samedi 20 avril 2024

Ali Bouziane (EAG) : « La Pro D2 est considérée comme la meilleure d’Europe »

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Vainqueur de la Leaders Cup, maintenu tôt en Pro B, le promu angevin a réussi une belle saison sous la houlette de son nouvel entraîneur Ali Bouziane. Pour France Basket et Le Quotidien Du Sport, le technicien revient sur cette belle saison.

Un titre, le maintien, on peut dire que votre première saison d’entraîneur principal est réussie, non ?

Oui c’est évident qu’on a fait une saison un peu au-delà des espérances. Ce titre n’est pas une consécration, mais une belle récompense. Si on m’avait dit que l’on gagnerait la Leaders Cup et que l’on se sauverait à cinq journées de la fin, je ne l’aurais pas cru, c’est certain.

En plus, on avait un effectif jeune car on était obligé d’avoir quatre joueurs de moins de 23 ans en contrat professionnel dans l’effectif, notre centre de formation n’étant pas agréé. J’avais lu quelque part qu’on terminerait dernier, les pronostics devaient se baser sur les masses salariales mais, quand on a le bon état d’esprit, on peut renverser des montagnes.

Vous avez été formateur, assistant coach, quelles sont les raisons qui vous ont fait accepter ce challenge qui était risqué car le club était promu ?

J’avais déjà coaché onze matches en Pro A à Chalon donc je connaissais les spécificités du rôle d’entraîneur, mais c’est vrai que c’est ma première saison complète comme coach principal. C’était un challenge excitant que je pouvais difficilement refuser. La Pro B est considérée comme la meilleure D2 d’Europe voire même du monde. C’est un championnat très homogène, très compétitif, physique et athlétique. J’ai pris le projet depuis le départ et j’ai envie de le faire grandir.

« J’avais lu quelque part qu’on terminerait dernier… »

Tout au long de votre carrière avez-vous été influencé par d’autres entraîneurs ?

Oui, Jean-Aimé Toupane.J’ai joué avec lui, il m’a entraîné, j’ai été son assistant en sélection de jeunes. C’est un entraîneur honnête, qui véhicule de vraies valeurs. Zvezdan Mitrovic à Monaco aussi. C’est un puit de connaissances, il a été élu trois fois meilleur entraîneur de Pro A. Et enfin Philippe Hervé que j’ai côtoyé à Chalon lorsque j’étais au centre.

Quelle est votre philosophie de jeu ?

Cette saison, on avait la réputation d’être une équipe très agressive défensivement, mais les entraîneurs s’adaptent aux joueurs de leur effectif. En cette fin de saison, le jeu que l’on a développé était différent de celui d’il y a trois mois car on a eu des blessés et avec les joueurs disponibles le style de jeu était différent. Un entraîneur doit pouvoir s’adapter en permanence. Mais il y a des choses qui ne bougent pas, le basket est un jeu de possession où la défense est importante, la tactique offensive également.

Je mets souvent l’accent avec mes joueurs sur le jeu de relance dans les quinze premières secondes d’une action. C’est le jeu d’opportunité inspiré des Espagnols qui se situe entre le jeu placé et la contre-attaque pure et dure. Après, je demande à mes joueurs des choses classiques, de l’engagement mental et physique, un investissement total, de la concentration aux entraînements.

Quels moyens aurez-vous la saison prochaine pour installer le club à ce niveau et peut-il viser plus haut ?

On attend de connaitre les objectifs du club, cette saison on avait la plus basse masse salariale du championnat. Nous n’avons pas fait d’erreurs de casting dans le recrutement et on a eu la chance de ne pas avoir de joueurs blessés sur la majeure partie de la saison et d’avoir des joueurs avec le bon état d’esprit.

On en a eu à la fin et pour un club comme nous il est difficile de les remplacer. A Angers, le basket n’est pas un sport majeur, le public a mis du temps à venir. En début de saison, la salle était vide, par la suite les affluences ont été en hausse. Les résultats ont provoqué un bel engouement. On a encore du travail.

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