En 11 ans au Castres Olympique, Rory Kockott sera entré dans l’histoire du club. Sa fougue et sa hargne derrière son pack resteront légendaires. L’équipe perd un sacré leader.
Il a regardé la fin de saison des tribunes, le staff technique préférant aligner l’Uruguayen Santiago Arata et Jérémy Fernandez, formé au club. En étant pas aligné pour le dernier match à domicile, Rory Kockott n’a pas eu les adieux qu’il aurait mérités, Castres et Santiago Arata ont réalisé une grosse performance en demi-finale face à Toulouse mais, en finale, face à Montpellier, toute l’équipe a été en difficulté et a manqué de leaders, capables de remettre le collectif sur le droit chemin, un portrait qui correspond parfaitement à Rory Kockott.
Arata, Fernandez, l’avenir
Depuis son arrivée dans le Tarn en 2011, Rory Kockott s’est imposé comme ce leader, un 9 pénible pour les adversaires et les arbitres car il n’arrêtait pas de parler, mais un leader dans le jeu et par la parole pour ses coéquipiers. Sa force de caractère lui a permis de soulever deux Boucliers en 2013 et 2018 et d’être sélectionné en équipe de France en 2014-2015 (11 sélections). Sur la finale 2018 face à…
Montpellier, les Héraultais étaient grands favoris après leur belle saison, mais Rory Kockott avait éteint toutes les velléités montpelliéraines. Il les a harcelés tout le match, il les a écoeurés. Kockott fait partie, comme Morgan Parra, de ces demis de mêlée à fort caractère qui sont difficiles à remplacer car ils sont de plus en plus rares.
Le Castres Olympique veut rebondir
Le staff technique croit beaucoup en Jérémy Fernandez, 25 ans, mais la succession s’annonce difficile. Le Montois Gauthier Doubrère a été recruté pour remplacer numériquement Kockott et entrer dans la rotation, mais il sera difficile sur le long terme de soutenir la comparaison avec le demi de mêlée sud-africain.
Dans les moments importants, ils devront montrer le mental et la filouterie qui ont fait la réputation de Kockott. Il a gagné l’amour des supporteurs castrais, il a placé la barre haut pour ses successeurs. A eux de jouer désormais et de montrer qu’il peut y avoir un CO compétitif même sans son filou sud-africain.
Le journal des transferts du C.O
Aurélien Azar (pilier, Carcassonne) – A 28 ans, Aurélien Azar s’est engagé avec Castres pour les deux prochaines saisons. Le pilier de Carcassonne a été formé à Grenoble et a évolué à Chambéry et Carcassonne. Il va connaitre à Castres sa véritable première expérience en Top 14, sur le tard, à 28 ans.
Gauthier Maravat (2ème ligne, Agen) – Le jeune 2ème ligne, 22 ans, va découvrir le Top 14 avec le CO. Très en vue au sein du pack agenais, il était suivi par plusieurs clubs du Top 14, mais a choisi le Tarn pour les deux prochaines saisons car il sait que le club donne sa chance aux jeunes et aux joueurs de Pro D2.
Asier Usarraga (3ème ligne, Bayonne) – Le solide 3ème ligne basque a séduit les dirigeants castrais avec ses grosses performances sous le maillot de l’Aviron Bayonnais. Formé à Biarritz, c’est un 3ème ligne perforant qui marque des essais. Il s’est engagé pour trois ans dans le Tarn. L’international espagnol de 27 ans va apporter des options supplémentaires au pack castrais.
Gauthier Doubrère (demi de mêlée, Montde-Marsan) – Gauthier Doubrère était prometteur à Auch quand il évoluait aux côtés d’Antoine Dupont. Parti à l’UBB, il n’est pas parvenu à se faire une place dans l’imposant effectif bordelais. Il est reparti en Pro D2 à Biarritz et à Mont-de-Marsan avant de signer un contrat de deux ans avec le CO pour remplacer Rory Kockott.
Adrien Séguret (centre, Grenoble) – Le centre grenoblois s’est engagé à 24 ans pour deux saisons. Formé à Albi, il a découvert le Top 14 épisodiquement avec le LOU avant d’être prêté à Montde-Marsan et de signer à Grenoble en 2020. Ses grosses performances en Pro D2 ont convaincu les dirigeants castrais.