jeudi 28 mars 2024

Udonis Haslem, le plaisir du Basket, même à 41 ans passés

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

A 41 ans, l’ailier du Heat Udonis Haslem n’a toujours pas tiré sa révérence. Avec son palmarès et son amour pour le Heat il continue son histoire avec la NBA.

Ne parlez surtout pas de retraite à Udonis Haslem. L’heure n’est pas encore venue, même à 41 ans et avec ses trois titres NBA derrière lui (2006, 2012, 2013). Cet intérieur a signé pour une saison supplémentaire avec le Heat où il évolue depuis 2003. Le natif de Miami enchaîne donc sa 19ème saison de rang (un record) avec la franchise floridienne.

Le vétéran demeure le joueur le plus âgé de l’histoire du Heat. « La plupart des gens savent à quel point il a fait des efforts pour passer de la France (Chalon en 2002/2003, Ndlr) aux Etats-Unis. Il y a réalisé une très belle carrière. Mais, ce qui frappe le plus chez lui c’est sa longévité. Cela signifie qu’il prend énormément soin de lui dans tous les segments du jeu avec une hygiène de vie sans doute incroyable.

On parle souvent des fortunes dépensées par LeBron James pour rester en forme. Ce dernier dépense environ un million de dollars par an pour prendre soin de lui. Même s’il a gagné beaucoup d’argent aussi Haslem ne doit certainement pas mettre autant d’argent pour en faire de même. Néanmoins, il est toujours là.

Certes, son rôle a un peu diminué sur le terrain, mais il répond encore présent dans une franchise exigeante. Cela s’entraîne beaucoup. C’était plus de trois heures par jour pendant la bulle. Cet ancien ne fait pas de bruit, cependant il réalise sa carrière. On ne parle pas là de ses qualités de basketteur, mais bien de travail. Haslem est un exemple » estime l’ancien joueur Frédéric Weis.

Une sacrée performance pour Haslem

« Quand un joueur joue aussi longtemps à ce niveau, c’est déjà une sacrée performance. Cela prouve à quel point il fait attention à lui » confie Jordan Mc Rae le nouveau transfuge des Metropolitans 92, champion NBA en 2016. Parler de Udonis Haslem c’est aller bien au-delà de son rôle de joueur, plutôt d’un rôle de leader qu’il incarne bien davantage désormais. Le capitaine emblématique du Heat (14 saisons) n’a d’ailleurs disputé

qu’un seul match la saison passée contre les Sixers (4 points, 1 rebond). Après avoir passé quelques minutes sur le parquet, il s’était fait exclure. Depuis l’exercice 2015/2016, « U.D » a disputé 82 matches. Tout proche des 860 matches (859) en NBA à l’orée de cette nouvelle saison ! Phénoménal !

« Je n’aurais jamais imaginé qu’il soit encore sur les parquets 19 ans plus tard »

La flamme chez ce joueur n’est pas prête de s’éteindre, surtout depuis qu’il a perdu son père il y a quelques semaines… Comme s’il était en mission, Haslem doit honorer absolument ce devoir de mémoire :

« Tout ce qui est visible sur le parquet, le feu, la passion, c’est mon père tout cela. Il était ainsi. Ce sera dur sans lui, mais je suis préparé. Mes parents m’ont élevé et j’ai vécu assez de choses pour savoir que je peux affronter n’importe quelle tempête. Je devais simplement revenir à un point où je devais aider mes coéquipiers, continuer d’être un leader et celui qu’on attend de moi. C’était le chemin à faire. Ce n’était pas facile ».

La dernière parole revient à un certain Emmanuel Schmitt. Ce dernier à l’époque entraîneur à l’Elan sportif chalonnais avait fait venir Haslem en 2002 dans le club de Saône-et-Loire :

« Sa longévité relève de l’exceptionnel. Je l’ai connu en 2002. Je l’avais vu à la Summer League de Boston. Il sortait de l’université. J’étais dans le recrutement de Chalon. Je n’aurais jamais imaginé qu’il soit encore sur les parquets 19 ans plus tard.

Par rapport au type de joueur qu’on recherchait, j’avais trouvé ce profil très intéressant, notamment en raison de son volume athlétique. Il dégageait une puissance phénoménale.

Il avait aussi cette capacité à finir près du cercle. Il avait eu besoin d’un petit temps d’adaptation pour le jeu européen, mais, au cours de la saison, il était monté en puissance, au point de trouver la NBA l’année d’après. Et de faire la carrière que tout le monde connaît ».

Une carrière qui n’est toujours pas achevée…

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