vendredi 8 novembre 2024

F1 : Verstappen (Red Bull), un champion du monde mort de faim

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Deuxième champion du monde avec Red Bull après Sebastian Vettel, Max Verstappen veut entrer encore un peu plus dans l’histoire en se rapprochant du pilote allemand, quadruple champion du monde entre 2010 et 2013.

Personne n’a oublié le dénouement du championnat 2021. Lewis Hamilton menait largement le GP d’Abou Dhabi avant que la course ne soit neutralisée sur la fin suite à l’accident de Nicholas Latifi. La voiture de sécurité a relancé la course, Max Verstappen n’a mené qu’un tour, mais c’était le dernier, celui qui lui permettait de passer la ligne d’arrivée en tête et de devenir le 34ème champion du monde de l’histoire.

Au-delà de priver Hamilton d’un record (huit titres consécutifs), Verstappen devenait à 24 ans, 2 mois et 12 jours, le quatrième plus jeune champion du monde derrière Vettel, Hamilton et Alonso. Cette fin de saison haletante a été à l’image de l’ensemble du championnat, les deux pilotes se sont livrés un gros duel, avec peu d’erreurs. Verstappen a signé 10 pole positions.

Sa rapidité, sa vivacité ont, peut-être, fait la différence, il a également progressé dans sa maîtrise des événements. Même s’il n’est pas le plus jeune champion du monde de l’histoire, Max Verstappen est, selon son manager Christian Horner, « toujours en avance sur son temps ».

Les chiffres viennent confirmer cela. Il est devenu le plus jeune pilote à prendre le départ d’un grand prix en 2015 à 17 ans, 5 mois et 15 jours, le plus jeune vainqueur en Espagne en 2016 à 18 ans, 7 mois et 15 jours et enfin sur les 33 champions du monde précédents seuls trois avaient disputé plus de GP que Max Verstappen (140 GP), Jenson Button (169 GP), Nigel Mansell (176), Nico Rosberg (206).

« Je ne ressens pas de pression particulière à l’idée de défendre mon titre »

Pour cette nouvelle saison, le Néerlandais a abandonné son numéro fétiche le 33 pour le numéro 1 avec des ambitions intactes même s’il a réalisé son rêve :

« Je me sens rechargé après cette pause hivernale et prêt à reprendre le volant. Je me sens bien et c’est primordial de bien se préparer physiquement, notamment avec ce profond changement de règlement. Je ne ressens pas de pression particulière à l’idée de défendre mon titre. Je ferai ce que j’ai l’habitude de faire car je ne pense pas qu’il y ait une quelconque raison d’agir différemment. » Au-delà de sa conduite et de ses qualités de pilote, Max Verstappen a fait également évoluer sa personnalité.

Verstappen chasse Vettel

Le jeune chien fou s’est calmé, il est moins impliqué dans des accidents et son niveau de performance a augmenté. Par le passé, il entrait souvent en conflit avec ses adversaires. Il n’a pas pour autant perdu son agressivité en course, mais parvient à mieux la maîtriser, à maintenir un bon équilibre :

« Je pense que comme tout le monde je grandis tous les ans. Je progresse et j’apprends aussi à mieux connaitre l’équipe. Et nous avons toujours eu une bonne relation avec tous les membres de Red Bull. Je respecte également mes adversaires et je vous rassure il m’arrive parfois de sourire aussi (rires). »

Compétiteur né, Max Verstappen ne veut pas s’arrêter à ce titre. Il a comme objectif de rejoindre le cercle fermé des doubles champions du monde qui comptent Fernando Alonso (2005, 2006), Mika Häkkinen (1998, 1999), Emerson Fittipaldi (1972, 1974), Graham Hill (1962, 1968), Jim Clark (1963, 1965) et Alberto Ascari (1952, 1953).

Parmi eux, seuls Fernando Alonso, Mika Häkkinen et Alberto Ascari ont remporté les deux titres consécutivement. Il reste le grand favori de la saison à sa propre succession car il est le plus rapide du plateau. L’an dernier, Max Verstappen a signé 6 fois le meilleur tour en course (16 au total sur l’ensemble de sa carrière).

Il fait de moins en moins d’erreurs et est difficile à prendre en défaut. Malgré les nouvelles ambitions de son coéquipier Sergio Pérez, Max Verstappen reste le pilote numéro 1 pour les dirigeants de Red Bull. Et le combat qu’il va, une nouvelle fois, livrer à Lewis Hamilton s’annonce épique comme l’an dernier.


L’AVIS DE FRANCK MONTAGNY

« Je ne suis pas sûr qu’il va être décomplexé car il ne l’a jamais été. Il va vite à tout moment. Il a ce gros avantage de ne pas subir la pression. Je ne sais pas comment il fait, mais c’est un pilote qui ne prend pas sur lui cette pression pour en faire un poids. Au contraire, il en fait une force et une volonté perpétuelle de se dépasser. C’est pour cela qu’il a été le meilleur l’an passé. »


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