ai toujours admiré. J’appréciais aussi Jesper Noddesbo, l’international danois qui a longtemps joué à Barcelone (2007-2017).
Aucun Français ?
(rires) Si, si, rassurez-vous, il y a Ludovic Fabregas ou Nikola Karabatic, mais ce n’est pas pareil. Une fois que vous avez joué contre eux, vous n’avez plus le même rapport. Ils deviennent des adversaires, plus des idoles.
Votre sélection est composée de nombreux joueurs évoluant en France, avec un sélectionneur Français (Yérime Sylla, entraîneur de Nancy), avez-vous néanmoins une vraie identité belge ?
Forcément, avec autant d’influence de StarLigue, on ramène pas mal du handball français chez les Red Wolves (les Loups Rouges, surnom de la sélection, Ndlr). Par ailleurs, notre fédération, qui doit gérer ses premiers championnats du monde, est en contact régulier avec la fédération française pour apprendre de son expérience. Et on rêve tous d’une finale Belgique-France (rires) !