Vice-champion olympique de basket 3×3 Timothé Vergiat a retrouvé le quotidien du championnat et de la Pro B. Mais les JO ne sont jamais très loin. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Trois mois après les JO, êtes-vous redescendu sur terre ou êtes-vous encore sur votre petit nuage ?
Je suis redescendu sur terre, mais on m’en parle encore énormément. C’est simple, dès que je croise quelqu’un, il me parle des JO. Ça permet de rester un peu dedans.
Après les émotions que vous avez vécues a-t-il été facile mentalement de se reconnecter au quotidien ?
À lireLa NBA bientôt en Europe ? Le projet prend de l’ampleur !J’ai eu une semaine de vacances puis j’ai enchaîné avec le club. J’étais content car je revoyais plein de monde et j’étais conscient aussi que l’on avait une saison à faire avec des objectifs très élevés. Il fallait que je puisse enchainer vite, que je fasse le switch mentalement avec les JO. Ça s’est bien passé, je n’ai pas fait de burn out. J’ai bien profité des moments magiques des JO, j’étais un peu cuit, mais je me suis préparé sérieusement pour être performant en club. On aimerait retrouver l’élite.
Avec simplement une semaine de vacances, n’avez-vous pas peur d’avoir un contrecoup physique et mental dans la saison ?
Je pensais le payer en début de saison mais, pour l’instant, ça va. J’ai géré ma reprise intelligemment avec le staff. Je n’ai pas non plus forcé, mais l’objectif était que je sois prêt pour la reprise. J’aurai peut-être un coup de moins bien en en décembre ou janvier, mais on gèrera à ce moment-là.
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« Je ne fais pas une croix sur les prochains Jeux »
Est-il plus facile de passer du 5×5 au 3×3 ou l’inverse ?
Il est plus simple de se réadapter au 5×5 après le 3×3 que l’inverse. Les efforts physiques sont différents, au 3×3 il y a beaucoup de changements de rythme, de changements de direction. Il faut s’habituer au demi-terrain.
Comment avez-vous débuté cette aventure du 3×3 ?
J’ai immédiatement aimé la discipline. Dès l’âge de 15 ans à l’INSEP, j’ai commencé à en faire avec Richard Billant, le sélectionneur qui est à l’origine de l’explosion du 3×3 en France en 2014. J’ai participé aux championnats du monde moins de 18 ans et j’ai vraiment accroché. Il faut toujours être en rythme, être agressif et on ne peut pas se cacher sur le terrain vu que l’on est moins. Offensivement et défensivement, j’ai beaucoup progressé pour le 5×5.
À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’annéeMaintenant que l’engouement des JO est passé, pensez-vous que le 3×3 peut se développer et devenir une discipline importante ?
Je l’espère. On souffre de la concurrence du 5×5, mais le 3×3 a les caractéristiques pour séduire et attirer des jeunes et des sponsors. Il se joue dehors, dans de beaux endroits, le spectacle est total. Les sports urbains attirent les sponsors. C’est plus rythmé que le 5×5.
Une star du 5×5 peut-elle être bonne au 3×3 ?
Pas forcément, les repères sont différents. On peut réussir dans les deux, mais on peut aussi être très fort en 5×5 et pas forcément en 3×3.
À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport françaisLes JO de Los Angeles sont-ils un objectif pour vous ou allez-vous vous concentrer uniquement sur le 5×5 désormais ?
Je ne fais pas une croix sur les prochains Jeux, c’est clair. On a vécu tellement d’émotions à Paris qu’on a envie de continuer. Je n’arrêterai jamais le 3×3, j’aime vraiment cette discipline. Depuis tout jeune, j’en faisais tous les étés en guise aussi de la préparation pour ma saison en club. C’est une discipline épanouissante pour moi.
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