Quatre ans après l’avoir quittée à Biarritz, l’ancien centre de Toulon et du Stade Français retrouve la Pro D2 chez lui, dans les Landes. Non pas à Mont-de -Marsan, où il est né, mais à Dax, pour participer au renouveau d’un club qui va d’abord s’attacher à jouer le maintien. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.
Vous revoilà dans les Landes huit ans après votre départ de Mont-de-Marsan. Etes-vous satisfait du chemin parcouru ?
A 18 ans, je jouais en Pro D2 à Biarritz tout en étant en équipe de France chez les jeunes. Lorsque Toulon m’a contacté, je n’ai pas voulu laisser passer le train. J’avais des paillettes plein les yeux, tout roulait pour moi. Mais après deux bonnes saisons, je me suis fait les croisés et les choses ont commencé à devenir plus difficiles, jusqu’à ce que je m’inquiète vraiment pour mon avenir. J’ai pu signer au Stade Français, mais en y arrivant blessé. Je n’ai repris qu’en fin de saison pour ne jouer que quelques matches et me retrouver en fin de contrat. Dax a été une belle opportunité que j’ai saisie avec plaisir.
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Comment vivez-vous le fait de redescendre en Pro D2 ?
Surtout pas comme un échec parce que j’ai pris conscience, sur mes derniers mois à Toulon ou à Paris, qu’il ne servait pas à grand chose d’être dans un club du Top 14 sans y avoir un minimum de temps de jeu, qu’il valait largement mieux être en Pro D2 pour jouer davantage. En plus, je reviens dans ma région, dans un club historique qui est en plein développement structurel.
Théo Dachary ne regrette pas de jouer en Pro D2
Quelles peuvent être les ambitions de Dax cette saison ?
Le groupe a montré la saison passée, avec un effectif très jeune, un potentiel intéressant pour bien jouer au rugby. Avec l’apport de joueurs d’expérience, si la mayonnaise prend bien, il n’y a pas de raison de ne pas croire au maintien. Depuis mon époque BO, je sais que la Pro D2 a beaucoup évolué et que les hiérarchies sont moins établies, le niveau est plus homogène. On devrait retrouver Agen, Grenoble, Brive qui s’est bien renforcé et Mont-de-Marsan, les habitués des phases finales…
Pourquoi ne pas être revenu à Montde-Marsan ?
Cette perspective a été envisagée, j’ai discuté avec les dirigeants, mais ils ont choisi de ne pas donner suite…
Ça promet pour le retour du derby landais !
Je n’ai jamais joué en pro à Mont-deMarsan… mais effectivement, j’aurai à coeur de leur montrer que j’ai fait le bon choix en allant à Dax. Ces deux derbys s’annoncent particuliers car je sais qu’il y aura des yeux sur moi, ceux de ma famille, de mes amis, des Montois qui ne m’ont connu que jeune.
Vous êtes à Dax pour vous relancer et rebondir plus haut ?
Je ne vois vraiment pas ça comme ça. Je suis ici pour apporter tout ce que je peux à cette équipe, et aller au bout de mon contrat de deux ans. Je ne suis pas seulement de passage, ou en transition. Dax n’est pas un tremplin car ça reste une place forte du rugby français, je suis très fier de porter ces couleurs. Le reste dépendra de mes performances.