mercredi 24 avril 2024

Adrien Moerman : « Gagner l’Euroligue avec Monaco, ce serait plus fort »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Champion d’Europe ces deux dernières années avec Efes, Adrien Moerman (34 ans) est de retour en France après sept saisons à l’étranger (Banvit (2015-2016) et Darussafaka (2016-2017) en Turquie, Barcelone (20072018) en Espagne et donc Efes (2018-2022) en Turquie) en quête notamment d’un quatrième titre de champion de France (Roanne 2007, Limoges 2014 et 2015), mais pas que… Entretien réalisé avec nos confrères de France Basket.

Comment ça se passe depuis votre arrivée à Monaco ?

Très bien. Mike (James), Alpha (Diallo), Donta (Hall), les anciens m’ont très bien accueilli. C’est plus simple aussi de rentrer dans une équipe comme celle de Monaco. On se connaît tous. On joue les uns contre les autres.

Pourquoi, après quatre saisons en Turquie, votre choix s’est-il porté vers un retour dans le championnat de France ?

J’ai tout gagné avec Efes (vainqueur de l’Euroligue en 2021 et 2022, champion de Turquie en 2019 et 2021, vainqueur de la Coupe de Turquie en 2022, Ndlr). Sortir de ma zone de confort a été mon idéal comme compétiteur. J’ai recherché de nouvelles choses, un nouveau championnat et un nouvel équilibre. Le but reste de gagner avec une autre équipe et un maillot différent. Quand tu gagnes deux fois l’Euroligue avec Efes, c’est plus facile de rester car on se connaît. Cependant, j’en suis arrivé à un point où j’avais besoin de changer d’air. Monaco est la destination parfaite pour moi avec de gros objectifs à atteindre.

Adrien Moerman prêt à vivre une belle épopée avec Monaco

Qu’est-ce qui serait un exploit : gagner une troisième fois l’Euroligue avec Efes ou le faire avec Monaco pour la première fois ?

Avec Monaco ! Avec l’effectif qu’ils ont, ce sera plus simple pour Efes de regagner l’Euroligue. Mais l’accomplir avec Monaco, avec les joueurs dont on dispose, ce serait plus fort pour moi.

Par rapport à ce que vous avez connu en Europe, comment jugez-vous les installations à Monaco et l’évolution du club ?

Monaco grandit année après année. Ils ont commencé au plus bas. Ils ont monté en grade très vite. Ils essaient de s’adapter aux exigences demandées en Euroligue. Ils commencent à être vraiment en place. Ils construisent autour. C’est bien de voir une équipe française avec ces installations.

Etre capitaine de cette équipe cela représente quoi pour vous ?

C’est un honneur. Je suis un leader sur le terrain avec mon envie de jouer et de gagner. Je prends ce rôle à cœur en prenant la parole, en essayant de parler aux joueurs, dans les moments difficiles. C’est une saison différente pour moi. Mais avec les joueurs qu’on a, cette mission est plus commode aussi. Les gars connaissent le haut niveau. Comme capitaine c’est donc plus facile de gérer une telle équipe.

Quelle impression vous avait laissée Monaco en Euroligue la saison dernière ?

Très bonne. Personne ne les attendait à ce niveau. Ils ont montré une très belle image. Sur la deuxième partie de la compétition, ils ont été la meilleure équipe. Ils ont été très forts dans les moments charnières. Quand il a fallu sécuriser la 8ème place, ils sont allés à Milan pour gagner. Il n’y a rien à redire sur leur parcours. Ils ont amplement mérité leur statut actuel.

Pensez-vous que le Monaco version 2022/2023 est plus fort que celui de la saison passée ?

Oui, en termes d’effectif. On peut se remplacer les uns les autres. On a beaucoup de guerriers et de joueurs d’expérience qui leur manquaient un peu. Mike (James) était un peu esseulé. Il prenait un peu tout sur ses épaules. En fin de saison, il a été un peu fatigué. Cela s’est vérifié sur les play-offs. Il peut maintenant plus compter sur les joueurs autour de lui. Il sait aussi se faire un peu oublier comme il l’a fait à Bologne (83-66, Ndlr). Il a su notamment par exemple laisser Elie (Okobo) remonter le ballon pour qu’il puisse aussi souffler. Ce n’est pas évident d’avoir tout le temps le ballon en main surtout quand tu as une pression défensive tout terrain en face. Cette donnée fait notre force cette saison.

« Ce Monaco-là est encore plus fort que celui de la saison dernière »

Une recrue de la Roca Team vous impressionne-t-elle plus qu’une autre ?

Pas vraiment. On est tous de bonnes recrues. On sait comment jouer ensemble. Les jeunes sont motivés. Un Matthew Strazel a pas mal d’expérience acquise en Euroligue avec l’ASVEL. Contre Gravelines (95-85), les meilleurs marqueurs de l’équipe ont été les jeunes (Strazel à 19 points et Makoundou à 13 points, Ndlr). Cela nous fait pousser et nous fera gagner beaucoup de matches. On a une équipe qui peut être une menace de partout.

Monaco court malgré tout après le titre de champion de France. Est-ce enfin la bonne année ?

Je l’espère. Je suis venu pour cela. C’est pour essayer de gagner des titres comme je l’ai fait dans tous les clubs dans lesquels je suis passé. Je souhaite que ce soit la bonne et qu’on pourra soulever une Coupe tous ensemble. Avec le groupe qu’on a, on le mérite. On travaille dur à l’entraînement. On a notre destin entre nos mains. A nous de ne pas faire n’importe quoi sans penser dès maintenant au titre. Mais plutôt en avançant jour après jour. Le coach (Sasa Obradovic, Ndlr) est dur avec nous et il nous motive.

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