Frédéric Michalak est une des légendes du rugby français. Passé par le Stade Toulousain, les Sharks de Durban (en Afrique du Sud), le Rugby Club Toulonnais, et le Lyon Olympique Universitaire, il n’a porté, presque uniquement que des maillots rouge et noir. Presque, car il ne faut pas oublier sa carrière internationale, en Bleus.
Frédéric Michalak est né à Ancely, un quartier de l’Ouest toulousain. En grandissant dans la Ville Rose, il ne pouvait pratiquer un autre sport que le rugby. Bonne nouvelle, il se débrouille plutôt bien avec le ballon ovale dans les mains… et encore plus lorsqu’il faut la taper avec le pied.
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Après avoir testé l’ensemble des postes de la base arrière, Frédéric Michalak s’installe finalement en tant que demi d’ouverture ou demi de mêlée et buteur de son équipe. Il débute le rugby dans le club de Ramonville, mais intègre très rapidement le Stade Toulousain. A 7 ans, en 1989, il porte déjà le maillot rouge et noir.
Frédéric Michalak intègre le XV de France en 2001
Champion de France cadets en 1998 puis en moins de 18 ans, en 1999 et 2000, il intègre l’équipe A dès 2001. Il fait rapidement ses preuves, devient un titulaire indiscutable et est appelé cette même année en équipe de France. Sur ses sept premières années au Stade Toulousain, il remporte quatre trophées : le Bouclier de Brennus en 2001 puis le trophée des champions (match qui opposait le vainqueur des championnats de France et d’Angleterre en tout début de saison, disparu en 2006) et la Coupe d’Europe en 2003 et 2005.
A l’issue de la saison 2006/2007, Frédéric Michalak prend la direction de l’Afrique du Sud et joue pour les Durban Sharks, ville située à l’Est du pays. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et une blessure l’écarte des terrains pendant plusieurs semaines, ce qui l’empêche de disputer la majorité du championnat, la Super Rugby. Il participe tout de même à la Currie Cup, qu’il remporte.
Toulouse, Toulon, Lyon…
Après sa pige d’un an en Afrique du Sud, Frédéric Michalak fait son retour à Toulouse. Cependant, entre 2008 et 2011, il ne parvient pas à retrouver son niveau et reste donc, la plupart du temps, sur le banc des remplaçants. Il remporte, tout de même, avec Toulouse, la Coupe d’Europe en 2010 et le championnat en 2011. Cette même année, il retourne en Afrique du Sud, à Durban, et s’illustre une nouvelle fois en Curie Cup.
Il atteint la finale et termine meilleur marqueur de la compétition. Frédéric Michalak rentre en France en 2012 et porte à nouveau le maillot rouge et Noir, mais cette fois du côté de la rade de Toulon. En quatre saisons, il remporte une fois le Top 14, en 2014, mais participe surtout au triplé européen en 2013, 2014 et 2015. Puis, en 2016, il quitte Toulon pour aller à Lyon, où il met un terme à sa carrière, en 2018, après deux saisons au LOU.
En équipe de France, Frédéric Michalak compte 77 sélections. Sur ses 15 années de carrière internationale, il a participé à trois Coupes du monde (2003, 2007, 2015), mais n’a jamais fait mieux que 4ème (2003 et 2007). En ce qui concerne le Tournoi des Six Nations, il en a disputé 8 et remporté 4, dont 3 Grands Chelems (2002, 2004 et 2010).
Entrepreneur, président de club (La Seyne-sur-Mer), consultant dans des équipes et en télévision, ou encore ambassadeur pour la candidature de la Coupe du Monde 2023… malgré sa retraite, Frédéric Michalak est resté proche du milieu du rugby. Il sera d’ailleurs entraîneur adjoint du Racing 92 la saison prochaine aux côtés de Stuart Lancaster après l’avoir été à Toulon.
Le chiffre : 436
C’est le nombre de points inscrits par Frédéric Michalak sous le maillot bleu. Cela fait de lui le meilleur marqueur de l’équipe de France.
Le saviez-vous ?
Frédéric Michalak a fait son entrée au musée Grévin. Il a inauguré sa statue le 24 mai dernier, en même temps qu’Antoine Dupont. Ils sont devenus les quatrième et cinquième Français à avoir cet honneur. Son intégration n’est pas une surprise. Avec Sébastien Chabal lui aussi au musée Grévin et Antoine Dupont aujourd’hui, il est le joueur qui a fait découvrir le rugby au grand public.
Killian Tanguy
