samedi 25 janvier 2025

Valérie Garnier : « Seul Fenerbahçe pouvait me faire quitter Tours »

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Quatre ans après son départ, Valérie Garnier est de retour à Fenerbahçe vainqueur de l’Euroligue en 2023. Un retour qui n’était pas vraiment prévu, mais l’ancienne sélectionneuse embrasse ce nouveau projet avec une grande envie.

On pensait vous voir à la tête de Tours (N1) cette saison, on vous retrouve à Fenerbahçe. Pouvez-vous nous raconter comment s’est passée votre arrivée en Turquie ?

Très rapidement et de manière imprévue. J’ai reçu un coup de fil de mon agent alors que j’étais au Hall of Fame à Manille. Il me dit qu’il a reçu une proposition de Fenerbahçe. Je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai pris énormément de plaisir à travailler avec les garçons à Tours. Dans ma tête, je continuais avec eux. Seul Fenerbahçe pouvait me faire quitter le club. Il fallait alors discuter avec Tours car je n’étais pas libre.

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Comment ont réagi les dirigeants tourangeaux ?

Ils n’avaient pas trop envie de me laisser partir, on avait commencé la saison le 23 août et le 31 je partais. Certains joueurs étaient restés pour moi, d’autres sont venus car j’étais là donc je les comprends. Mais, dans ma situation, il était difficile de laisser passer une proposition de contrat de 2+1 de Fenerbahçe. D’autant plus que c’est un club très particulier pour moi (elle y a déjà entraîné en 2018/2019, Ndlr).

Que vous a apporté votre saison à Tours ?

Cela a été un pur bonheur d’entraîner les garçons. Cette expérience m’a relancée, reboostée. On peut mettre en place des choses que l’on ne peut pas faire avec les filles. Chez les hommes, tout va plus vite, plus fort. Il y a une notion de jeu aérien qui est importante aussi tout comme l’intensité des deux côtés du terrain. C’est très intéressant de travailler tous ces aspects du jeu.

« On vise le back to back »

Quatre ans après votre départ de Fenerbahçe, le club a-t-il changé ?

Il a toujours été un club mythique et historique du basket européen mais quand je suis arrivée en 2018 le club était repris en main par le président actuel, Ali Koc, c’était un peu le début d’une nouvelle politique. Aujourd’hui, la situation plus générale a évolué avec l’absence des clubs russes et Fenerbahçe est le club le plus puissant en Europe. C’est un club qui chasse tous les titres, pas seulement en basket, c’est un club omnisports très costaud dans toutes les disciplines. Nous avons remporté la Supercoupe pour la première fois de l’histoire. C’est un trophée qui était très important aux yeux des dirigeants car pour le disputer il faut gagner l’Euroligue et l’Euroligue ne se gagne pas tous les ans, c’est une compétition très difficile à remporter. Le club est tenant du titre, on cherche à faire le back to back.

Lors de votre première expérience au club vous étiez aussi sélectionneuse. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cela change-t-il la donne ?

Clairement. Mon attention est uniquement tournée vers le club. En novembre, pour le break international, je pourrai me ressourcer, aller voir mon père plutôt que de penser à la sélection.

Avez-vous digéré votre départ de la sélection ?

Ça fait trois ans et je suis surprise que l’on me pose encore cette question ! C’est une grande partie de ma vie professionnelle car je suis restée longtemps en poste (2013-2021, Ndlr). J’avais bien sûr en point de mire les JO de Paris à domicile, mais la Fédération n’a pas prolongé mon contrat, elle a voulu prendre une autre direction, je respecte. Je suis fière de ce que j’ai réalisé avec les filles notamment les médailles d’argent européennes et la médaille de bronze olympique des JO 2020.

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