vendredi 19 avril 2024

Yves Pons (avant la DRAFT) : « Je suis un gros travailleur »

À lire

Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Après quatre ans à Tennessee, le Français Yves Pons (22 ans) va se présenter à la draft. Figurant parmi les meilleurs défenseurs de la NCAA, le natif d’Haïti compte sur les work-out pour faire grimper sa cote.

Quel bilan faites-vous de cette saison avec Tennessee ?

Une saison avec beaucoup de hauts et de bas, d’inconsistance. On n’a pas réussi à atteindre nos objectifs (Tennessee a été sortie au 1er tour par Oregon State, 70-56, Ndlr). A titre personnel, je suis satisfait de ma saison même si j’espérais qu’on aille beaucoup plus loin pour que ça m’aide pour les prédictions de la draft.

Vous vouliez vous présenter à la draft l’an dernier. Finalement, vous êtes resté une 4ème saison en NCAA. Cette saison vous a-t-elle été utile ?

Au vue de notre roster et de notre style de jeu, je pense m’être amélioré, notamment offensivement. J’ai aussi validé encore un peu plus mon statut de meilleur défendeur de la ligue. Je n’ai donc pas perdu mon année. Avec la Covid, la situation n’était pas favorable pour la draft l’année dernière. Quand je vois que beaucoup de joueurs sont en galère en ce moment en G-League pour trouver une équipe, ça me conforte dans mon choix.

« Les work-out, tu es là pour montrer ce que tu sais faire, il n’y a pas de raison de stresser »

Votre force, c’est la défense. Mais n’est-ce pas réducteur ?

Non car c’est le style de joueur que je suis. Tous les joueurs n’aiment pas défendre, ce n’est pas une mentalité donnée à tout le monde. C’est ça qui m’amènera en NBA. Je suis un gros travailleur et je sais que je vais m’améliorer offensivement avec le temps. Mais, pour entrer en NBA, ce qu’on va me demander, c’est de défendre et de prendre des rebonds. On ne va pas me demander de scorer ! Les stars ou les lotery picks sont là pour ça. Il faut avoir un rôle et être bon dans un domaine spécifique, et moi c’est en défense que j’excelle. Pour l’instant, je ne suis qu’au 2ème tour, mais ce ne sont que des prédictions et il reste une grosse partie du travail à faire avec les work-out.

Espérez-vous que les work-out puissent vous permettre d’intégrer le 1er tour pour avoir un contrat garanti ?

C’est l’objectif ! C’est un exercice où je suis à l’aise. Je comptais beaucoup dessus l’année dernière, car c’était 50% du travail, malheureusement on a dû se contenter d’entretiens individuels.

Comment ça se passe les work-out concrètement ?

Il faut montrer ce que l’on sait faire, ses points forts pour intégrer un roster. On fait des uns contre uns, des deux contre deux ou même des exercices tout seul. Il y a des tests où on mesure notre rapidité, notre détente, etc. Les derniers jours, il y a des matches pour juger notre jeu et notre QI basket. C’est excitant ! Tu es là pour montrer ce que tu sais faire et si tu fais ce que tu as toujours su faire, il n’y a pas de raison de stresser.

Yves Pons, Leonard, son joueur favori

Quel va être votre programme jusqu’au 29 juillet jour de la draft ?

Je suis à Orlando pour me maintenir en forme. Ensuite, je vais à LA pour m’entraîner avec un coach NBA, des joueurs NBA et GLeague aussi pour faire des pick and game. Ce sera alors beaucoup plus intensif pour être prêt pour les work-out. Je profite de ce temps pour m’améliorer, notamment mon shoot. Je suis un bon shooteur, mais je ne suis pas non plus Stephen Curry et je dois montrer aux équipes que j’ai un shoot consistant.

Quel est le joueur que vous aimez à votre poste ?

Mon joueur favori, c’est Kawhi Leonard. Mais celui qui me ressemble le plus, c’est PJ Tucker qui a joué pendant des années aux Rockets (il est cette saison à Milwaukee, Ndlr).

Vous aimez aussi la photo. D’où vous vient cette passion ?

J’ai commencé en France et depuis deux ans je me suis vraiment développé notamment grâce à ma femme qui a accepté d’aller à droite, à gauche et de poser. J’ai pu acquérir plus d’expérience. J’aime faire des portraits. Peut-être qu’après le basket ce sera mon business. J’aimerais bien avoir un studio.

A 22 ans, vous êtes déjà marié !

Je me suis marié à 18 ans. Elle est Française et on s’est rencontrés à New York. C’est jeune, mais quand vous rencontrez la bonne personne, ça devient une évidence et il n’y a pas de raison d’attendre.

Retrouvez cet entretien dans le magazine France Basket, en vente ici ou chez votre marchand de journaux

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi