Passée par Tarbes, Charleville-Mézières et La Roche Vendée, Tima Pouye (24 ans) est présentée comme la future pépite du basket féminin français. Son basket spectaculaire plait au public et il ne lui a fallu que quelques matches pour s’imposer à Bourges. Entretien avec une joueuse qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Pour annoncer votre arrivée cet été, Bourges vous a présenté sur son site internet comme la pépite du basket français. Comment gérez-vous les attentes autour de vous ?
Ah bon je n’étais pas au courant. C’est gentil de leur part, je vais regarder ça (sourire). Franchement, je suis tranquille, je ne m’occupe pas de tout ce qui se dit autour de moi. Je me concentre sur mon basket.
À LIRE AUSSI : toute l’actu des pépites du basket féminin français
Vous ne lisez donc pas ce qui se dit sur vous dans la presse spécialisée ?
Non. Je ne regarde pas trop, je me concentre sur mon rôle et après les matches et les entraînements je coupe. Je me concentre sur les remarques de mon entraîneur.
Qu’attend-il de vous ?
La première chose qu’il m’a dite, c’est de rester moi-même, de jouer sur mes qualités. Il veut que je joue mon basket, que je ne surjoue pas et que j’apporte un plus au collectif. Je pense avoir passé un cap la saison dernière. Je fais mon basket et je veux apporter mes qualités offensives et défensives au collectif.
Toujours sur le site du club, votre entraîneur Olivier Lafargue a dit que vous aviez signé à Bourges pour passer de bonne à grande joueuse. Quels sont vos axes de progression pour devenir cette grande joueuse ?
C’est un tout. Il faut que je gagne en expérience en enchainant les matches face aux meilleures équipes, ce sera le cas, et je gagnerai aussi en régularité. Cette expérience permet de mieux se canaliser et de réduire le nombre de fautes.
« Je ne m’occupe pas de tout ce qui se dit autour de moi »
Comment avez-vous réagi quand vous avez été contactée par Bourges ?
C’est le club référence en France, le plus titré. C’est toujours une fierté d’être suivie par les plus grandes équipes. Aux différents entraîneurs que j’ai eus, qui m’ont tous beaucoup apporté et des choses différentes, c’est pour cela que je n’aime pas trop en sortir un du lot.
Une arrivée dans un club comme Bourges n’est pas anodine, mais vous avez été rapidement excellente. Vous n’avez donc pas eu de temps d’adaptation. N’avez-vous vraiment pas ressenti de pression ?
Bien sûr comme dans tous les clubs il faut un temps d’adaptation. Mais toutes les personnes du club ont fait le maximum pour que je sois bien et que je puisse me concentrer sur mon jeu. J’ai immédiatement senti que l’on me faisait confiance, j’ai été mise dans les meilleures conditions. La pression, comme je vous le disais, je suis tranquille c’est dans mon caractère.
Depuis que je suis petite, je vois Bourges tout en haut de l’affiche et gagner des titres, ça donne envie. J’ai choisi Bourges pour franchir un cap et décrocher des titres, je suis focalisée sur ma progression. J’ai toujours agi comme ça.
En année olympique, d’autant plus avec des JO qui se déroulent en France, est-il facile de ne pas penser à l’équipe de France et de ne pas se disperser ?
L’équipe de France, c’est un objectif bien sûr. Mais je me concentre sur ce que je peux maîtriser c’est-à-dire mes matches et dans l’immédiat je ne peux maîtriser que mes matches avec Bourges. Une sélection passera par des performances ici. Jouer des JO à domicile, tous les sportifs en rêvent, on y pense tout le temps, on ne va pas se le cacher, mais il faut faire les choses dans l’ordre et, l’immédiat, c’est le club.