vendredi 29 mars 2024

Wassim Helal (41 ans) : « J’aimerais jouer dans l’élite avec Dijon »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

En ProLigue avec Dijon depuis 2016, le gardien tunisien, Wassim Helal aimerait fêter ses 41 ans le 16 juillet par une première montée en StarLigue. Entretien réalisé pour Handball Magazine et Le Quotidien du Sport.

Comment est née votre passion pour le handball ?

Du lycée. Le coach était professeur de sport et gardien de ma ville de naissance, Monastir. Il m’a proposé de faire du hand au club. Cela s’est fait ainsi.

Ce n’est pas si courant dans un pays fou de foot comme la Tunisie !

Effectivement. Mais heureusement pour moi je suis tombé sur un gardien de handball qui était mon professeur en même temps. J’ai très vite aimé ce sport.

A 40 ans, comment expliquez-vous votre longévité ?

Je travaille ! Je suis sérieux et je fais mes spécifiques. J’aime ce que je fais et je me fixe des objectifs personnels et collectifs pour le club. Espérons qu’on les atteigne.

Combien de temps comptez-vous encore jouer ?

Tant que mon corps répondra bien (sourire). Je pousserai au maximum.

Quelle est votre notoriété en Tunisie ?

Elle est relativement importante. J’ai joué pour l’Espérance de Tunis pendant 16 ans (jusqu’en 2016, Ndlr) ; J’ai gagné 22 titres avec ce club. J’ai vécu de grands moments avec ma sélection. Les gens là-bas nous suivent et nous poussent. Ils sont également fiers de ce que je fais avec Dijon. Cela ne fait que redoubler ma détermination envers ce club.

Votre absence à la dernière Coupe du monde a-t-elle été une déception ?

La sélection m’a appelé l’an dernier. Je n’avais pas pu y aller pour des raisons familiales, ma femme travaillant et les enfants étant à l’école, ce n’était pas évident de s’absenter. Peut-être qu’on trouvera des solutions à l’avenir. J’espère y revenir pour honorer le maillot de la Tunisie.

Quel est votre plus grand souvenir avec les Aigles de Carthage ?

J’ai disputé de nombreuses compétitions internationales avec la Tunisie. Je garde un très grand souvenir des JO à Londres en 2012. On avait atteint les quarts de finale contre la Croatie (23-25, Ndlr).

« Chaque match de proligue est comme une finale »

Et votre plus gros regret ?

Avec Dijon quand on a perdu le Final Four contre Créteil (en 2019, Ndlr). On a manqué le coche pour monter dans l’élite. Il y a eu aussi une défaite qui a fait mal contre l’Egypte (2327) en 2020 sur un Championnat d’Afrique des Nations.

Que représente le club de Dijon dans votre carrière ?

Je me sens ici comme chez moi. Je veux rendre à ce club qui en a fait tellement pour moi aussi. J’aimerais monter dans l’élite avec Dijon. On le mérite. C’est également un objectif de carrière. A nous d’être très bons sur cette deuxième partie du championnat (Dijon était en tête à mi-saison, Ndlr).

N’avez-vous jamais eu l’occasion de jouer pour un club de StarLigue ?

J’ai bien eu des propositions, mais je me sens bien dans ce club. Je ne suis pas du genre à changer d’équipe comme cela. Mes enfants sont habitués à la ville de Dijon aussi. Ils ont leurs copains ici. Je ne veux pas tout leur chambouler non plus.

Un projet de reconversion à Dijon est-il envisageable une fois votre carrière terminée ?

C’est à voir. Je n’en ai pas encore parlé avec le président (Thierry Desserey, Ndlr). Je suis professeur de sport. J’ai fait l’équivalence de mon diplôme d’éducateur sportif en France. Ce serait une perspective intéressante que de donner de l’expérience à ce club auquel je suis si attaché. Cependant, pour le moment je reste concentré sur ma carrière handballistique.

Wassim Helal joue les matchs de ProLigue comme une finale

Que représenterait une montée avec Dijon ?

J’aimerais tellement aller dans l’élite avec ce club. Cela fait sept ans qu’on essaie de monter. Jusqu’à présent, certains petits détails nous en empêchent.

Lesquels ?

On a toujours eu de la qualité, mais il a manqué une certaine rotation dans l’effectif. Désormais, c’est différent. Notre effectif peut nous permettre de monter. Il y a de l’expérience et des jeunes de talent. Quand on peut faire tourner, cela fait une grande différence. Physiquement, il est essentiel de tenir la distance sur un championnat aussi âpre.

Chaque match de ProLigue est comme une finale. La fatigue physique influe sur le mental. Quand elle est présente, elle peut générer des erreurs de débutant sur des matches couperets. On aura donc besoin de tout le monde pour assurer cette accession. J’espère qu’on n’aura pas non plus à déplorer de blessures importantes.

Sur quoi se fera la différence entre Dijon et les autres prétendants ?

Cela se jouera surtout sur la concentration et le mental. Car le niveau est très proche entre toutes les équipes.

Pour finir, quel est le gardien français qui vous a le plus marqué ?

Il y en a beaucoup, mais Thierry Omeyer a vraiment tout donné pour l’équipe de France. Il a été crucial dans l’histoire de la sélection.

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