vendredi 24 janvier 2025

Vincent Collet : « À nous d’écrire notre histoire »

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Bien que privée de Victor Wembanyama, l’équipe de France aura fière allure à la Coupe du monde (du 25 août au 10 septembre). Suffisant pour transformer les deux dernières médailles de bronze en or ? Réponse avec Vincent Collet, sélectionneur de l’Équipe de France. Entretien réalisé pour France Basket et Le Quotidien du Sport.

Etes-vous déçu de ne pas avoir Victor Wembanyama pour la Coupe du monde ?

N’importe quel coach aimerait avoir Victor. Mais ce n’est pas n’importe quel joueur drafté. C’est un numéro 1 de la draft et ses proches ont dû l’alerter sur une potentielle surchauffe. Il faut aussi savoir s’adapter pour avoir une équipe compétitive.

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Victor avait dit qu’il voulait jouer la Coupe du monde, ressentez-vous un sentiment de trahison de sa part ?

Cette décision vient probablement de son entourage et il a dû profondément réfléchir à ce choix. Je le regrette, mais ce n’est pas une trahison. Après, il aura un an de NBA derrière lui pour les Jeux Olympiques donc il sera encore plus fort et ça n’aura pas d’incidence sur sa participation pour les Jeux de Paris en 2024.

Cette liste a-t-elle été difficile à composer sans la présence de Victor ?

Oui car on a appris son absence à la dernière minute. On aimerait l’avoir avec nous, mais on comprend que l’enchaînement des compétitions puisse jouer dans sa décision. Tout le monde comprend sa décision.

« Victor sera encore plus fort dans un an pour les jeux »

Qu’est-ce qui explique selon vous la forte présence de joueurs d’Euroligue au détriment de joueurs NBA (6 contre 4) ?

C’est surtout parce que ce sont des joueurs expérimentés et j’ai choisi une équipe expérimentée pour disputer ce Mondial.

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Vous restez sur deux Coupes du monde avec une médaille de bronze à chaque édition depuis 2014, quels sont vos objectifs cette fois-ci ?

Faire partie des équipes qui sont favoris, c’est déjà une fierté mais, ce qui m’a marqué, c’est que les meilleures équipes n’ont pas dépassé les 8èmes de finale lors de la dernière édition. Cependant, on a déjà pas mal d’expérience. Le noyau des Jeux Olympiques est là et donc il faut qu’on soit capable d’écrire notre histoire. Ça va être difficile. Le Canada, notre première équipe à affronter, peut nous battre.

Cela a-t-il été compliqué de choisir les meneurs ?

C’est le poste sur lequel on a le plus hésité. Sylvain Francisco a très bien fini sa saison en Grèce. On avait envie de l’intégrer. On ne voulait pas non plus avoir de meneurs trop petits donc on a aussi pris Frank Ntilikina.

Nicolas Batum a de grandes qualités de passe, mais on avait du mal à le servir. Pourquoi ne pas mettre un autre joueur au poste 5 ?

Certains joueurs ont fait une grande saison et Rudy Gobert joue à ce poste. On pratique un jeu alternatif avec Mathias Lessort et Moustapha Fall. Ça peut être aussi un moyen de dominer nos adversaires.

Par rapport à l’Euro 2022, quelles sont les erreurs à ne pas faire ?

On ne peut pas perdre 18 balles par match comme ça a été le cas l’année dernière.

Qu’apporte le retour de Nando De Colo?

Les joueurs de cette équipe sont expérimentés et facilitateurs dans leur jeu. Nando est beaucoup plus agressif et créatif, mais il facilite le jeu des autres. Evan Fournier valide le jeu identifié comme si c’était un jeu équilibré, un jeu intérieur et Nicolas Batum est probablement l’un de nos meilleurs passeurs.

Propos recueillis par Mathieu Coutelette

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