S’il se veut confiant dans l’opération maintien en PRO D2, le Président de l’Union Sportive Bressane Jean-Pierre Humbert (70 ans), maire de Villette-Sur-Ain et ancien propriétaire d’un golf, est conscient que les difficultés ne manqueront pas.
Vous devez être heureux de retrouver la Pro D2.
On était monté il y a trois ans. Malheureusement, on était descendu avec 60 points. Ce n’était jamais arrivé à un club de cette division de descendre avec un tel total. On était très frustré. L’année d’après, avec la Covid, il n’y a pas eu de montée. On a été doublement déçu.
L’an dernier, j’ai été partie prenante et un des initiateurs de la création de cette poule Nationale avec Bernard Laporte. Cela a permis notamment que les meilleures équipes de Fédérale puissent se rencontrer et d’avoir une plus grande compétitivité le jour où il faut accéder en Pro D2.
L’écart est si énorme entre la Fédérale et la Pro D2 qu’il me semblait crucial de créer cette division de Nationale. On a accédé à la Pro D2. Cela a été la récompense d’un travail qu’on a commencé avec notre équipe dirigeante depuis six ans que je suis président.
C’est quasiment le même groupe qui a connu la descente en Fédérale en 2019.
On a gardé une grosse ossature de joueurs en dépit de cette descente. Notre travail mené au niveau des infrastructures les a séduits. Ils ont continué à croire dans notre projet. Ils sont restés et ont trouvé la concrétisation de leurs efforts avec ce titre de champion de France décroché à Bourgoin contre Narbonne (26-16).
« Il faudra prendre un maximum de points au stade Marcel-Verchère »
Comment assurer désormais le maintien ?
Notre tâche sera très rude. On devra être très concentrés sur nos matches à Marcel-Verchere pour prendre un maximum de points. La saison sera longue et compliquée.
L’effectif est-il suffisamment armé pour y parvenir ?
Notre groupe est bien plus costaud qu’en 2019. On a recruté pas mal de joueurs d’expérience de Pro D2 comme Poet (Colomiers), l’arrière de Béziers (Pierre Bérard), Hingano (Bayonne) nous a rejoints aussi. On attend également Elia Elia qui jouait en Angleterre (Harlequins).
Sur le papier, on a des joueurs avec plus d’expérience et de maîtrise pour les joutes de la Pro D2. Il faut que l’alchimie opère et que tout le monde hisse son niveau.
On reste confiants pour le maintien. C’est l’aspiration de tout un club et de toute une ville pour cette quatrième tentative en Pro D2 que de rester dans cette division.
L’Union Sportive Bressane plus populaire que le foot
Quelle place occupe, à Bourg-en-Bresse, dans le cœur des gens, cette équipe de rugby ?
Il y a ici une belle équipe de basket en Pro A (Betclic Elite, Ndlr) et une équipe de football (en National). Mais, en terme d’engouement populaire, c’est largement le rugby qui domine.
Bourg est une terre de rugby. On va fêter les 120 ans du club, fondé en 1902. La ferveur populaire est bien là avec 5000 à 6000 spectateurs. Le rugby est de loin le sport le plus populaire à Bourg-en-Bresse.
Quelles sont les évolutions à attendre pour le club ?
La municipalité et l’agglomération ont fait déjà beaucoup d’efforts. On a un stade tout neuf de 9500 places. La tribune présidentielle avec des loges a été faite l’année dernière. De même pour la pelouse il y a cinq ans. On dispose d’une salle de musculation toute neuve.
On est armés avec des équipements dignes des standards de la Pro D2. Mais on doit peut-être encore développer les infrastructures en termes de réceptif.
L’Union Sportive Bressane en quête d’un maintien pour rester en Pro D2. Décryptage dans le Rugby Mag.